PREVNAR 13 Mode D’action Et Pharmacologie Clinique

(vaccin antipneumococcique triskaïdécavalent conjugué (protéine diphtérique CRM197))

Mode d’action

Prevnar 13 contient les 7 polysaccharides capsulaires de pneumocoque présents dans Prevnar heptavalent (4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F, 23F) de même que 6 autres polysaccharides (1, 3, 5, 6A, 7F, 19A), tous conjugués à la protéine vectrice CRM197. Les cellules B produisent des anticorps en réponse à la stimulation antigénique par des mécanismes qui dépendent des cellules T et par des mécanismes indépendants de ces cellules. La réponse immunitaire à la plupart des antigènes dépend des cellules T et repose sur la collaboration entre des cellules T CD4+ et des cellules B, qui reconnaissent l’antigène après sa liaison. Les cellules T CD4+ (cellules T auxiliaires) envoient des signaux aux cellules B directement en interagissant avec des protéines membranaires et indirectement en libérant des cytokines. Ces signaux donnent lieu à la prolifération et à la différenciation des cellules B, et à la production d’anticorps de haute affinité. Les signaux des cellules T CD4+ sont essentiels à la différenciation des cellules B en plasmocytes ayant une longue durée de vie, qui produisent continuellement des anticorps de plusieurs isotypes (y compris de classe IgG), et en cellules B mémoire, qui se mobilisent rapidement et sécrètent des anticorps après une nouvelle exposition au même antigène.

Les polysaccharides capsulaires bactériens n’ont pas tous la même structure chimique, mais ils ont une propriété immunologique en commun, celle d’être des antigènes très indépendants des cellules T. En l’absence de l’aide des cellules T, les cellules B stimulées par des polysaccharides sécrètent principalement des anticorps de classe IgM; en général, il n’y a aucune maturation de l’affinité des anticorps, et aucune cellule B mémoire n’est produite. L’administration de polysaccharides comme vaccins est associée à une immunogénicité médiocre, voire nulle, chez les nourrissons de moins de 24 mois et à l’absence de mémoire immunitaire chez les personnes de tout âge. La conjugaison des polysaccharides à un support protéique surmonte l’indépendance de ces antigènes à l’égard des cellules T. Des cellules T spécifiques du support protéique envoient les signaux nécessaires à la maturation des cellules B et à la production de cellules B mémoire. La transformation des polysaccharides de Streptococcus pneumoniæ en antigènes dépendant des cellules T par un lien covalent avec la CRM197, une protéine vectrice immunogène, rehausse la réponse humorale et déclenche une mémoire immunitaire. Il a été démontré que cela provoque des réponses de rappel chez les nourrissons et les jeunes enfants qui sont exposés de nouveau aux polysaccharides du pneumocoque.

Fardeau de la maladie

Nourrissons et enfants

Avant l’homologation du vaccin antipneumococcique heptavalent conjugué (Prevnar) au Canada en 2001, les taux d’incidence observés de pneumococcie invasive chez les enfants de moins de 2 ans et de moins de 5 ans étaient respectivement de 58,8-112,2 pour 100 000 et de 35,0-63,8 pour 100 000 par année. Le taux de létalité global était de 2,0 %. Quant à la méningite à pneumocoque chez les enfants de moins de 2 ans, le taux d’incidence était de 9,0 pour 100 000 par année et le taux de létalité, de 5,9 %.

Depuis le lancement de Prevnar heptavalent au Canada en 2001, l’incidence des pneumococcies invasives causées par les sérotypes présents dans ce vaccin a diminué de 92 % à Vancouver, de 94 % à Calgary et de 72 % au Québec.

Si l’effet de l’administration systématique de Prevnar heptavalent aux nourrissons et aux jeunes enfants a été spectaculaire, étant donné l’élimination quasi totale des pneumococcies invasives dues aux sérotypes contenus dans le vaccin, une augmentation des pneumococcies invasives dues à d’autres sérotypes a été observée (vu leur pourcentage croissant). Les données des systèmes de surveillance canadiens (National Centre for Streptococcus [NCS], Programme de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins [IMPACT] et Institut national de santé publique du Québec [INSPQ]) montrent que les sérotypes 19A, 6A et 3 sont devenus les principaux sérotypes de pneumocoque causant des pneumococcies invasives chez les enfants du Canada, étant responsables d’environ un tiers de ces infections en 2007 chez les enfants de moins de 5 ans. Ce qui complique l’importance récente du sérotype 19A est le fait qu’il résiste de plus en plus souvent aux antimicrobiens de première intention couramment employés.

En 2010, le laboratoire national de microbiologie a mis en place un projet de surveillance des sérotypes qui causent des infections invasives à S. pneumoniæ lors du lancement de Prevnar 13, afin de brosser un tableau initial de la distribution de ces sérotypes au Canada. Ce projet a révélé que les sérotypes les plus fréquents chez les enfants étaient les sérotypes 19A, 7F et 3, qui ont été identifiés dans 57 %, 62 % et 45 % des isolats prélevés respectivement chez les enfants de moins de 2 ans, chez les enfants de 2 à 4 ans et chez les enfants de 5 à 14 ans ayant contracté une pneumococcie invasive. En outre, les sérotypes contenus dans Prevnar 13 représentaient 65 % des sérotypes isolés chez les enfants de moins de 2 ans, 71 % des sérotypes isolés chez les enfants de 2 à 4 ans et 61 % des sérotypes isolés chez les enfants de 5 à 14 ans.

Depuis l’arrivée de Prevnar 13 dans la région de Calgary, au milieu de 2010, le taux global de colonisation rhinopharyngée par le pneumocoque chez les enfants en santé est passé de 19 % entre 2003 et 2006 à 13 % entre 2010 et 2012 (p < 0,001). Quant au sérotype 19A, il est passé de 18 % des colonisations par tous les sérotypes en 2010 à 4 % en 2012. Chez les enfants qui ont reçu 2 doses ou plus de Prevnar heptavalent ou de Prevnar 13, une réduction du risque de colonisation par n’importe quel pneumocoque a été constatée lors d’une analyse de régression logistique ajustée (risque relatif : 0,75; IC à 95 % : 0,63-0,9).

Adultes

Avant l’ajout de Prevnar heptavalent au Programme national de vaccination, l’incidence des pneumococcies invasives chez les Canadiens âgés de 65 ans ou plus variait de 16 à 31 pour 100 000. Une étude de surveillance épidémiologique de tous les cas de pneumococcie invasive menée pendant une période de dix ans dans la région sanitaire de Calgary a permis de constater, entre les années 1998-2001 et l’année 2007, une réduction de 92 % des pneumococcies invasives causées par les sérotypes de Prevnar heptavalent chez les adultes de 65 ans ou plus, ce qui évoque une immunité collective, un phénomène qui est associé à l’arrêt de la transmission de la maladie à une fraction réceptive de la population. Néanmoins, l’incidence des pneumococcies invasives est demeurée élevée chez les adultes, particulièrement les personnes âgées, variant de 23 à 29,4 pour 100 000. Bien que les estimations de l’incidence soient plus élevées chez les adultes de plus de 65 ans que chez ceux de moins de 65 ans, les pneumococcies invasives représentent également un fardeau important en matière de santé publique chez ces derniers.

Le projet de surveillance des sérotypes de pneumocoque circulant au Canada mis en place en 2010 par le laboratoire national de microbiologie a révélé que les sérotypes les plus fréquents chez les adultes étaient les sérotypes 19A, 7F et 3, qui ont été identifiés dans 44 %, 41 % et 36 % des isolats prélevés respectivement chez les adultes de 15 à 49 ans, chez les adultes de 50 à 64 ans et chez les adultes de 65 ans ou plus ayant contracté une pneumococcie invasive. Par ailleurs, les sérotypes contenus dans Prevnar 13 représentaient 60 % des sérotypes isolés chez les adultes de 15 à 49 ans, 53 % des sérotypes isolés chez les adultes de 50 à 64 ans et 49 % des sérotypes isolés chez les adultes de 65 ans ou plus.

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Prevnar 13 contient les 7 polysaccharides capsulaires de pneumocoque présents dans Prevnar heptavalent (4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F, 23F) de même que 6 autres polysaccharides (1, 3, 5, 6A, 7F, 19A), tous conjugués à la protéine vectrice CRM197. Les cellules B produisent des anticorps en réponse à la stimulation antigénique par des mécanismes qui dépendent des cellules T et par des mécanismes indépendants de ces cellules. La réponse immunitaire à la plupart des antigènes dépend des cellules T et repose sur la collaboration entre des cellules T CD4+ et des cellules B, qui reconnaissent l’antigène après sa liaison. Les cellules T CD4+ (cellules T auxiliaires) envoient des signaux aux cellules B directement en interagissant avec des protéines membranaires et indirectement en libérant des cytokines. Ces signaux donnent lieu à la prolifération et à la différenciation des cellules B, et à la production d’anticorps de haute affinité. Les signaux des cellules T CD4+ sont essentiels à la différenciation des cellules B en plasmocytes ayant une longue durée de vie, qui produisent continuellement des anticorps de plusieurs isotypes (y compris de classe IgG), et en cellules B mémoire, qui se mobilisent rapidement et sécrètent des anticorps après une nouvelle exposition au même antigène.

Les polysaccharides capsulaires bactériens n’ont pas tous la même structure chimique, mais ils ont une propriété immunologique en commun, celle d’être des antigènes très indépendants des cellules T. En l’absence de l’aide des cellules T, les cellules B stimulées par des polysaccharides sécrètent principalement des anticorps de classe IgM; en général, il n’y a aucune maturation de l’affinité des anticorps, et aucune cellule B mémoire n’est produite. L’administration de polysaccharides comme vaccins est associée à une immunogénicité médiocre, voire nulle, chez les nourrissons de moins de 24 mois et à l’absence de mémoire immunitaire chez les personnes de tout âge. La conjugaison des polysaccharides à un support protéique surmonte l’indépendance de ces antigènes à l’égard des cellules T. Des cellules T spécifiques du support protéique envoient les signaux nécessaires à la maturation des cellules B et à la production de cellules B mémoire. La transformation des polysaccharides de Streptococcus pneumoniæ en antigènes dépendant des cellules T par un lien covalent avec la CRM197, une protéine vectrice immunogène, rehausse la réponse humorale et déclenche une mémoire immunitaire. Il a été démontré que cela provoque des réponses de rappel chez les nourrissons et les jeunes enfants qui sont exposés de nouveau aux polysaccharides du pneumocoque.

Fardeau de la maladie

Nourrissons et enfants

Avant l’homologation du vaccin antipneumococcique heptavalent conjugué (Prevnar) au Canada en 2001, les taux d’incidence observés de pneumococcie invasive chez les enfants de moins de 2 ans et de moins de 5 ans étaient respectivement de 58,8-112,2 pour 100 000 et de 35,0-63,8 pour 100 000 par année. Le taux de létalité global était de 2,0 %. Quant à la méningite à pneumocoque chez les enfants de moins de 2 ans, le taux d’incidence était de 9,0 pour 100 000 par année et le taux de létalité, de 5,9 %.

Depuis le lancement de Prevnar heptavalent au Canada en 2001, l’incidence des pneumococcies invasives causées par les sérotypes présents dans ce vaccin a diminué de 92 % à Vancouver, de 94 % à Calgary et de 72 % au Québec.

Si l’effet de l’administration systématique de Prevnar heptavalent aux nourrissons et aux jeunes enfants a été spectaculaire, étant donné l’élimination quasi totale des pneumococcies invasives dues aux sérotypes contenus dans le vaccin, une augmentation des pneumococcies invasives dues à d’autres sérotypes a été observée (vu leur pourcentage croissant). Les données des systèmes de surveillance canadiens (National Centre for Streptococcus [NCS], Programme de surveillance active des effets secondaires associés aux vaccins [IMPACT] et Institut national de santé publique du Québec [INSPQ]) montrent que les sérotypes 19A, 6A et 3 sont devenus les principaux sérotypes de pneumocoque causant des pneumococcies invasives chez les enfants du Canada, étant responsables d’environ un tiers de ces infections en 2007 chez les enfants de moins de 5 ans. Ce qui complique l’importance récente du sérotype 19A est le fait qu’il résiste de plus en plus souvent aux antimicrobiens de première intention couramment employés.

En 2010, le laboratoire national de microbiologie a mis en place un projet de surveillance des sérotypes qui causent des infections invasives à S. pneumoniæ lors du lancement de Prevnar 13, afin de brosser un tableau initial de la distribution de ces sérotypes au Canada. Ce projet a révélé que les sérotypes les plus fréquents chez les enfants étaient les sérotypes 19A, 7F et 3, qui ont été identifiés dans 57 %, 62 % et 45 % des isolats prélevés respectivement chez les enfants de moins de 2 ans, chez les enfants de 2 à 4 ans et chez les enfants de 5 à 14 ans ayant contracté une pneumococcie invasive. En outre, les sérotypes contenus dans Prevnar 13 représentaient 65 % des sérotypes isolés chez les enfants de moins de 2 ans, 71 % des sérotypes isolés chez les enfants de 2 à 4 ans et 61 % des sérotypes isolés chez les enfants de 5 à 14 ans.

Depuis l’arrivée de Prevnar 13 dans la région de Calgary, au milieu de 2010, le taux global de colonisation rhinopharyngée par le pneumocoque chez les enfants en santé est passé de 19 % entre 2003 et 2006 à 13 % entre 2010 et 2012 (p < 0,001). Quant au sérotype 19A, il est passé de 18 % des colonisations par tous les sérotypes en 2010 à 4 % en 2012. Chez les enfants qui ont reçu 2 doses ou plus de Prevnar heptavalent ou de Prevnar 13, une réduction du risque de colonisation par n’importe quel pneumocoque a été constatée lors d’une analyse de régression logistique ajustée (risque relatif : 0,75; IC à 95 % : 0,63-0,9).

Adultes

Avant l’ajout de Prevnar heptavalent au Programme national de vaccination, l’incidence des pneumococcies invasives chez les Canadiens âgés de 65 ans ou plus variait de 16 à 31 pour 100 000. Une étude de surveillance épidémiologique de tous les cas de pneumococcie invasive menée pendant une période de dix ans dans la région sanitaire de Calgary a permis de constater, entre les années 1998-2001 et l’année 2007, une réduction de 92 % des pneumococcies invasives causées par les sérotypes de Prevnar heptavalent chez les adultes de 65 ans ou plus, ce qui évoque une immunité collective, un phénomène qui est associé à l’arrêt de la transmission de la maladie à une fraction réceptive de la population. Néanmoins, l’incidence des pneumococcies invasives est demeurée élevée chez les adultes, particulièrement les personnes âgées, variant de 23 à 29,4 pour 100 000. Bien que les estimations de l’incidence soient plus élevées chez les adultes de plus de 65 ans que chez ceux de moins de 65 ans, les pneumococcies invasives représentent également un fardeau important en matière de santé publique chez ces derniers.

Le projet de surveillance des sérotypes de pneumocoque circulant au Canada mis en place en 2010 par le laboratoire national de microbiologie a révélé que les sérotypes les plus fréquents chez les adultes étaient les sérotypes 19A, 7F et 3, qui ont été identifiés dans 44 %, 41 % et 36 % des isolats prélevés respectivement chez les adultes de 15 à 49 ans, chez les adultes de 50 à 64 ans et chez les adultes de 65 ans ou plus ayant contracté une pneumococcie invasive. Par ailleurs, les sérotypes contenus dans Prevnar 13 représentaient 60 % des sérotypes isolés chez les adultes de 15 à 49 ans, 53 % des sérotypes isolés chez les adultes de 50 à 64 ans et 49 % des sérotypes isolés chez les adultes de 65 ans ou plus.

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