Le traitement par LORBRENA doit être prescrit et surveillé uniquement par un médecin qualifié qui a de l’expérience dans l’administration de médicaments anticancéreux.
LORBRENA (lorlatinib) est indiqué :
en monothérapie pour le traitement du cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) métastatique ALK (anaplastic lymphoma kinase)-positif chez les patients adultes dont la maladie a évolué au cours d’un traitement par le crizotinib et au moins un autre inhibiteur d’ALK, ou chez les patients dont la maladie a progressé au cours d’un traitement par le céritinib ou l’alectinib.
L’autorisation de commercialisation conditionnelle repose sur le taux de réponse tumorale objective, principal critère d’évaluation de l’efficacité, et sur la durée de la réponse; aucun bienfait sur la survie globale n’a été démontré (voir 14 ESSAIS CLINIQUES).
Enfants (< 18 ans) : Santé Canada ne dispose d’aucune donnée et n’a donc pas autorisé d’indication pour cette population.
Personnes âgées (≥ 65 ans) : Parmi les 295 patients de l’étude B7461001 et les 149 patients de l’étude B7461006 qui ont reçu LORBRENA à 100 mg une fois par jour par voie orale, 54 (18 %) et 59 (40 %), respectivement, étaient âgés de 65 ans ou plus. On n’a pas observé de différence d’importance clinique sur les plans de l’innocuité et de l’efficacité entre les patients âgés de 65 ans ou plus et les patients plus jeunes (voir 10 PHARMACOLOGIE CLINIQUE).
Le traitement par LORBRENA doit être prescrit et surveillé uniquement par un médecin qualifié qui a de l’expérience dans l’administration de médicaments anticancéreux.
La posologie recommandée de LORBRENA est de 100 mg par voie orale, une fois par jour, de façon continue. Il convient de poursuivre le traitement par LORBRENA jusqu’à la progression de la maladie ou jusqu’à l’apparition d’effets toxiques inacceptables.
LORBRENA peut être pris avec ou sans nourriture (voir 10 PHARMACOLOGIE CLINIQUE).
L’innocuité et l’efficacité de LORBRENA n’ont pas été établies chez les enfants. Santé Canada n’a pas autorisé d’indication pour cette population.
On n’a pas observé de différence d’importance clinique sur les plans de l’innocuité et de l’efficacité entre les patients âgés de 65 ans ou plus et les patients plus jeunes (voir 10 PHARMACOLOGIE CLINIQUE).
Une interruption du traitement et/ou une réduction de la dose peuvent s’avérer nécessaires pour des raisons d’innocuité ou de tolérabilité chez un patient donné. Voici, en résumé, les paliers de réduction de la dose.
Le traitement par LORBRENA doit être définitivement arrêté si le patient ne tolère pas la posologie de 50 mg par voie orale, une fois par jour.
Le tableau 1 présente les modifications posologiques recommandées en cas d’effets indésirables. Le tableau 2 présente les modifications posologiques recommandées en cas d’apparition d’un bloc auriculoventriculaire du premier degré, du deuxième degré ou complet.
| ||
Effet indésirable | Posologie de LORBRENA | |
---|---|---|
Hypercholestérolémie ou hypertriglycéridémie | ||
Hypercholestérolémie légère (taux de cholestérol entre la LSN et 300 mg/dL ou entre la LSN et 7,75 mmol/L) OU Hypertriglycéridémie légère (taux de triglycérides entre 150 et 300 mg/dL ou entre 1,71 et 3,42 mmol/L) | Instaurer un traitement hypolipidémianta ou modifier le traitement hypolipidémiant en cours conformément aux renseignements thérapeutiques du médicament; poursuivre le traitement par LORBRENA à la même dose. | |
Hypercholestérolémie modérée (taux de cholestérol entre 301 et 400 mg/dL ou entre 7,76 et 10,34 mmol/L) OU Hypertriglycéridémie modérée (taux de triglycérides entre 301 et 500 mg/dL ou entre 3,43 et 5,7 mmol/L) | ||
Hypercholestérolémie sévère (taux de cholestérol entre 401 et 500 mg/dL ou entre 10,35 et 12,92 mmol/L) OU Hypertriglycéridémie sévère (taux de triglycérides entre 501 et 1000 mg/dL ou entre 5,71 et 11,4 mmol/L) | Instaurer un traitement hypolipidémianta; si le patient prend déjà un hypolipidémianta, en augmenter la dose conformément aux renseignements thérapeutiques du médicament ou le remplacer par un autre hypolipidémiant. Poursuivre le traitement par LORBRENA à la même dose, sans interruption. | |
Hypercholestérolémie de grade 4 (taux de cholestérol supérieur à 500 mg/dL ou à 12,92 mmol/L) OU Hypertriglycéridémie de grade 4 (taux de triglycérides supérieur à 1000 mg/dL ou à 11,4 mmol/L) | Instaurer un traitement hypolipidémianta; si le patient prend déjà un hypolipidémianta, en augmenter la dose conformément aux renseignements thérapeutiques du médicament ou le remplacer par un autre hypolipidémiant. Interrompre le traitement par LORBRENA jusqu’au rétablissement d’un grade modéré ou léger de l’hypercholestérolémie et/ou de l’hypertriglycéridémie. Reprendre le traitement par LORBRENA à la même dose tout en optimisant le traitement hypolipidémianta, conformément aux renseignements thérapeutiques respectifs des deux médicaments. Si une hypercholestérolémie et/ou une hypertriglycéridémie sévères réapparaissent malgré l’optimisation du traitement hypolipidémianta conformément aux renseignements thérapeutiques du médicament, réduire d’un palier la dose de LORBRENA. | |
Effets sur le système nerveux central (SNC)b,c | ||
Grade 1 : effets légers | Poursuivre le traitement à la même dose ou l’interrompre jusqu’au retour à la situation initiale. Reprendre ensuite le traitement par LORBRENA à la même dose ou en réduisant la dose d’un palier. | |
Grade 2 : effets modérés OU Grade 3 : effets sévères | Cesser le traitement jusqu’à ce que l’effet toxique soit tout au plus de grade 1. Reprendre ensuite le traitement par LORBRENA en réduisant la dose d’un palier. | |
Grade 4 : effets mettant la vie du patient en danger/intervention urgente indiquée | Cesser définitivement le traitement par LORBRENA. | |
Pneumopathie interstitielle/pneumonite | ||
Pneumopathie interstitielle/pneumonite liée au traitement, tous grades | Cesser définitivement le traitement par LORBRENA. | |
Hypertension | ||
Grade 3 (TA systolique ≥ 160 mmHg ou TA diastolique ≥ 100 mmHg; intervention médicale indiquée; administrer plus d’un antihypertenseur ou instaurer un traitement plus intensif) | Interrompre l’administration de LORBRENA jusqu’au retour de l’hypertension à un grade 1 ou moins (TA systolique < 140 mmHg et TA diastolique < 90 mmHg), puis reprendre l’administration de LORBRENA à la même dose. Si l’hypertension de grade 3 réapparaît, interrompre l’administration de LORBRENA jusqu’au retour de l’hypertension à un grade 1 ou moins, puis reprendre le traitement à une dose réduite. Si une prise en charge médicale optimale ne permet pas une maîtrise adéquate de l’hypertension, cesser définitivement le traitement par LORBRENA. | |
Grade 4 (conséquences pouvant mettre la vie en danger, intervention urgente indiquée) | Interrompre l’administration de LORBRENA jusqu’au retour de l’hypertension à un grade 1 ou moins, puis reprendre le traitement à une dose réduite ou cesser définitivement le traitement par LORBRENA. Si l’hypertension de grade 4 réapparaît, cesser définitivement le traitement par LORBRENA. | |
Hyperglycémie | ||
Grade 3 (glycémie supérieure à 250 mg/dL) malgré un traitement antihyperglycémique optimal OU grade 4 | Interrompre l’administration de LORBRENA jusqu’à une maîtrise adéquate de l’hyperglycémie, puis reprendre le traitement par LORBRENA au palier posologique inférieur. Si une prise en charge médicale optimale ne permet pas une maîtrise adéquate de l’hyperglycémie, cesser définitivement le traitement par LORBRENA. | |
Autres effets indésirablesc | ||
Grade 1 OU Grade 2 | Envisager la poursuite du traitement à la même dose ou réduire la dose d’un palier, selon la situation clinique. | |
Grade 3 ou plus | Interrompre le traitement par LORBRENA jusqu’à ce que les symptômes reviennent à un grade 2 ou à un grade 1 ou jusqu’au retour à la situation initiale. Reprendre ensuite le traitement par LORBRENA en réduisant la dose d’un palier. |
| ||
Effet indésirable | Posologie de LORBRENA | |
---|---|---|
Asymptomatique | Symptomatique | |
Bloc AV du 1er degré | Poursuivre le traitement par LORBRENA à la même dose, sans interruption. Évaluer les médicaments administrés en concomitance et tout déséquilibre électrolytique qui pourrait allonger l’intervalle PR. Surveiller étroitement l’activité cardiaque par ECG et tout symptôme possiblement lié au bloc AV. | Interrompre le traitement par LORBRENA. Évaluer les médicaments administrés en concomitance et tout déséquilibre électrolytique qui pourrait allonger l’intervalle PR. Surveiller étroitement l’activité cardiaque par ECG et tout symptôme possiblement lié au bloc AV. Si les symptômes disparaissent, reprendre l’administration de LORBRENA à la même dose ou en réduisant la dose d’un palier. |
Bloc AV du deuxième degré | Interrompre le traitement par LORBRENA. Évaluer les médicaments administrés en concomitance et tout déséquilibre électrolytique qui pourrait allonger l’intervalle PR. Surveiller étroitement l’activité cardiaque par ECG et tout symptôme possiblement lié au bloc AV. Si le prochain ECG ne révèle pas de bloc AV du deuxième degré, reprendre l’administration de LORBRENA à la même dose ou en réduisant la dose d’un palier. | Interrompre le traitement par LORBRENA. Évaluer les médicaments administrés en concomitance et tout déséquilibre électrolytique qui pourrait allonger l’intervalle PR. Adresser le patient pour une surveillance cardiaque. Envisager l’installation d’un stimulateur cardiaque si les symptômes du bloc AV persistent. Si les symptômes et le bloc AV du deuxième degré disparaissent ou si le bloc AV rétrocède à un bloc AV du 1er degré asymptomatique, reprendre l’administration de LORBRENA en réduisant la dose d’un palier. |
Bloc AV complet | Interrompre l’administration de LORBRENA. Évaluer les médicaments administrés en concomitance et tout déséquilibre électrolytique qui pourrait allonger l’intervalle PR. Adresser le patient pour une surveillance cardiaque. L’installation temporaire d’un stimulateur cardiaque pourrait être indiquée en présence de symptômes sévères associés au bloc AV. Si le bloc AV persiste, l’installation d’un stimulateur cardiaque permanent peut être envisagée. Si un stimulateur cardiaque est installé, l’administration de la dose complète de LORBRENA peut être reprise. Si un stimulateur cardiaque n’est pas installé, reprendre le traitement par LORBRENA en réduisant la dose d’un palier, à condition que les symptômes aient disparu ET que l’intervalle PR soit inférieur à 200 ms. |
Il faut conseiller aux patients de prendre leur dose de LORBRENA à peu près à la même heure tous les jours. Les comprimés doivent être avalés entiers (ils ne doivent pas être mâchés, écrasés ni coupés avant d’être avalés). Il ne faut pas ingérer un comprimé qui est brisé ou fendu, ou qui a été altéré de quelque autre manière que ce soit.
Si le patient oublie de prendre une dose de LORBRENA, il doit la prendre dès qu’il s’aperçoit de l’oubli, à moins qu’il reste moins de 4 heures avant l’heure prévue de la prochaine dose; dans ce cas, le patient doit simplement sauter la dose oubliée. Il ne doit pas doubler la dose pour compenser l’oubli.
On ne connaît aucun antidote de LORBRENA (lorlatinib). Le traitement du surdosage par LORBRENA consiste en des mesures générales de soutien. Compte tenu de l’effet proportionnel à la dose que le médicament exerce sur l’intervalle PR, une surveillance des paramètres électrocardiographiques est recommandée.
Pour traiter une surdose présumée, communiquer avec le centre antipoison de la région.
Voie d’administration | Forme pharmaceutique/ teneur/composition | Ingrédients non médicinaux |
Orale | Comprimé pelliculé dosé à 25 mg ou à 100 mg | Le noyau du comprimé renferme les ingrédients suivants : phosphate dibasique de calcium anhydre, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline, glycolate de sodium amylacé. L’enrobage renferme les ingrédients suivants : tétraoxyde de trifer/oxyde de fer noir, hydroxypropylméthylcellulose (HPMC) 2910/hypromellose, oxyde de fer rouge, lactose monohydraté, macrogol/polyéthylèneglycol (PEG) 3350, dioxyde de titane, triacétine. |
Comprimé à 25 mg : comprimé pelliculé à libération immédiate, brun clair, rond, mesurant 8 mm et portant l’inscription « Pfizer » gravée sur un côté et les inscriptions « 25 » et « LLN » gravées sur l’autre côté.
Comprimé à 100 mg : comprimé pelliculé à libération immédiate, bleu lavande, ovale (17 x 8,5 mm), portant l’inscription « Pfizer » gravée sur un côté et l’inscription « LLN 100 » gravée sur l’autre côté.
Conditionnement de LORBRENA:
25 mg
100 mg
Voir 3 ENCADRÉ SUR LES MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS IMPORTANTES.
LORBRENA (lorlatinib) doit uniquement être administré après confirmation de la présence d’un réarrangement d’ALK au moyen d’une épreuve validée. Le dépistage du CPNPC ALK-positif doit être réalisé dans des laboratoires détenant une expertise reconnue dans la technique employée.
Risque d’hépatotoxicité grave avec l’emploi concomitant d’inducteurs puissants de la CYP3A
On a observé une hépatotoxicité sévère chez 10 des 12 sujets sains ayant reçu une dose unique de LORBRENA avec plusieurs doses quotidiennes de rifampine, un inducteur puissant de la CYP3A. Une hausse du taux d’alanine aminotransférase (ALAT) ou d’aspartate aminotransférase (ASAT) de grade 4 est survenue chez 6 sujets (50 %), une hausse d’ALAT ou d’ASAT de grade 3, chez 4 sujets (33 %) et une hausse d’ALAT ou d’ASAT de grade 2, chez 1 sujet (8 %). Les hausses des taux d’ALAT ou d’ASAT sont survenues en l’espace de 3 jours, et les taux se sont normalisés après un délai médian de 15 jours (de 7 à 34 jours; médiane de 18 jours si la hausse était de grade 3 ou 4, et de 7 jours si elle était de grade 2).
Aucune variation d’importance clinique des résultats des explorations de la fonction hépatique n’a été relevée chez les sujets sains qui avaient reçu en concomitance le lorlatinib et le modafinil (un inducteur modéré de la CYP3A (voir 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES et 10 PHARMACOLOGIE CLINIQUE).
Voir 16 TOXICOLOGIE NON CLINIQUE.
Bloc auriculoventriculaire (AV)
L’allongement de l’intervalle PR et le bloc auriculoventriculaire (AV) sont parmi les effets indésirables signalés chez les patients recevant LORBRENA. Parmi les 476 patients ayant reçu LORBRENA à 100 mg par jour lors des études B7461001 (n = 327) et B7461006 (n = 149), et que l’on avait soumis à un électrocardiogramme (ECG) au départ, 9 (1,9 %) ont subi un bloc AV et 1 (0,2 %), un bloc AV de grade 3 avec pose d’un stimulateur cardiaque (voir 10.2 Pharmacodynamie).
Si un bloc AV apparaît, une modification de la dose pourrait être nécessaire (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Hypertension
Une hypertension peut survenir chez les patients traités par LORBRENA (voir 8 EFFETS INDÉSIRABLES). Lors des études B7461001 et B7461006, une hypertension est survenue chez 62 patients (13 %) ayant reçu LORBRENA à 100 mg une fois par jour, et chez 29 de ces patients (6,1 %), l’hypertension était de grade 3 ou 4. Le temps médian écoulé avant l’apparition de l’hypertension était de 6,4 mois (extrêmes : 1 jour et 2,8 ans), et 11 (2,3 %) des patients ont temporairement interrompu le traitement par LORBRENA en raison d’une hypertension.
Interrompre le traitement par LORBRENA puis le reprendre à une dose réduite ou le cesser définitivement, selon la sévérité de l’hypertension (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Conduite de véhicules et utilisation de machines
LORBRENA a une influence modérée sur la capacité de conduire un véhicule ou de faire fonctionner des machines. Les patients doivent faire preuve de prudence lorsqu’ils conduisent un véhicule ou qu’ils font fonctionner des machines, car le médicament peut avoir des effets sur système nerveux central (voir 8.2 Effets indésirables observés au cours des études cliniques, Troubles du système nerveux).
Hyperlipidémie
L’emploi de LORBRENA a été associé à une augmentation des taux sériques de cholestérol et de triglycérides (voir 8 EFFETS INDÉSIRABLES). Parmi les 476 patients traités par LORBRENA à 100 mg une fois par jour au cours des études B7461001 (n = 327) et B7461006 (n = 149), 87 (18 %) ont connu une hausse de grade 3 ou 4 du cholestérol total et 92 (19 %), une hausse de grade 3 ou 4 des triglycérides. Le temps médian écoulé avant l’apparition de l’hypercholestérolémie ou de l’hypertriglycéridémie était de 15 jours. La durée médiane de l’hypercholestérolémie et de l’hypertriglycéridémie était de 451 et de 427 jours, respectivement. Le traitement par le lorlatinib n’a été définitivement arrêté chez aucun patient en raison d’une hypercholestérolémie ou d’une hypertriglycéridémie associée. Il a fallu interrompre le traitement temporairement chez 18 (4 %) et 33 (7 %) des patients, et réduire la dose de LORBRENA chez 6 (1 %) et 13 (3 %) des patients en raison de hausses du cholestérol et des triglycérides lors des études B7461001 et B7461006, respectivement. L’instauration d’un traitement hypolipidémiant s’est imposée chez 397 (83 %) des patients; le temps médian écoulé avant l’instauration était de 17 jours.
L’instauration d’un traitement hypolipidémiant ou l’augmentation de la dose du traitement hypolipidémiant en cours sont recommandées (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Hyperglycémie
Une hyperglycémie peut survenir chez les patients traités par LORBRENA (voir 8 EFFETS INDÉSIRABLES). Lors des études B7461001 et B7461006, une hyperglycémie est survenue chez 44 patients (9,2 %) ayant reçu LORBRENA à 100 mg une fois par jour, et chez 15 de ces patients (3,2 %), l’hyperglycémie était de grade 3 ou 4. Le temps médian écoulé avant l’apparition de l’hyperglycémie était de 4,8 mois (extrêmes : 1 jour et 2,9 ans), et 0,8 % des patients ont temporairement interrompu le traitement par LORBRENA en raison d’une hyperglycémie.
Interrompre le traitement par LORBRENA puis le reprendre à une dose réduite ou le cesser définitivement, selon la sévérité de l’hyperglycémie (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Détection d’un réarrangement d’ALK
LORBRENA doit uniquement être administré après confirmation de la présence d’un réarrangement d’ALK au moyen d’une épreuve validée. Le dépistage du CPNPC ALK-positif doit être réalisé dans des laboratoires détenant une expertise reconnue dans la technique employée.
Épreuves fonctionnelles hépatiques
Aucune variation d’importance clinique des résultats des explorations de la fonction hépatique n’a été relevée chez les sujets sains qui avaient reçu en concomitance le lorlatinib et le modafinil (un inducteur modéré de la CYP3A (voir 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES et 10 PHARMACOLOGIE CLINIQUE).
Enzymes pancréatiques – Hausse des taux de lipase et d’amylase
Vérifier s’il y a élévation des taux de lipase et d’amylase avant d’amorcer le traitement par LORBRENA, et périodiquement par la suite si l’état clinique le dicte.
Surveillance par ECG
Effectuer un ECG avant d’amorcer le traitement par LORBRENA puis tous les mois durant celui-ci, surtout chez les patients prédisposés à des manifestations cardiaques d’importance clinique (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Appareil cardiovasculaire; 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Hypertension
La tension artérielle doit être maîtrisée avant l’instauration du traitement par LORBRENA. Elle doit être vérifiée après 2 semaines, puis au moins une fois par mois pendant le traitement par LORBRENA. Interrompre le traitement, puis le reprendre à dose réduite, ou cesser définitivement celui-ci, selon la sévérité de l’hypertension (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Hypertension; 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Hyperlipidémie
Mesurer la cholestérolémie et la triglycéridémie avant de commencer le traitement par LORBRENA puis 2, 4 et 8 semaines après l’amorce du traitement, et périodiquement par la suite. Interrompre le traitement, puis le reprendre à la même dose à la première occurrence d’hyperlipidémie; reprendre le traitement par LORBRENA à la même dose ou à une dose réduite en cas de récurrence, selon la sévérité de l’hyperlipidémie (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Système endocrinien et métabolisme; 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION; 8.2 Effets indésirables observés au cours des études cliniques).
Hyperglycémie
Évaluer la glycémie à jeun avant l’instauration du traitement par LORBRENA, et la surveiller périodiquement par la suite (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Système endocrinien et métabolisme; 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Effets sur le système nerveux central
Des effets sur le système nerveux central (SNC) ont été observés chez des patients recevant LORBRENA (voir 8.2 Effets indésirables observés au cours des études cliniques). Parmi ces effets, on comptait les suivants : convulsions; effets psychotiques; et altérations de la fonction cognitive, de l’humeur (dont des idées suicidaires), du langage, de l’état mental et du sommeil. Dans l’ensemble, des effets sur le SNC se sont produits chez 246 (52 %) des 476 patients qui ont reçu 100 mg de LORBRENA une fois par jour au cours des études cliniques (voir 8.2 Effets indésirables observés au cours des études cliniques). Des troubles cognitifs sont survenus chez 132 (28 %) des 476 patients; chez 14 patients (2,9 %), ils étaient sévères (grade 3 ou 4). Des troubles de l’humeur sont survenus chez 102 patients (21 %); chez 8 patients (1,7 %), ils étaient sévères. Des troubles du langage sont survenus chez 50 patients (11 %); chez 3 patients (0,6 %), ils étaient sévères. Des effets psychotiques sont survenus chez 33 patients (7 %); chez 3 patients (0,6 %), ils étaient sévères. Des altérations de l’état mental sont survenues chez 6 patients (1,3 %); chez 5 patients (1,1 %), elles étaient sévères. Des convulsions se sont produites chez 9 (1,9 %) des patients; elles étaient parfois accompagnées d’autres effets neurologiques. Des effets sur le sommeil sont survenus chez 55 (12 %) des patients. Le temps médian écoulé avant l’apparition de tout effet sur le SNC était de 1,4 mois (1 jour-3,4 ans). Dans l’ensemble, il a fallu cesser définitivement le traitement par LORBRENA chez 10 patients (2,1 %) pour cause d’effet sur le SNC; il a fallu suspendre le traitement chez 46 patients (10 %) et réduire la dose chez 36 patients (8 %).
Une modification de la dose pourrait être nécessaire chez les patients qui subissent de tels effets sur le SNC. L’arrêt définitif du traitement par LORBRENA est recommandé chez les patients qui reçoivent un diagnostic d’effets sur le SNC de grade 4 (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
On doit informer les femmes en mesure de procréer qu’elles doivent éviter de devenir enceintes durant leur traitement par LORBRENA. Les femmes doivent utiliser une méthode contraceptive non hormonale très efficace pendant leur traitement par LORBRENA, car le lorlatinib peut rendre inefficaces les contraceptifs hormonaux (voir 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES). S’il est absolument nécessaire d’utiliser une méthode contraceptive hormonale, le condom doit y être associé. La méthode contraceptive efficace doit être utilisée pendant au moins 21 jours après la fin du traitement.
Il faut conseiller aux hommes dont les partenaires féminines sont en âge d’avoir des enfants d’utiliser une méthode de contraception efficace, y compris le condom, et aux hommes dont les partenaires sont enceintes d’utiliser le condom, et ce, pendant toute la durée de leur traitement par LORBRENA et pendant au moins 97 jours après la prise de la dernière dose.
D’après les données non cliniques sur l’innocuité, la fertilité masculine et féminine pourrait être compromise pendant le traitement par LORBRENA (voir 16 TOXICOLOGIE NON CLINIQUE). On ignore si LORBRENA altère la fertilité féminine. Les hommes devraient demander conseil sur les moyens efficaces à prendre pour préserver leur fertilité avant de commencer le traitement.
Pneumopathie interstitielle/pneumonite
On a observé des effets indésirables sévères – dont certains ont menacé le pronostic vital – évoquant une pneumonite pendant le traitement par LORBRENA. Lors des études B7461001 (n = 327) et B7461006 (n = 149), une pneumonite est survenue chez 9 patients (1,9 %) traités par LORBRENA à 100 mg une fois par jour; elle était de grade 3 ou 4 chez 3 (0,6 %) d’entre eux. Le traitement par LORBRENA a été abandonné par 4 (0,8 %) des patients pour cause de pneumopathie interstitielle/pneumonite.
Il faut vérifier rapidement la présence de pneumopathie interstitielle/pneumonite chez tout patient qui éprouve une aggravation des symptômes pulmonaires évoquant de telles affections (p. ex., dyspnée, toux et fièvre). Cesser l’administration de LORBRENA sur-le-champ chez les patients chez qui l’on soupçonne une pneumopathie interstitielle/pneumonite. Il faut cesser définitivement le traitement par LORBRENA en présence d’une pneumopathie interstitielle/pneumonite liée au traitement, quelle qu’en soit la sévérité (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Les études menées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité embryo-fœtale (voir 16 TOXICOLOGIE NON CLINIQUE). On ne dispose d’aucune donnée sur l’utilisation de LORBRENA chez la femme enceinte. LORBRENA peut être nocif pour le fœtus lorsqu’il est administré à la femme enceinte.
L’emploi de LORBRENA n’est pas recommandé chez les femmes enceintes ni chez les femmes en âge de procréer qui n’utilisent pas de méthode contraceptive.
On ignore si le lorlatinib et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel humain. On ne peut exclure l’existence d’un risque pour le nouveau-né.
LORBRENA ne doit pas être utilisé durant l’allaitement. L’allaitement doit être interrompu durant le traitement par LORBRENA et pendant les 7 jours suivant la prise de la dernière dose.
Enfants (<18 ans) : Santé Canada ne dispose d’aucune donnée et n’a donc pas autorisé d’indication pour cette population.
Parmi les 295 patients qui ont reçu LORBRENA à 100 mg une fois par jour par voie orale lors de l’étude B7461001, 241 avaient moins de 65 ans, et 54, 65 ans ou plus. Parmi les 149 patients de l’étude B7461006 qui ont reçu LORBRENA à 100 mg une fois par jour par voie orale, 90 avaient moins de 65 ans, et 59, 65 ans ou plus. Les effets indésirables suivants ont été plus fréquents chez les 65 ans ou plus : troubles cognitifs, dyspnée, fatigue, arthralgie, diarrhée, anémie, myalgie, vomissements, dorsalgie et éruption cutanée. Les données limitées sur l’innocuité et l’efficacité de LORBRENA chez les patients de 65 ans ou plus ne semblent pas indiquer la nécessité d’un ajustement posologique pour cette population (voir 10 PHARMACOLOGIE CLINIQUE). On n’a pas observé de différence d’importance clinique sur les plans de l’innocuité et de l’efficacité entre les patients âgés de 65 ans ou plus et les patients plus jeunes.
Les données groupées sur l’innocuité décrites à la section 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS rendent compte de l’exposition à LORBRENA chez 476 patients qui l’ont reçu à raison de 100 mg une fois par jour dans le cadre des études B7461001 (n = 327) et B7461006 (n = 149). L’exposition totale a duré 6 mois ou plus chez 75 % d’entre eux et plus d’un an chez 61 % d’entre eux. Dans cette population retenue pour l’analyse des données groupées sur l’innocuité, les effets indésirables les plus fréquents survenus chez ≥ 20 % des 476 patients sous LORBRENA étaient les suivants : œdème (56 %), neuropathie périphérique (44 %), gain pondéral (31 %), altérations de la fonction cognitive (28 %), fatigue (27 %), dyspnée (27 %), arthralgie (24 %), diarrhée (23 %), altérations de l’humeur (21 %) et toux (21 %). Il a fallu suspendre le traitement chez 245 (51,5 %) des patients, réduire la dose chez 117 (24,6 %) des patients et cesser définitivement le traitement chez 44 (2,9 %) des patients. Les anomalies des paramètres biochimiques de grade 3 ou 4 les plus fréquentes constatées chez ≥ 20 % des 476 patients sous LORBRENA étaient l’hypercholestérolémie (21 %) et l’hypertriglycéridémie (21 %).
Cancer du poumon non à petites cellules métastatique ALK-positif n’ayant jamais fait l’objet d’un traitement (étude de phase III B7461006)
L’innocuité de LORBRENA a été évaluée auprès de 149 patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) ALK-positif lors d’une étude sans insu de phase III à répartition aléatoire et avec comparaison à un traitement actif, l’étude B7461006. La durée médiane de l’exposition à LORBRENA était de 16,7 mois (extrêmes : 4 jours et 34,3 mois) et 76 % des patients ont reçu LORBRENA pendant au moins 12 mois. Les caractéristiques des patients étaient les suivantes : âge médian de 59 ans (extrêmes : 47 et 68 ans), 35 % des participants avaient 65 ans ou plus, 59 % étaient des femmes, 49 % étaient des Blancs, 44 % étaient des Asiatiques et 96 % avaient un indice fonctionnel ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 ou de 1.
Chez les patients traités par LORBRENA, les effets indésirables les plus fréquents (ayant touché ≥ 20 % des sujets) étaient l’œdème, le gain pondéral, la neuropathie périphérique, les troubles cognitifs, la diarrhée et la dyspnée. Les plus fréquentes anomalies des résultats d’analyse (ayant touché ≥ 30 % des sujets) étaient l’hypertriglycéridémie, l’hypercholestérolémie, la hausse du taux de créatinine, la hausse du taux de gamma-glutamyl-transférase (GGT), la hausse du taux d’ASAT, l’hyperglycémie, la hausse du taux d’ALAT, la hausse du taux de créatine phosphokinase, l’hypoalbuminémie et l’anémie.
Des effets indésirables graves sont survenus chez 51 (34 %) des 149 patients traités par LORBRENA; les effets indésirables graves les plus fréquemment signalés étaient la pneumonie (7 patients, 4,7 %), la dyspnée (4 patients, 2,7 %), l’insuffisance respiratoire (4 patients, 2,7 %), les troubles cognitifs (3 patients, 2,0 %) et la pyrexie (3 patients, 2,0 %).
Des effets indésirables mortels sont survenus chez 7 (4,7 %) patients traités par LORBRENA, dont 1 patient (0,7 %) décédé de pneumonie, 1 (0,7 %), d’insuffisance respiratoire, 1 (0,7 %), d’insuffisance cardiaque, 1 (0,7 %), d’une progression de la maladie, 1 (0,7 %), d’une tumeur maligne du poumon, 1 (0,7 %), d’une embolie pulmonaire et 1 (0,7 %), de cause non précisée.
Dix patients (6,7 %) ont définitivement abandonné le traitement par LORBRENA en raison d’effets indésirables. L’effet indésirable ayant le plus fréquemment mené à l’abandon définitif du traitement par LORBRENA était les troubles cognitifs (2 patients, 1,3 %). Le traitement a dû être interrompu chez 73 patients (49 %) traités par LORBRENA. Les effets indésirables ayant le plus fréquemment mené à l’interruption du traitement par LORBRENA étaient l’hypertriglycéridémie (11 patients, 7,4 %), l’œdème (8 patients, 5,4 %), la pneumonie (7 patients, 4,7 %), les troubles cognitifs (6 patients, 4,0 %), l’hypercholestérolémie (5 patients, 3,4 %) et les troubles de l’humeur (5 patients, 3,4 %). Chez 31 patients (21 %), la dose a dû être réduite au moins 1 fois en raison d’effets indésirables. Les effets indésirables qui ont le plus souvent nécessité une réduction de la dose étaient l’œdème (8 patients, 5,4 %), l’hypertriglycéridémie (6 patients, 4,0 %) et la neuropathie périphérique (5 patients, 3,4 %).
CPNPC métastatique ALK-positif ayant déjà fait l’objet d’un traitement (étude de phase I/II B7461001)
Les résultats de l’étude B7461001 présentés ci-après ont été obtenus après l’administration par voie orale de 100 mg par jour de LORBRENA à 295 adultes atteints d’un CPNPC métastatique ALK-positif ou ROS1-positif. La majorité d’entre eux (232 sujets, 78,6 %) avaient déjà reçu au moins un ITK ALK ou ROS1.
La durée médiane du traitement était de 12,5 mois (extrêmes : 1 jour et 35 mois), l’âge médian des sujets était de 53 ans (extrêmes : 19 et 85 ans) et 18 % des patients avaient plus de 65 ans. Au total, 170 (58 %) des patients étaient des femmes, 145 (49 %) étaient de race blanche et 108 (37 %) étaient d’origine asiatique.
Les effets indésirables les plus fréquents (ayant touché ≥ 20 % des sujets) étaient l’œdème, la neuropathie périphérique, les troubles cognitifs, la dyspnée, la fatigue, le gain pondéral, l’arthralgie, les troubles de l’humeur et la diarrhée.
Les plus fréquentes anomalies des résultats d’analyse (ayant touché ≥ 20 % des sujets) étaient l’hypercholestérolémie, l’hypertriglycéridémie, l’anémie, l’hyperglycémie, la hausse du taux d’ASAT, l’hypoalbuminémie, la hausse du taux d’ALAT, la hausse du taux de lipase et la hausse du taux de phosphatase alcaline.
Des effets indésirables graves sont survenus chez 95 (32 %) des 295 patients. Les effets indésirables graves les plus fréquemment signalés étaient la pneumonie (10 patients, 3,4 %), la dyspnée (8 patients, 2,7 %), la pyrexie (6 patients, 2 %), les altérations de l’état mental (4 patients, 1,4 %) et l’insuffisance respiratoire (4 patients, 1,4 %). Des effets indésirables mortels sont survenus chez 8 patients (2,7 %), dont 2 patients (0,7 %) décédés d’une pneumonie, 2 (0,7 %), d’un infarctus du myocarde, 1 (0,3 %), d’un œdème pulmonaire aigu, 1 (0,3 %), d’une embolie, 1 (0,3 %), de l’occlusion d’une artère périphérique et 1 (0,3 %), de détresse respiratoire. Vingt-trois patients (8 %) ont dû abandonner définitivement le traitement par LORBRENA en raison d’effets indésirables.
Les effets indésirables ayant le plus fréquemment mené à l’abandon définitif du traitement étaient l’insuffisance respiratoire (4 patients, 1,4 %), la dyspnée (2 patients, 0,7 %), l’infarctus du myocarde (2 patients, 0,7 %), les troubles cognitifs (2 patients, 0,7 %) et les troubles de l’humeur (2 patients, 0,7 %). Le traitement a dû être interrompu chez 142 patients (48 %). Les effets indésirables ayant le plus fréquemment nécessité une interruption du traitement étaient l’œdème (20 patients, 7 %), l’hypertriglycéridémie (17 patients, 6 %), la neuropathie périphérique (15 patients, 5 %), les troubles cognitifs (13 patients, 4,4 %), la hausse du taux de lipase (11 patients, 3,7 %), l’hypercholestérolémie (10 patients, 3,4 %), les troubles de l’humeur (9 patients, 3,1 %), la dyspnée (8 patients, 2,7 %), la pneumonie (8 patients, 2,7 %) et l’hypertension (6 patients, 2,0 %). Chez 71 patients (24 %), la dose a dû être réduite au moins 1 fois en raison d’effets indésirables. Les effets indésirables qui ont le plus souvent nécessité une réduction de la dose étaient l’œdème (18 patients, 6 %), la neuropathie périphérique (14 patients, 4,7 %), les troubles cognitifs (12 patients, 4,1 %) et les troubles de l’humeur (9 patients, 3,1 %).
Étant donné que les études cliniques sont menées dans des conditions très particulières, les taux des effets indésirables qui y sont observés peuvent ne pas refléter les taux observés dans la pratique courante et ne doivent pas être comparés aux taux observés dans le cadre des études cliniques portant sur un autre médicament. Les renseignements sur les effets indésirables provenant des études cliniques peuvent être utiles pour la détermination des effets indésirables liés aux médicaments et pour l’approximation des taux en contexte réel.
Le tableau 3 présente un sommaire des effets indésirables les plus fréquemment observés chez les patients traités par LORBRENA lors de l’étude de phase III.
| ||||
Effet indésirable | LORBRENA | Crizotinib | ||
---|---|---|---|---|
Tous les grades | Grade 3 ou 4 | Tous les grades | Grade 3 ou 4 | |
Troubles psychiatriques |
|
|
|
|
Troubles de l’humeura | 24 (16,1) | 2 (1,3) | 7 (4,9) | 0 |
Troubles du système nerveux |
|
|
|
|
Neuropathie périphériqueb | 50 (33,6) | 3 (2,0) | 21 (14,8) | 1 (0,7) |
Troubles cognitifsc | 32 (21,5) | 3 (2,0) | 8 (5,6) | 0 |
Céphalées | 25 (16,8) | 0 | 25 (17,6) | 1 (0,7) |
Étourdissements | 16 (10,7) | 0 | 20 (14,1) | 0 |
Troubles du sommeild | 17 (11,4) | 2 (1,3) | 14 (9,9) | 0 |
Troubles respiratoires |
|
|
|
|
Dyspnée | 30 (20,1) | 4 (2,7) | 23 (16,2) | 3 (2,1) |
Toux | 24 (16,1) | 0 | 26 (18,3) | 0 |
Insuffisance respiratoire | 4 (2,7) | 3 (2,0) | 0 | 0 |
Troubles vasculaires |
|
|
|
|
Hypertension | 27 (18,1) | 15 (10,1) | 3 (2,1) | 0 |
Troubles oculaires |
|
|
|
|
Troubles de la visione | 27 (18,1) | 0 | 56 (39,4) | 1 (0,7) |
Troubles digestifs |
|
|
|
|
Diarrhée | 32 (21,5) | 2 (1,3) | 74 (52,1) | 1 (0,7) |
Nausées | 22 (14,8) | 1 (0,7) | 74 (52,1) | 3 (2,1) |
Constipation | 26 (17,4) | 0 | 42 (29,6) | 1 (0,7) |
Vomissements | 19 (12,8) | 1 (0,7) | 55 (38,7) | 2 (1,4) |
Atteintes des tissus ostéomusculaire et conjonctif |
|
|
|
|
Arthralgie | 28 (18,8) | 1 (0,7) | 16 (11,3) | 0 |
Myalgief | 23 (15,4) | 1 (0,7) | 10 (7,0) | 0 |
Dorsalgie | 22 (14,8) | 1 (0,7) | 16 (11,3) | 0 |
Douleur aux extrémités | 26 (17,4) | 0 | 12 (8,5) | 0 |
Troubles généraux |
|
|
|
|
Œdèmeg | 83 (55,7) | 6 (4,0) | 57 (40,1) | 2 (1,4) |
Gain pondéral | 57 (38,3) | 25 (16,8) | 18 (12,7) | 3 (2,1) |
Fatigueh | 29 (19,5) | 2 (1,3) | 46 (32,4) | 4 (2,8) |
Pyrexie | 25 (16,8) | 2 (1,3) | 18 (12,7) | 2 (1,4) |
Douleur thoracique | 16 (10,7) | 2 (1,3) | 20 (14,1) | 1 (0,7) |
Infections |
|
|
|
|
Infection des voies respiratoires supérieuresi | 17 (11,4) | 1 (0,7) | 11 (7,7) | 2 (1,4) |
Pneumonie | 11 (7,4) | 3 (2,0) | 12 (8,5) | 5 (3,5) |
Bronchite | 10 (6,7) | 3 (2,0) | 3 (2,1) | 0 |
Atteintes cutanées | ||||
Éruption cutanéej | 17 (11,4) | 0 | 12 (8,5) | 0 |
Le tableau 4 présente un sommaire des effets indésirables les plus fréquemment observés chez les patients traités par LORBRENA lors de l’étude de phase I/II B7461001.
| ||||
Effet indésirable | LORBRENA (N = 295) | |||
---|---|---|---|---|
Tous les grades n (%) | Grade 3 ou 4 n (%) | |||
Troubles du métabolisme et de l’alimentation |
|
| ||
Hypercholestérolémiea | 249 (84,4) | 49 (16,6) | ||
Hypertriglycéridémieb | 197 (66,8) | 48 (16,3) | ||
Troubles psychiatriques |
|
| ||
Troubles de l’humeurc | 65 (22,0) | 5 (1,7) | ||
Troubles du système nerveux |
|
| ||
Neuropathie périphériqued | 140 (47,5) | 8 (2,7) | ||
Troubles cognitifse | 80 (27,1) | 6 (2,0) | ||
Céphalées | 52 (17,6) | 2 (0,7) | ||
Étourdissements | 48 (16,3) | 2 (0,7) | ||
Troubles du langagef | 34 (11,5) | 1 (0,3) | ||
Troubles du sommeilg | 29 (9,8) | 0 | ||
Troubles respiratoires |
|
| ||
Dyspnée | 79 (26,8) | 16 (5,4) | ||
Toux | 54 (18,3) | 0 | ||
Troubles oculaires |
|
| ||
Troubles de la visionh | 43 (14,6) | 1 (0,3) | ||
Troubles digestifs |
|
| ||
Diarrhée | 64 (21,7) | 2 (0,7) | ||
Nausées | 52 (17,6) | 2 (0,7) | ||
Constipation | 45 (15,3) | 0 | ||
Vomissements | 34 (11,5) | 3 (1,0) | ||
Atteintes des tissus ostéomusculaire et conjonctif |
|
| ||
Arthralgie | 67 (22,7) | 2 (0,7) | ||
Myalgiei | 50 (16,9) | 0 | ||
Dorsalgie | 38 (12,9) | 2 (0,7) | ||
Douleur aux extrémités | 39 (13,2) | 1 (0,3) | ||
Troubles généraux et atteintes au point d’administration |
|
| ||
Œdèmej | 159 (53,9) | 7 (2,4) | ||
Fatiguek | 76 (25,8) | 1 (0,3) | ||
Pyrexie | 36 (12,2) | 2 (0,7) | ||
Infections |
|
| ||
Infection des voies respiratoires supérieuresl | 36 (12,2) | 0 | ||
Atteintes cutanées ou sous-cutanées |
|
| ||
Éruption cutanéem | 41 (13,9) | 1 (0,3) | ||
Évaluations | ||||
Gain pondéral | 71 (24,1) | 13 (4,4) |
Sans objet.
Lors de l’étude B7461006, les autres effets indésirables d’importance clinique dont l’incidence globale se situait entre 1 % et 10 % chez les patients traités par LORBRENA comprenaient les troubles de la parole (10 patients, 6,7 %) et les effets psychotiques (5 patients, 3,4 %).
Lors de l’étude B7461001, les autres effets indésirables d’importance clinique dont l’incidence globale se situait entre 1 % et 10 % chez les patients traités par LORBRENA comprenaient les effets psychotiques (21 patients, 7 %).
Sans objet.
Le tableau 5 présente un sommaire des résultats anormaux aux analyses de laboratoire obtenus chez les patients traités par LORBRENA lors de l’étude de phase III B7461006.
| ||||
Anomalies des résultats d’analyse | LORBRENA | Crizotinib | ||
---|---|---|---|---|
Tous les grades | Grade 3 ou 4 | Tous les grades | Grade 3 ou 4 | |
Résultats biochimiques |
|
|
|
|
Hypertriglycéridémiea,A | 142 (95) | 33 (22) | 38 (27) | 0 |
Hypercholestérolémiea,A | 136 (91) | 29 (19) | 17 (12) | 0 |
Hausse du taux de créatinea,A | 121 (81) | 1 (0,7) | 139 (99) | 3 (2,1) |
Hausse du taux de GGTa,A | 77 (52) | 9 (6,0) | 58 (41) | 9 (6,4) |
Hausse du taux d’ASATa,A | 71 (48) | 3 (2,0) | 105 (75) | 5 (3,5) |
Hyperglycémiea,A | 71 (48) | 10 (6,7) | 38 (27) | 3 (2,1) |
Hausse du taux d’ALATa,A | 65 (44) | 4 (2,7) | 105 (75) | 6 (4,3) |
Hausse du taux de créatine phosphokinasea,A | 58 (39) | 3 (2,0) | 90 (64) | 7 (5,0) |
Hypoalbuminémiea,A | 53 (36) | 1 (0,7) | 86 (61,0) | 9 (6,4) |
Hausse du taux de lipasea,A | 42 (28,2) | 11 (7,4) | 48 (34) | 7 (5,0) |
Hausse du taux de phosphatase alcalinea,A | 35 (23) | 0 | 70 (50) | 1 (0,7) |
Hyperkaliémiea,A | 32 (21) | 2 (1,3) | 38 (27) | 3 (2,1) |
Hausse du taux d’amylaseb,A | 30 (20) | 2 (1,4) | 45 (32) | 2 (1,4) |
Résultats hématologiques | ||||
Anémiea,A | 72 (48) | 3 (2,0) | 54 (38) | 4 (2,8) |
Temps de céphaline activéec,B | 35 (25) | 0 | 19 (14) | 0 |
Lymphopéniea,A | 34 (23) | 4 (2,7) | 61 (43) | 8 (5,7) |
Thrombocytopéniea,A | 34 (23) | 0 | 10 (7,1) | 1 (0,7) |
Le tableau 6 présente un sommaire des résultats anormaux aux analyses de laboratoire obtenus chez les patients traités par LORBRENA lors de l’étude de phase I/II B7461001.
| ||
Anomalies des résultats d’analyse | LORBRENA | |
---|---|---|
Tous les grades | Grade 3 ou 4 | |
Résultats biochimiques |
|
|
Hypercholestérolémiea | 279 (96) | 52 (18) |
Hypertriglycéridémiea | 262 (90) | 52 (18) |
Hyperglycémieb | 151 (52) | 15 (5) |
Hausse du taux d’ASATa | 108 (37) | 6 (2,1) |
Hypoalbuminémiec | 95 (33) | 3 (1,0) |
Hausse du taux d’ALATa | 82 (28) | 6 (2,1) |
Hausse du taux de lipased | 70 (24) | 28 (10) |
Hausse du taux de phosphatase alcalinea | 70 (24) | 3 (1,0) |
Hausse du taux d’amylasee | 61 (22) | 11 (3,9) |
Hypophosphatémiea | 61 (21) | 14 (4,8) |
Hyperkaliémieb | 61 (21) | 3 (1,0) |
Hypomagnésémiea | 60 (21) | 0 |
Résultats hématologiques | ||
Anémieb | 152 (52) | 14 (4,8) |
Thrombocytopénieb | 67 (23) | 1 (0,3) |
Lymphopéniea | 63 (22) | 10 (3,4) |
Sans objet.
Les données in vitro indiquent que LORBRENA (lorlatinib) est métabolisé principalement par la CYP3A4 et l’isoenzyme du système UGT (uridine diphosphate-glucuronosyltransférase) 1A4, et à un degré moindre, par la CYP2C8, la CYP2C19, la CYP3A5 et l’UGT1A3.
Chez des volontaires sains, l’aire sous la courbe (ASC) moyenne et la concentration maximale (Cmax) d’une dose orale unique de 100 mg de lorlatinib ont été respectivement 42 % et 24 % plus élevées après l’administration d’itraconazole, un inhibiteur puissant de la CYP3A, à raison de 200 mg une fois par jour pendant 5 jours. L’administration concomitante de lorlatinib et d’inhibiteurs puissants de la CYP3A (p. ex., bocéprévir, cobicistat, conivaptan, itraconazole, kétoconazole, posaconazole, télaprévir, troléandomycine, voriconazole, ritonavir, paritaprévir en association avec le ritonavir et l’ombitasvir et/ou le dasabuvir, et ritonavir en association avec le danoprévir, l’elvitégravir, l’indinavir, le lopinavir, le saquinavir ou le tipranavir) peut augmenter la concentration plasmatique de lorlatinib. Les produits renfermant du pamplemousse peuvent également augmenter la concentration plasmatique de lorlatinib. L’emploi concomitant d’un inhibiteur puissant de la CYP3A augmente les concentrations plasmatiques du lorlatinib, ce qui risque d’accroître la fréquence et la sévérité des effets indésirables de LORBRENA. L’administration d’un autre médicament concomitant ayant un effet inhibiteur moins puissant sur la CYP3A doit être envisagée. Si l’administration concomitante d’un inhibiteur puissant de la CYP3A est nécessaire, il est recommandé de réduire la dose de lorlatinib (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION). Selon des simulations réalisées à l’aide d’un modèle pharmacocinétique physiologique, l’emploi concomitant de LORBRENA et du fluconazole pourrait augmenter la concentration plasmatique du lorlatinib, ce qui risque d’accroître la fréquence et la sévérité des effets indésirables de LORBRENA. Éviter l’emploi concomitant de LORBRENA et du fluconazole. Si l’administration concomitante est inévitable, réduire la dose initiale de LORBRENA à 75 mg une fois par jour.
Chez des sujets volontaires sains, l’ASC moyenne et la Cmax d’une dose unique de 100 mg de lorlatinib ont été respectivement 85 % et 76 % moins élevées après l’administration de rifampine, un inducteur puissant de la CYP3A, à raison de 600 mg une fois par jour pendant 9 jours; une hausse des résultats aux évaluations sanguines de la fonction hépatique (ALAT et ASAT) a également été observée. L’administration concomitante de lorlatinib et d’inducteurs puissants de la CYP3A (p. ex., rifampine, carbamazépine, enzalutamide, mitotane, phénytoïne et millepertuis) peut diminuer la concentration plasmatique de lorlatinib. On a observé une hépatotoxicité sévère chez des sujets sains ayant reçu LORBRENA avec la rifampine, un inducteur puissant de la CYP3A. L’administration concomitante d’un inducteur puissant de la CYP3A et du lorlatinib est contre-indiquée (voir 2 CONTRE-INDICATIONS et 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION). Avant d’amorcer un traitement par le lorlatinib, il faut cesser l’administration de tout inducteur puissant de la CYP3A pendant une période correspondant à au moins 3 demi-vies plasmatiques de l’inducteur. Aucune variation d’importance clinique des résultats des explorations de la fonction hépatique n’a été relevée après l’administration d’une dose unique de 100 mg de lorlatinib par voie orale et de modafinil (un inducteur modéré de la CYP3A) à raison de 400 mg une fois par jour pendant 19 jours à des volontaires sains. L’emploi concomitant du lorlatinib et d’un inducteur modéré de la CYP3A a réduit de 23 % l’ASC de la concentration plasmatique du lorlatinib et a réduit de 22 % la Cmax (voir 10 PHARMACOLOGIE CLINIQUE). Si l’administration concomitante est inévitable, porter la dose initiale de LORBRENA à 125 mg une fois par jour.
Le rabéprazole, un inhibiteur de la pompe à protons, a eu des effets minimes sur l’exposition plasmatique au lorlatinib (intervalle de confiance [IC] à 90 % pour le rapport des ASCinf, exprimé en pourcentage : 97,6 % à 104,3 %).
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire lorsque le lorlatinib est pris en concomitance avec un inhibiteur de la pompe à protons, un antagoniste des récepteurs H2 ou un antiacide à action locale.
Le lorlatinib a un effet inducteur net sur la CYP3A, aussi bien in vitro qu’in vivo. Son administration par voie orale à raison de 150 mg une fois par jour pendant 15 jours a diminué de 64 % l’ASCinf et de 50 % la Cmax d’une dose orale unique de 2 mg de midazolam (un substrat sensible de la CYP3A). L’administration concomitante de lorlatinib a entraîné une diminution de l’ASC et de la Cmax du midazolam par rapport à celles que l’on observe lorsque le midazolam est administré seul, ce qui semble indiquer que le lorlatinib est un inducteur de la CYP3A. Par conséquent, il faut éviter d’administrer le lorlatinib en concomitance avec un substrat de la CYP3A dont l’indice thérapeutique est étroit, notamment les contraceptifs hormonaux, l’alfentanil, la cyclosporine, la dihydroergotamine, l’ergotamine, le fentanyl, le pimozide, la quinidine, le sirolimus et le tacrolimus, puisque le lorlatinib pourrait diminuer la concentration de ces médicaments.
D’après les études in vitro, il est peu probable que des interactions médicamenteuses cliniques se produisent en raison de l’inhibition par le lorlatinib de la biotransformation des substrats de la CYP1A2, de la CYP2B6, de la CYP2C8, de la CYP2C9, de la CYP2C19 ou de la CYP2D6.
In vitro, il est ressorti des études que le lorlatinib inhibe la CYP2C9 et qu’il active le récepteur des prégnanes (PXR, pour pregnane-X-receptor) humain; l’effet net in vivo est une faible induction de la CYP2C9. Ces études ont aussi révélé que le lorlatinib a un effet inhibiteur ainsi qu’un effet inducteur sur la CYP3A qui sont fonction du temps; l’effet net in vivo est une induction. Les études in vitro ont également révélé que le lorlatinib est un inducteur de la CYP2B6 et qu’il active le récepteur constitutif des androstanes (CAR, pour constitutive androstane receptor) chez l’humain; in vivo, il est un faible inducteur de la CYP2B6. Par conséquent, l’utilisation concomitante du lorlatinib et d’un substrat de la CYP2B6 (p. ex., bupropion, éfavirenz) peut entraîner une diminution de la concentration plasmatique du substrat de la CYP2B6. In vitro, il est peu probable que le lorlatinib produise des interactions médicament-médicament par induction de la CYP1A2.
In vitro, le principal métabolite circulant du lorlatinib a démontré un faible potentiel d’interaction médicament-médicament par inhibition des isoenzymes CYP1A2, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6 et CYP3A, ou par induction des isoenzymes CYP1A2, CYP2B6 et CYP3A.
D’après les études in vitro, il est peu probable que des interactions médicamenteuses cliniques se produisent en raison de l’inhibition par le lorlatinib de la biotransformation des substrats de l’UGT1A1, l’UGT1A4, l’UGT1A6, l’UGT1A9, l’UGT2B7 et l’UGT2B15. Il est ressorti des études in vitro que le lorlatinib inhibe l’UGT1A1 et qu’il active le PXR; l’effet net in vivo est une faible induction de l’UGT.
D’après les études in vitro, il est peu probable que des interactions médicamenteuses cliniques se produisent en raison de l’inhibition par le principal métabolite circulant du lorlatinib des substrats de l’UGT1A1, l’UGT1A4, l’UGT1A6, l’UGT1A9, l’UGT2B7 et l’UGT2B15.
Les résultats d’études menées in vitro indiquent qu’il est peu probable que des interactions médicamenteuses cliniques se produisent en raison de l’inhibition par le lorlatinib de l’activité de la protéine de résistance du cancer du sein (BCRP, pour breast cancer resistance protein; dans la circulation générale), des polypeptides transporteurs d’anions organiques (OATP, pour organic anion transporting polypeptide) 1B1 et 1B3, de la protéine d’extrusion de multiples médicaments et toxines (MATE, pour multidrug and toxin extrusion) 2K, du transporteur d’anions organiques (OAT, pour organic anion transporter) 1 et du transporteur de cations organiques (OCT, pour organic cation transporter) 2. Il est ressorti des études in vitro que le lorlatinib inhibe la glycoprotéine P (Pgp) et qu’il active le PXR; l’effet net in vivo est une induction modérée de la Pgp. Le lorlatinib pourrait inhiber l’activité de la P‑gp (dans la circulation générale et dans les voies digestives), de la BCRP (dans les voies digestives) et des transporteurs OCT1, MATE1 et OAT3 à des concentrations pertinentes sur le plan clinique.
D’après les études in vitro, il est peu probable que des interactions médicamenteuses cliniques se produisent en raison de l’inhibition par le principal métabolite circulant du lorlatinib des substrats de la P‑gp, de la BCRP et des transporteurs OATP1B1, OATP1B3, OAT1, OAT3, OCT1, OCT2, MATE1 et MATE2K.
Selon une étude des interactions médicamenteuses chez des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules, le lorlatinib est un inducteur modéré de la Pgp. Il convient donc d’utiliser le lorlatinib en association avec les substrats de la Pgp à marge thérapeutique étroite (comme la digoxine) avec prudence, car la concentration plasmatique de ces substrats est susceptible de diminuer.
Le lorlatinib peut être pris avec ou sans nourriture. L’administration de lorlatinib avec un repas riche en gras et en calories a produit une ASCinf 5 % plus élevée et une Cmax 9 % plus basse (rapport des ASCinf : 104,7 %; IC à 90 % pour le rapport : 101,3 % à 108,3 %; rapport des Cmax : 90,89 %; IC à 90 % pour le rapport : 84,82 % à 97,40 %) que l’exposition consécutive à une prise à jeun le matin. Cependant, la prise de lorlatinib avec des aliments qui sont des inhibiteurs puissants de la CYP3A (p. ex., les produits contenant du pamplemousse) peut augmenter la concentration plasmatique de lorlatinib et doit donc être évitée.
L’administration concomitante du lorlatinib et de produits à base de plantes médicinales qui sont des inducteurs puissants de la CYP3A (p. ex., le millepertuis) peut diminuer la concentration plasmatique de lorlatinib. L’administration concomitante d’un inducteur puissant de la CYP3A et du lorlatinib est contre-indiquée (voir 2 CONTRE-INDICATIONS et 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION). Dans la mesure du possible, il faut également éviter l’administration concomitante de produits à base de plantes médicinales qui sont des inducteurs modérés de la CYP3A, car ils peuvent aussi diminuer la concentration plasmatique de lorlatinib.
Le lorlatinib est une petite molécule compétitive de l’adénosine triphosphate (ATP), qui pénètre dans le cerveau, qui inhibe de manière sélective les tyrosines kinases ALK et ROS1 et qui agit sur les mécanismes de résistance consécutifs à un traitement préalable par un inhibiteur de l’ALK.
Lors d’études non cliniques réalisées au moyen d’enzymes recombinantes et d’épreuves cellulaires, le lorlatinib a inhibé fortement l’activité catalytique de gènes ALK non mutants et d’une grande variété de gènes ALK mutants de kinases pertinentes sur le plan clinique. Les mutations d’ALK analysées comprenaient celles qui confèrent une résistance à d’autres inhibiteurs de l’ALK.
Le lorlatinib a démontré une activité antitumorale marquée à de faibles concentrations plasmatiques nanomolaires de la molécule libre chez des souris porteuses de xénogreffes de tumeurs exprimant le partenaire de fusion EML4 (type 4 de protéine associée au microtubule de l’échinoderme) avec le variant ALK1 (v1), notamment les mutations d’ALK L1196M, G1269A, G1202R et I1171T. Deux de ces mutations d’ALK, G1202R et I1171T, sont connues pour conférer une résistance aux inhibiteurs d’ALK de première et de deuxième générations. Le lorlatinib s’est également révélé capable de traverser la barrière hématoencéphalique, entraînant une exposition cérébrale au médicament efficace chez la souris et le rat. Chez des souris qui portaient dans le cerveau un implant tumoral orthotrope EML4‑ALK ou EML4‑ALKL1196M, le lorlatinib a produit une réduction du volume de la tumeur et a prolongé la survie. L’efficacité antitumorale globale du lorlatinib était proportionnelle à la dose et corrélée à l’inhibition de la phosphorylation d’ALK.
Électrophysiologie cardiaque
Intervalle QT
Lors de l’étude B7461001, 2 patients (0,7 %) ont présenté des valeurs absolues de l’intervalle QT corrigé selon la formule de Fridericia (QTcF) supérieures à 500 ms et, chez 5 patients (1,8 %), la variation du QTcF par rapport aux valeurs initiales a été supérieure à 60 ms.
Par ailleurs, une étude avec double permutation menée auprès de 16 volontaires sains a évalué les effets d’une dose unique de lorlatinib (50 mg, 75 mg ou 100 mg) administrée par voie orale avec ou sans itraconazole à raison de 200 mg une fois par jour. Lors de cette étude, aucune augmentation de l’intervalle QTc moyen n’a été notée à la concentration moyenne du lorlatinib observée.
Intervalle PR
Chez 295 patients qui ont reçu du lorlatinib à la posologie recommandée (soit 100 mg une fois par jour) et avaient été soumis à une évaluation électrocardiographique au cours de l’étude B7461001, la variation maximale moyenne de l’intervalle PR par rapport à la valeur initiale s’est établie à 16,4 ms (IC à 90 % : 13,4 à 19,4 ms). Des 284 patients dont l’intervalle PR était < 200 ms, 14 % (40 patients) ont présenté un allongement de l’intervalle PR ≥ 200 ms après le début du traitement par le lorlatinib. Cet allongement était proportionnel à la dose. Un bloc auriculoventriculaire s’est produit chez 1,0 % des patients.
Si l’intervalle PR s’allonge, une modification de la dose pourrait être nécessaire (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Chez les patients atteints d’un cancer, la concentration plasmatique de lorlatinib atteint rapidement son pic; le Tmax médian est de 1,2 heure après l’administration d’une dose unique de 100 mg et de 2,0 heures après l’administration de doses uniquotidiennes répétées de 100 mg.
Après l’administration par voie orale de comprimés de lorlatinib, la biodisponibilité absolue moyenne est de 80,8 % (IC à 90 % : 75,7 % à 86,2 %) comparativement à l’administration intraveineuse.
L’administration de lorlatinib avec un repas riche en gras et en calories a produit une ASCinf 5 % plus élevée et une Cmax 9 % plus basse (rapport des ASCinf : 104,7 %; IC à 90 % pour le rapport : 101,3 % à 108,3 %; rapport des Cmax : 90,89 %; IC à 90 % pour le rapport : 84,82 % à 97,40 %) que l’exposition consécutive à une prise à jeun le matin. Le lorlatinib peut être pris avec ou sans nourriture. Le rabéprazole, un inhibiteur de la pompe à protons, a un effet minime sur la concentration plasmatique du lorlatinib (rapport des ASCinf : 100,9 %; IC à 90 % pour le rapport : 97,6 % à 104,3 %). Aucun ajustement posologique n’est recommandé lorsque le lorlatinib est pris en concomitance avec un inhibiteur de la pompe à protons, un antagoniste des récepteurs H2 ou un antiacide à action locale.
Après l’administration de doses uniquotidiennes multiples, la Cmax du lorlatinib a augmenté proportionnellement à la dose et l’ASC de la concentration plasmatique en fonction du temps (ASCtau) a augmenté de façon légèrement moins que proportionnelle à la dose dans l’éventail de doses allant de 10 mg à 200 mg une fois par jour.
À la dose de 100 mg une fois par jour, la moyenne géométrique (CV [%]) des concentrations plasmatiques maximales de lorlatinib mesurée le 15e jour du cycle 1 était de 577 (42) ng/mL et l’ASC0-24 était de 5650 (39) ng•h/mL chez les patients atteints de cancer. La moyenne géométrique (CV [%]) de la clairance orale était de 17,7 (39) L/h.
La liaison in vitro du lorlatinib aux protéines plasmatiques humaines est de 66 % et sa liaison à l’albumine et à l’alpha-1 glycoprotéine acide est modérée.
La moyenne géométrique (CV [%]) du volume de distribution à l’état d’équilibre du lorlatinib était de 305 (28) L après l’administration intraveineuse d’une dose de 50 mg à des sujets sains. Chez des patients atteints d’un cancer, la moyenne géométrique (CV [%]) du volume de distribution apparent (Vz/F) était de 352 (37) L après l’administration d’une dose unique de 100 mg.
Chez l’humain, les principales voies métaboliques du lorlatinib sont l’oxydation et la glucuroconjugaison. Des données in vitro indiquent que le lorlatinib est métabolisé principalement par la CYP3A4 et l’UGT1A4 et, à un moindre degré, par la CYP2C8, la CYP2C19, la CYP3A5 et l’UGT1A3.
Dans le plasma, l’acide benzoïque, un métabolite du lorlatinib résultant du clivage oxydatif des liaisons de l’amide et de l’éther aromatique du lorlatinib, s’est avéré un métabolite majeur comptant pour 21 % de la radioactivité circulante. Ce métabolite résultant du clivage oxydatif est inactif sur le plan pharmacologique.
Chez les patients atteints d’un cancer, la demi-vie plasmatique du lorlatinib a été de 23,6 heures après l’administration d’une dose unique de 100 mg. À l’état d’équilibre, la concentration plasmatique de lorlatinib est plus faible que ce que la pharmacocinétique d’une seule dose laisserait présager, ce qui indique un effet net d’auto-induction de la biotransformation du lorlatinib. Après l’administration par voie orale d’une dose radiomarquée de 100 mg de lorlatinib, une proportion moyenne de 47,7 % de la radioactivité a été récupérée dans les urines et de 40,9 %, dans les selles, pour une récupération moyenne globale de 88,6 %.
Chez l’humain, la forme inchangée du lorlatinib constituait le principal composant dans le plasma et les selles, où elle comptait pour 44 % et pour 9,1 % de la radioactivité totale, respectivement. Moins de 1 % de la forme inchangée du lorlatinib a été détecté dans les urines.
Conserver entre 15 et 30 °C, dans l’emballage d’origine pour protéger le produit de la lumière.
LORBRENA ne nécessite aucune manipulation particulière.
Numéro de contrôle : 248101
24 novembre 2021
*Communiquez avec l'information pharmaceutique. 9H00-17H00 ET du lundi au vendredi, excluant les jours fériés.
Envoyez-nous une demande d'information pharmaceutique sur les produits de prescription de Pfizer.
Communiquez avec le Service de l'innocuité des médicaments de Pfizer ou toute préoccupation concernant la qualité d'un produit de Pfizer:
1 866 723-7111.
Pour signaler un effet indésirable lié au Vaccin Contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech pour les patients qui ne font pas partie d'un essai clinique * pour ce produit, cliquez sur le lien ci-dessous pour soumettre vos informations:
Portail Web de Pfizer Dédié à l’Innocuité
* Si vous participez à un essai clinique pour ce produit, les effets indésirables doivent être signalés au coordonnateur de votre site d'étude
Vous pourriez aussi communiquer directement avec le Programme Canada Vigilance pour signaler un effet indésirable ou une préoccupation concernant la qualité d'un produit en composant le 1-866-234-2345 ou visitez www.santecanada.gc.ca/medeffet.