Mises en garde et précautions importantes
L’essai Women’s Health Initiative (WHI) a examiné les bienfaits et les risques pour la santé de l’association œstroprogestative (n = 16 608) et de l’œstrogénothérapie simple (n = 10 739) administrées par voie orale à des femmes ménopausées âgées de 50 à 79 ans.
Les résultats du volet de cet essai portant sur l’association œstroprogestative (âge moyen de 63,3 ans) font état d’un risque accru d’infarctus du myocarde, d’AVC, de cancer du sein invasif, d’embolie pulmonaire et de thrombose veineuse profonde chez les femmes ménopausées ayant reçu un traitement par œstrogènes équins conjugués (0,625 mg/jour) et acétate de médroxyprogestérone (2,5 mg/jour) pendant 5,2 ans, comparativement aux femmes recevant un placebo.
Les résultats du volet de l’essai WHI portant sur l’œstrogénothérapie simple (âge moyen de 63,6 ans) indiquent un risque plus élevé d’AVC et de thrombose veineuse profonde chez les femmes hystérectomisées traitées par œstrogènes équins conjugués seuls (0,625 mg/jour) pendant 6,8 ans que chez celles recevant un placebo.
Les points suivants doivent donc être examinés avec soin au moment de prescrire ces médicaments :
- Ne pas prescrire d’œstrogènes, avec ou sans progestatif, pour la prévention primaire ou secondaire des maladies cardiovasculaires.
- Prescrire la dose minimale efficace pour l’indication approuvée.
- Limiter le traitement hormonal à la plus courte durée possible pour l’indication approuvée.
Généralités
Lorsque l’on traite les symptômes de la ménopause, on ne doit prescrire une HTS que pour les symptômes ou les affections faisant partie des indications du produit prescrit (voir INDICATIONS ET UTILISATION CLINIQUE). Dans tous les cas, on doit évaluer soigneusement les risques et les bienfaits de l’HTS au moins annuellement et ne poursuivre cette dernière que si les bienfaits l’emportent sur les risques.
Association œstroprogestative :
Comparativement à l’œstrogénothérapie simple, l’utilisation d’une association œstroprogestative peut comporter des risques supplémentaires, notamment un risque accru d’infarctus du myocarde, d’embolie pulmonaire, de cancer du sein invasif et de cancer de l’ovaire.
L’utilisation de la crème vaginale PremarinMD peut donner lieu à une absorption générale. Il faut tenir compte des mises en garde et des précautions associés au traitement oral par PremarinMD.
Condoms en latex
REMARQUE : Des études préliminaires menées par la Direction générale des produits de santé et des aliments ont démontré que la crème vaginale PremarinMD peut altérer le caoutchouc dont sont faits certains préservatifs utilisés pour la prévention des infections transmissibles sexuellement et de la grossesse (diaphragmes et condoms). Les résultats d’études complémentaires ont révélé que la crème vaginale PremarinMD altérait le latex des condoms. Il faut donc tenir compte du risque d’altération, voire de rupture, des condoms, diaphragmes ou capes cervicales en latex ou en caoutchouc.
Carcinogenèse et mutagenèse
Cancer du sein
Les données épidémiologiques disponibles indiquent que l’association œstroprogestative chez les femmes ménopausées comporte un risque accru de cancer du sein invasif.
Dans le cadre du volet de l’essai WHI portant sur l’association œstroprogestative, pour 10 000 femmes traitées pendant un an, on a remarqué :
- 8 cas de plus de cancer du sein invasif (38 femmes sous association œstroprogestative contre 30 sous placebo).
L’étude WHI a également fait état que les cancers du sein invasifs diagnostiqués dans le groupe sous œstroprogestatif étaient semblables sur le plan histologique à ceux que l’on observait dans le groupe sous placebo, mais qu’ils étaient plus volumineux (moyenne [écart-type] : 1,7 cm [1,1] par rapport à 1,5 cm [0,9] respectivement, p = 0,04) et à un stade d’évolution plus avancé. Le pourcentage de femmes dont les mammographies présentaient des anomalies (suivi à court terme recommandé, anomalie suspecte ou fortement évocatrice d’une malignité) était nettement plus élevé dans le groupe sous œstroprogestatif que dans le groupe placebo. Cette différence a été observée après un an et s’est maintenue par la suite.
Dans le volet de l’essai WHI évaluant l’œstrogénothérapie simple, aucune différence statistiquement significative dans le taux de cancer du sein invasif n’a été observée entre les femmes hystérectomisées traitées par œstrogènes équins conjugués et celles recevant un placebo.
Il est recommandé de ne pas prescrire d’œstrogènes aux femmes qui souffrent ou ont déjà souffert d’un cancer du sein (voir CONTRE-INDICATIONS).
La prudence s’impose quand on prescrit des œstrogènes aux femmes qui présentent des facteurs de risque connus de cancer du sein, tels de lourds antécédents familiaux de cancer du sein (parentes au premier degré) ou une affection mammaire associée à un risque accru (anomalie à la mammographie ou hyperplasie atypique révélée par une biopsie du sein).
Les autres facteurs de risque connus de cancer du sein – nulliparité, obésité, puberté précoce, âge avancé lors de la première grossesse menée à terme et de la ménopause – doivent également être évalués.
Une mammographie est recommandée avant une hormonothérapie substitutive et à intervalles réguliers pendant celle-ci, selon le jugement du médecin et les risques perçus dans chaque cas.
Le médecin doit évaluer soigneusement les bienfaits globaux et les risques possibles de l’hormonothérapie substitutive et en discuter avec la patiente. Il est important de préciser que le risque de cancer du sein augmente légèrement après quatre ans d’hormonothérapie substitutive œstroprogestative (d’après les résultats de l’étude WHI) et de mettre ce risque en balance avec les bienfaits connus du traitement.
On avisera les femmes de pratiquer régulièrement l’auto-examen des seins et on leur expliquera comment procéder.
Hyperplasie et carcinome de l’endomètre
L’œstrogénothérapie non compensée a été associée à un risque accru d’hyperplasie et de carcinome de l’endomètre. Chez les patientes non hystérectomisées et les patientes hystérectomisées ayant des antécédents d’endométriose résiduelle, les œstrogènes devraient être utilisés en association avec la dose appropriée d’un progestatif afin de prévenir l’hyperplasie et le carcinome de l’endomètre (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Endométriose).
Le risque de cancer de l’endomètre est d’au moins 2 à 12 fois plus élevé chez les utilisatrices d’œstrogènes seuls que chez les non-utilisatrices et semble dépendre de la durée du traitement et de la dose d’œstrogènes. Un usage prolongé semble augmenter le risque, celui-ci étant multiplié par un facteur de 15 à 24 dans le cas d’un traitement de 5 ans ou plus, et le risque persiste pendant au moins 8 à 15 ans après l’arrêt du traitement. On a observé que l’ajout d’un progestatif au traitement œstrogénique postménopausique permet de réduire le risque d’hyperplasie de l’endomètre, qui pourrait être un précurseur du cancer de l’endomètre (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Généralités).
Il est important d’assurer le suivi clinique des femmes sous hormonothérapie substitutive œstroprogestative. Les mesures diagnostiques pertinentes, y compris un prélèvement endométrial, s’il y a lieu, doivent être prises pour éliminer la possibilité d’un cancer dans tous les cas de saignement vaginal anormal persistant ou récidivant d’origine indéterminée.
Cancer de l’ovaire
Dans certaines études épidémiologiques, l’administration d’une œstrogénothérapie, en particulier pendant 5 ans ou plus, a été associée à une augmentation du risque de cancer de l’ovaire.
Appareil cardiovasculaire
Risque cardiovasculaire
L'œstrogénothérapie substitutive serait associée à un risque accru d’AVC et de thrombose veineuse profonde.
Les facteurs de risque de maladie cardiovasculaire (hypertension, diabète sucré, tabagisme, hypercholestérolémie et obésité) doivent être corrigés par les mesures appropriées.
Les résultats des études Heart and Estrogen/progestin Replacement Studies (HERS et HERS II) et de l’essai Women’s Health Initiative (WHI) indiquent que l’association œstroprogestative comporte un risque accru de coronaropathie chez les femmes ménopausées. Les résultats de l’essai WHI indiquent en outre que l’œstrogénothérapie simple et l’association œstroprogestative sont associées à une augmentation du risque d’AVC chez les femmes ménopausées.
Les patientes prédisposées aux migraines avec aura sont exposées à un risque accru d’accident ischémique cérébral et devraient être surveillées de près.
Si l’on soupçonne ou confirme qu’un AVC est survenu, le traitement par la crème vaginale PremarinMD doit être arrêté immédiatement.
Résultats de l’essai WHI
Pour 10 000 femmes suivies pendant un an dans le cadre du volet de l’étude WHI portant sur l’association œstroprogestative, on a observé :
- 8 cas de plus d’AVC (29 femmes sous association œstroprogestative contre 21 sous placebo);
- 7 cas de plus de coronaropathie (37 femmes sous association œstroprogestative contre 30 sous placebo).
Pour 10 000 femmes suivies pendant un an dans le cadre du volet de l’étude WHI portant sur l’œstrogénothérapie simple chez les femmes hystérectomisées, on a décelé :
- 12 cas de plus d’AVC (44 femmes sous œstrogénothérapie simple contre 32 sous placebo);
- aucune différence statistiquement significative dans le taux de coronopathie.
Résultats des études HERS et HERS II
Dans le cadre de l’étude Heart and Estrogen/progestin Replacement Study (HERS) menée auprès de femmes ménopausées souffrant de cardiopathies confirmées (n = 2 763; âge moyen de 66,7 ans) – un essai clinique contrôlé par placebo, à répartition aléatoire, sur la prévention secondaire des coronaropathies–, l’administration par voie orale de 0,625 mg/jour d’œstrogènes équins conjugués et de 2,5 mg d’acétate de médroxyprogestérone n’a produit aucun effet cardiovasculaire bénéfique. Notamment, durant une période de suivi moyenne de 4,1 ans, l’association œstroprogestative n’a pas réduit le taux global d’événements coronariens chez les femmes ménopausées ayant une coronaropathie établie. Les événements coronariens étaient plus fréquents chez les femmes sous hormonothérapie que dans le groupe placebo à un an, mais non par la suite.
Au terme de l’essai HERS, 2 321 femmes ont accepté de participer à une phase de prolongation ouverte (HERS II) et ont été suivies en moyenne durant 2,7 ans, ce qui portait le suivi cumulatif à 6,8 ans. Après 6,8 ans, l’hormonothérapie n’avait pas réduit le risque d’événements cardiovasculaires chez les femmes atteintes de coronaropathie.
Tension artérielle
Les femmes sous hormonothérapie substitutive présentent parfois une hausse tensionnelle. La tension artérielle doit être surveillée pendant une hormonothérapie. Toute hausse tensionnelle observée chez des femmes antérieurement normotendues ou hypertendues doit faire l’objet d’une évaluation; le traitement devra être interrompu dans certains cas.
Système endocrinien et métabolisme
Métabolisme du glucose et des lipides
Une détérioration de la tolérance au glucose et du métabolisme des lipides a été observée chez un pourcentage élevé de femmes en périménopause et en postménopause. Par conséquent, il y a lieu de suivre de près les femmes diabétiques ou prédisposées au diabète pour déceler toute anomalie du métabolisme glucidique ou lipidique, en particulier toute modification de la triglycéridémie.
Les femmes atteintes d’une hyperlipidémie familiale ont besoin d’une surveillance particulière. Des stratégies hypolipidémiantes sont recommandées avant l’instauration du traitement.
Il faut faire preuve de prudence chez les femmes atteintes d’hypertriglycéridémie préexistante puisqu’on a signalé de rares cas de forte hausse des triglycérides plasmatiques menant à une pancréatite lors de l’administration d’une œstrogénothérapie chez ces sujets.
Synthèse de l’hème
Les femmes atteintes de porphyrie ont besoin d’une surveillance particulière.
Les œstrogènes seront utilisés avec précaution en présence d’une hypocalcémie sévère.
Métabolisme du calcium et du phosphore
Comme la prise prolongée d’œstrogènes influence le métabolisme du calcium et du phosphore, ce traitement doit être administré avec prudence aux femmes qui souffrent de troubles métaboliques ou de maladies osseuses malignes associés à une hypercalcémie et aux femmes atteintes d’insuffisance rénale.
Hypothyroïdie
L’administration d’œstrogènes entraîne une augmentation de la concentration de globuline fixant la thyroxine (TBG). Chez les patientes qui prennent des œstrogènes et qui ont aussi besoin d’une hormonothérapie thyroïdienne substitutive, il peut être nécessaire d’augmenter les doses d’hormones thyroïdiennes. Le fonctionnement thyroïdien doit être surveillé chez ces patientes afin de maintenir leurs taux d’hormones thyroïdiennes libres à l’intérieur des limites acceptables (voir Interactions médicament-analyse de laboratoire).
Appareil génito-urinaire
Endométriose
La prise d’estrogènes peut entraîner la réapparition ou l’aggravation des symptômes et des signes physiques associés à un diagnostic antérieur d’endométriose. Quelques cas de transformation maligne de plaques d’endométriose résiduelle ont été signalés chez des femmes ayant suivi une œstrogénothérapie après avoir subi une hystérectomie. Il faut donc envisager l’ajout d’un progestatif chez la femme hystérectomisée qui présente une endométriose résiduelle connue.
Fibromyomes utérins
L’œstrogénothérapie peut entraîner une augmentation de la taille des fibromyomes utérins existants. Si les fibromyomes prolifèrent ou deviennent sensibles ou douloureux, il faudra mettre fin au traitement et effectuer les examens appropriés.
Saignements vaginaux
Les saignements vaginaux anormaux par leur durée, leur irrégularité ou leur abondance qui surviennent durant le traitement doivent faire l’objet de tests diagnostiques appropriés afin d’exclure la possibilité d’une tumeur utérine maligne, et la pertinence du traitement doit être réévaluée.
Hématologie
Thromboembolie veineuse
Les données épidémiologiques disponibles indiquent que la prise d’œstrogènes, associés ou non à un progestatif, par les femmes ménopausées est liée à un risque accru de thromboembolie veineuse.
Dans le cadre du volet sur l’association œstroprogestative administrée par voie orale de l’étude WHI, pour 10 000 femmes traitées par œstroprogestatifs pendant un an, on a recensé 18 cas de plus de thromboembolie veineuse, dont 8 cas de plus d’embolie pulmonaire.
Quant au volet sur l’œstrogénothérapie simple administrée par voie orale, 7 cas de plus de thromboembolie veineuse ont été rapportés pour 10 000 femmes traitées pendant un an; aucune différence statistiquement significative n’a toutefois été observée quant au taux d’embolie pulmonaire.
Les facteurs de risque de thromboembolie veineuse généralement admis sont des antécédents personnels, des antécédents familiaux (la survenue d’un cas chez un proche parent à un âge relativement jeune évoque une prédisposition génétique), une obésité sévère (indice de masse corporelle > 30 kg/m2) et le lupus érythémateux disséminé. Le risque de thromboembolie veineuse augmente avec l’âge et le nombre d’années de tabagisme.
Par ailleurs, une immobilisation prolongée, une intervention chirurgicale majeure ou un traumatisme peuvent augmenter temporairement le risque de thromboembolie veineuse. Chez les femmes sous hormonothérapie substitutive, il faut instituer des mesures visant à prévenir une thromboembolie veineuse à la suite d’une intervention chirurgicale. Les patientes ayant des varices devraient aussi faire l’objet d’un suivi étroit. Le médecin doit être à l’affût des premières manifestations de troubles thrombotiques (thrombophlébite, thrombose rétinienne, embolie cérébrale et embolie pulmonaire) et interrompre le traitement par la crème vaginale PremarinMD sur-le-champ s’il observe ou soupçonne l’une de ces manifestations, étant donné le risque de mortalité ou d’incapacité de longue durée.
Dans la mesure du possible, le traitement par la crème vaginale PremarinMD devrait être interrompu au moins quatre semaines avant une intervention chirurgicale majeure qui pourrait être associée à un risque accru de thromboembolie ou durant les périodes d’immobilisation prolongée.
Fonctionnement hépatique, biliaire et pancréatique
Troubles hépatiques
Il faut surveiller étroitement les patientes qui ont déjà eu des troubles hépatiques, p. ex., un adénome hépatique, car ce genre de troubles peut réapparaître ou s’aggraver durant le traitement par la crème vaginale PremarinMD.
Affection de la vésicule biliaire
Le risque d’affection vésiculaire nécessitant une intervention chirurgicale serait deux à quatre fois plus élevé chez les femmes ménopausées qui prennent des œstrogènes.
Hémangiomes hépatiques
La présence d’hémangiomes hépatiques impose la prudence, car l’hormonothérapie substitutive peut causer une exacerbation de cette maladie.
Ictère
La prudence est de mise chez les femmes qui ont des antécédents de troubles hépatiques ou biliaires. Advenant un ictère cholestatique, on devrait cesser le traitement et effectuer les examens appropriés. Une dysfonction hépatique peut réduire le métabolisme des œstrogènes.
Épreuves du fonctionnement hépatique
Des épreuves du fonctionnement hépatique doivent être réalisées de façon périodique quand on soupçonne la présence d’une affection hépatique. La section Surveillance et analyses de laboratoire contient plus de détails sur les épreuves fonctionnelles hépatiques et endocriniennes.
Système immunitaire
Lupus érythémateux disséminé
La présence de lupus érythémateux disséminé impose la prudence, car l’hormonothérapie substitutive peut causer une exacerbation de cette maladie.
Œdème angioneurotique
Les œstrogènes exogènes peuvent déclencher ou aggraver des symptômes d’œdème angioneurotique, en particulier chez les femmes qui présentent un œdème angioneurotique héréditaire.
Système nerveux
Insuffisance cérébrovasculaire
La survenue de troubles visuels, de migraines accompagnées d’une aura, d’une aphasie transitoire, d’une paralysie ou d’une perte de conscience commande l’arrêt du traitement.
Les patientes qui présentent des antécédents de migraine accompagnée d’une aura et dont les symptômes de migraine réapparaissent ou s’aggravent doivent faire l’objet d’une réévaluation.
Fonction visuelle : En cas d’apparition de troubles visuels : Advenant une perte soudaine partielle ou totale de la vue, un début soudain d’exophtalmie, de diplopie ou de migraine, on interrompra le traitement par la crème vaginale PremarinMD en attendant de procéder à un examen. Si l’examen révèle la présence d’un œdème papillaire ou de lésions vasculaires rétiniennes, on mettra fin au traitement par la crème vaginale PremarinMD. On a rapporté des cas de thrombose rétinienne chez des patientes sous œstrogénothérapie avec ou sans progestatif (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Hématologie, Thromboembolie veineuse).
Démence
Selon les données épidémiologiques disponibles, la prise d’une association œstroprogestative chez les femmes de 65 ans ou plus peut augmenter le risque de démence probable.
La Women’s Health Initiative Memory Study (WHIMS), une sous-étude clinique de la WHI, visait à déterminer si l’hormonothérapie substitutive après la ménopause (association œstroprogestative ou œstrogénothérapie simple par voie orale) réduisait le risque de démence chez les femmes de 65 ans ou plus (âge variant de 65 à 79 ans) ne souffrant pas de démence au départ.
On ne sait pas si ces résultats s’appliquent aux femmes ménopausées plus jeunes (voir Populations particulières, Personnes âgées).
Dans le cadre du volet de l’étude WHIMS évaluant l’association œstroprogestative (n = 4 532), des femmes non hystérectomisées ont reçu quotidiennement soit 0,625 mg d’œstrogènes équins conjugués et 2,5 mg d’acétate de médroxyprogestérone, soit un placebo pendant 4,05 ans en moyenne. L’extrapolation des résultats obtenus à 10 000 femmes traitées sur une période de un an a révélé :
- 23 cas de plus de démence probable (45 femmes sous association œstroprogestative contre 22 sous placebo).
Dans le cadre du volet de l’étude WHIMS sur l’œstrogénothérapie simple (n = 2 947), des femmes hystérectomisées ont reçu quotidiennement soit 0,625 mg d’œstrogènes équins conjugués, soit un placebo pendant 5,21 ans en moyenne. L’extrapolation des résultats obtenus à 10 000 femmes traitées sur une période de un an a révélé :
- 12 cas de plus de démence probable (37 femmes sous œstrogénothérapie simple contre 25 sous placebo); cette différence n’est toutefois pas statistiquement significative.
Enfin, la combinaison des données des deux volets de l’étude WHIMS (association œstroprogestative et œstrogénothérapie simple), conformément à son protocole initial, a révélé :
- 18 cas de plus de démence probable (41 femmes sous association œstroprogestative ou œstrogénothérapie simple contre 23 sous placebo) pour 10 000 femmes traitées pendant un an.
Épilepsie
La présence d’épilepsie impose la prudence, car l’hormonothérapie substitutive peut causer une exacerbation de cette maladie.
Oreilles/nez/gorge
Otospongiose
Il faut user de prudence quand on administre des estrogènes à des patientes atteintes d’otospongiose.
Santé mentale
Dépression
Les patientes qui prennent un progestatif et qui ont des antécédents de dépression doivent être suivies de près. Si une dépression devient sévère, on retirera le médicament.
Fonctionnement rénal
Rétention aqueuse
Les œstrogènes peuvent causer une rétention aqueuse.
Il faut donc être particulièrement prudent en présence d’asthme ou d’insuffisance cardiaque ou rénale. Si l’aggravation de l’une de ces maladies est diagnostiquée ou soupçonnée durant le traitement, les bienfaits et les risques du traitement doivent être réévalués en fonction de chaque cas.
Populations particulières
Femmes enceintes : La crème vaginale PremarinMD est contre-indiquée chez les femmes enceintes (voir CONTRE-INDICATIONS). Si une grossesse survient durant le traitement par PREMARIN, il faut interrompre ce dernier immédiatement.
Femmes qui allaitent : On a démontré que l’administration d’œstrogènes aux femmes qui allaitent réduisait la quantité de lait maternel, ainsi que sa qualité. On a retrouvé une quantité décelable d’œstrogène dans le lait de mères qui prenaient le médicament. Dans les cas où l’évaluation des risques et des bienfaits donne à penser que ce produit n’est pas recommandé chez les femmes qui allaitent, il faut remplacer le lait maternel par des préparations pour nourrissons.
Enfants (moins de 16 ans) : La crème vaginale PremarinMD n’est pas indiquée chez les enfants. L’efficacité et l’innocuité de ce médicament n’ont pas été déterminées chez les enfants. L’emploi d’œstrogènes chez des filles prépubères entraîne une croissance prématurée des seins ainsi qu’une kératinisation du vagin, et peut provoquer des saignements vaginaux.
Comme on a observé que l’administration répétée de fortes doses d’œstrogènes durant une période prolongée accélère la soudure des épiphyses, il faut éviter d’amorcer une hormonothérapie avant que se soudent les cartilages épiphysaires pour ne pas compromettre la croissance de l’enfant.
Personnes âgées (65 ans ou plus) : Dans le volet de l'étude Women’s Health Initiative (WHI) portant sur l'administration d'œstrogènes seuls, on a signalé un risque accru d’AVC chez les femmes ménopausées âgées de 65 ans ou plus recevant des œstrogènes par rapport à celles qui avaient reçu un placebo (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Risque cardiovasculaire et ESSAIS CLINIQUES).
Le nombre de femmes âgées ayant participé aux études cliniques sur la crème vaginale PremarinMD n’était pas suffisant pour déterminer si les effets de celle-ci diffèrent chez les femmes de plus de 65 ans comparativement aux femmes plus jeunes.
Renseignements destinés aux patientes
L’effet de PREMARIN sur la capacité de conduire et de faire fonctionner des machines n’a fait l’objet d’aucune étude.
Surveillance et analyses de laboratoire
Avant d'utiliser la crème vaginale PremarinMD, la patiente doit subir un examen physique complet, incluant la mesure de sa tension artérielle. Le médecin doit faire un examen des seins et un examen pelvien adéquats ainsi qu’un test de Papanicolaou. Une biopsie de l’endomètre ne doit être faite que si cela est indiqué. La patiente devrait aussi subir certains tests de base, notamment une mammographie, une mesure de la glycémie et des taux sanguins de calcium, de triglycérides et de cholestérol et les épreuves fonctionnelles hépatiques. Il faut confirmer l’absence de grossesse avant d’amorcer le traitement, et effectuer périodiquement des bilans de santé et des évaluations soigneuses des avantages par rapport aux risques pendant une œstrogénothérapie ou une hormonothérapie substitutives. Le premier examen de suivi devrait avoir lieu après trois à six mois de traitement pour évaluer l’effet de ce dernier. Par la suite, la patiente devrait subir un examen au moins une fois par année. Le médecin devra prévoir les examens appropriés, à intervalles réguliers.
La fréquence des mammographies doit être basée sur l’âge de la patiente, les facteurs de risque et les résultats des mammographies antérieures.
L’importance de pratiquer régulièrement l’auto-examen des seins doit être expliquée à la patiente.