Considérations posologiques
Il faut toujours soupeser minutieusement les avantages et les risques de l’hormonothérapie substitutive, en tenant compte des risques liés à la durée du traitement. La prescription d’œstrogènes ou d’œstroprogestatifs devrait être limitée à la dose efficace la plus faible pour la période la plus brève compatible avec les objectifs du traitement et les risques propres à chaque femme. Il faut réévaluer les patientes périodiquement, selon le tableau clinique, afin de déterminer s’il est nécessaire de poursuivre le traitement (voir l’encadré sur les mises en garde et les précautions importantes). Les femmes non hystérectomisées doivent être soumises aux épreuves diagnostiques appropriées, par exemple une biopsie de l’endomètre, s’il y a lieu, pour écarter la possibilité de néoplasme malin en cas de saignement vaginal anormal persistant ou récidivant de cause indéterminée. En l’absence de données comparables, on doit présumer que toutes les préparations d’œstrogènes et les associations œstroprogestatives comportent des risques similaires.
L’hormonothérapie substitutive (HTS), qu’elle soit à base d’œstrogènes seuls ou qu’elle associe des œstrogènes et un progestatif, ne doit être poursuivie que si les bienfaits l’emportent sur les risques pour la patiente.
Posologie recommandée et ajustement posologique
PREMARIN peut être utilisé de façon continue, sans interruption, ou de façon cyclique (exemple : cycle de 25 jours avec médicament, suivis de 5 jours sans médicament), le mode de traitement étant déterminé par l’état de chaque patiente.
Le traitement continu, non cyclique, peut être indiqué pour les femmes hystérectomisées ou pour celles chez qui les signes et symptômes d’une carence œstrogénique posent problème pendant l’intervalle sans médicament. Chez les femmes non hystérectomisées, il est recommandé d’administrer simultanément un progestatif pendant un minimum de 10 jours, mais de préférence pendant au moins 12 ou 14 jours par cycle, afin d’éviter une stimulation excessive de l’endomètre. De plus, l’administration d’un progestatif permet de réduire au minimum le risque d’hyperplasie de l’endomètre. En présence de saignements vaginaux anormaux ou imprévus, il faut recourir promptement à des méthodes diagnostiques telles que la biopsie de l’endomètre ou le curetage afin d’éliminer la possibilité d’un cancer de l’utérus. Les progestatifs étant administrés pour réduire le risque de changements hyperplasiques de l’endomètre, il n’y a pas lieu d’en administrer aux patientes hystérectomisées.
Toutefois, il arrive que les femmes hystérectomisées ayant des antécédents d’endométriose doivent aussi prendre un progestatif (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Endométriose).
Pour le traitement d’entretien, il faut prescrire la dose la plus faible qui s’avère efficace et réévaluer périodiquement la nécessité de l’HTS.
On peut prendre PREMARIN avec ou sans nourriture. Il faut avaler les comprimés entiers, sans les casser, les écraser, les croquer ni les laisser fondre dans la bouche.
Posologie habituelle
Symptômes de la ménopause
Le traitement doit être entrepris à la dose efficace la plus faible. En général, la dose de départ de PREMARIN est de 0,3 mg par jour, de façon continue ou cyclique, selon les indications médicales. Régler la dose en fonction de la gravité des symptômes et de la réponse de la patiente au traitement. Pour le traitement d’entretien, utiliser la dose efficace la plus faible.
Ostéoporose (perte de la masse osseuse)
Le traitement doit être entrepris à la dose efficace la plus faible. En général, la dose de départ de PREMARIN est de 0,3 mg par jour. La posologie peut être ajustée par la suite en fonction de la réponse de la patiente et de sa densité minérale osseuse. Le professionnel de la santé doit réévaluer périodiquement la dose.
Hypo-œstrogénie due à :
- Hypogonadisme : dose de 0,3 à 0,625 mg par jour, administrée de façon continue ou cyclique (p. ex. 3 semaines de traitement et 1 semaine sans traitement), selon les besoins. Les doses sont ajustées en fonction de la gravité des symptômes et des réactions de l'endomètre.
- Castration ou insuffisance ovarienne primaire : dose de 1,25 mg par jour, administrée de façon continue ou cyclique, selon les besoins. Régler la dose en fonction de la gravité des symptômes et de la réponse de la patiente au traitement. Pour le traitement d'entretien, utiliser la dose efficace la plus faible.
Vaginite atrophique
Le traitement doit être entrepris à la dose efficace la plus faible. En général, la dose de départ de PREMARIN est de 0,3 mg par jour, selon la réaction tissulaire de chaque patiente. Administrer de façon continue ou cyclique, en fonction des besoins.
Atrophie vulvaire
Le traitement doit être entrepris à la dose efficace la plus faible. En général, la dose de départ de PREMARIN est de 0,3 mg par jour, selon la réaction tissulaire de chaque patiente. Administrer de façon continue ou cyclique, en fonction des besoins.
Administration
Par voie orale
Chez les patientes non hystérectomisées, PREMARIN devrait être utilisé en association avec la dose appropriée d’un progestatif afin de prévenir l’hyperplasie et le carcinome de l’endomètre. L’administration d’un progestatif n’est pas nécessaire dans le cadre d’une hormonothérapie substitutive chez les femmes hystérectomisées.
Dose oubliée
Si une patiente oublie de prendre une dose, lui conseiller de prendre sa dose le plus tôt possible. Cependant, s’il est presque l’heure pour elle de prendre la prochaine dose, lui dire de sauter la dose oubliée et de prendre la prochaine dose à l’heure prévue. Avertir les patientes qu’elles ne doivent pas prendre deux doses à la fois.