
If you provide additional keywords, you may be able to browse through our database of Scientific Response Documents.
RAPAMUNE (sirolimus)
If you provide additional keywords, you may be able to browse through our database of Scientific Response Documents.
RAPAMUNE Liens rapides
1 Renseignements destinés aux professionnels de la santé
1 INDICATIONS
Rapamune (solution orale et comprimés de sirolimus) est indiqué dans la prévention du rejet d’organe chez les receveurs d’allogreffe rénale :
- Chez les patients à risque immunologique faible ou modéré, il est recommandé d’utiliser Rapamune en association avec la cyclosporine et un corticostéroïde pour commencer. La cyclosporine doit être retirée de 2 à 4mois après la transplantation et la dose de Rapamune doit être augmentée pour que la concentration sanguine de sirolimus atteigne l’intervalle recommandé (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
- Chez les patients à risque immunologique élevé (c’est-à-dire les patients de race noire, ceux qui reçoivent une nouvelle transplantation rénale parce qu’ils ont perdu leur allogreffon précédent pour une raison immunologique et ceux qui ont un pourcentage élevé d’anticorps réactifs, soit un pourcentage maximum supérieur à 80 %), il est recommandé d’utiliser Rapamune en association avec la cyclosporine et un corticostéroïde pendant un an après la transplantation (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION et 14 ÉTUDES CLINIQUES). Par la suite, tout ajustement du traitement immunosuppresseur doit être basé sur l’état clinique du patient.
1.1 Enfants
Enfants (moins de 13 ans) : L’innocuité et l’efficacité de Rapamune n’ont pas été établies chez les enfants âgés de moins de 13 ans; par conséquent, Santé Canada n’a pas autorisé d’indication pour cette population.
1.2 Personnes âgées
Personnes âgées (plus de 65 ans) : La population étudiée dans le cadre d’essais cliniques sur Rapamune ne comprenait pas suffisamment de personnes de 65 ans ou plus pour qu’on détermine si l’efficacité et l’innocuité du médicament sont différentes dans ce groupe d’âge. Si l’on part du fait que la clairance sanguine diminue de façon linéaire avec l’âge, il faudrait songer à réduire la dose de Rapamune chez les personnes de 65 ans ou plus.
2 Contre-indications
Rapamune est contre-indiqué chez les patients qui présentent une hypersensibilité au sirolimus, à ses dérivés, à un ingrédient de sa présentation, y compris à un ingrédient non médicinal, ou à un composant du contenant. Pour obtenir la liste complète des ingrédients, veuillez consulter la section 6 FORMES PHARMACEUTIQUES, TENEURS, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT.
3 Encadré sur les mises en garde et précautions importantes
Mises en garde et précautions importantes
- L’immunosuppression peut entraîner une diminution de la résistance aux infections et la formation de lymphomes.
- Seuls les médecins expérimentés dans le traitement immunosuppresseur et la prise en charge des receveurs d’organes doivent utiliser Rapamune. Les patients qui reçoivent le médicament doivent être traités dans un centre doté du matériel et du personnel nécessaires aux épreuves de laboratoire et au maintien des fonctions vitales. Le médecin chargé du traitement d’entretien doit disposer de toute l’information nécessaire au suivi.
- Des réactions d’hypersensibilité, y compris des réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes, l’œdème angioneurotique, la dermatite exfoliative et des vascularites d’hypersensibilité, ont été associées à l’administration de sirolimus.
- L’innocuité et l’efficacité du traitement immunosuppresseur par le sirolimus n’ayant pas été démontrées chez des transplantés hépatiques ou pulmonaires, cet usage n’est pas recommandé.
4 Posologie et administration
4.1 Considérations posologiques
- Chez les patients à risque immunologique faible ou modéré, il est recommandé d’utiliser Rapamune en association avec la cyclosporine et un corticostéroïde pour commencer et de retirer la cyclosporine de 2 à 4 mois après la transplantation.
- Chez les patients à risque immunologique élevé, il est recommandé d’utiliser Rapamune en association avec la cyclosporine et un corticostéroïde pendant un an après la transplantation (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION et 14 ÉTUDES CLINIQUES).
- Pour réduire les fluctuations de l’exposition à Rapamune, cet agent doit être pris une fois par jour, de préférence à la même heure, et toujours de la même façon, soit avec des aliments, soit sans aliments.
- La cyclosporine en micro-émulsion accentue l’absorption de Rapamune (voir 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES). Il est recommandé de prendre le sirolimus 4 heures après la cyclosporine en micro-émulsion.
- L’équivalence clinique a été démontrée entre la dose quotidienne de 2 mg sous forme de comprimés Rapamune et celle de 2 mg sous forme de solution orale Rapamune. On ignore toutefois si des doses plus élevées de comprimés et de solution orale Rapamune sont cliniquement équivalentes mg pour mg (voir 10 PHARMACOLOGIE CLINIQUE).
- Lorsque l’on passe de la solution aux comprimés Rapamune, ou au contraire des comprimés à la solution, que l’on passe d’un comprimé à un autre de teneur différente, ou que l’on modifie la dose quotidienne totale de Rapamune, il est recommandé de mesurer la concentration minimale de sirolimus 1 ou 2 semaines après le changement pour confirmer qu’elle se situe dans l’intervalle cible recommandé (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS – Surveillance et épreuves de laboratoire, Surveillance des concentrations sanguines).
- Les concentrations sanguines minimales de sirolimus doivent être surveillées :
- chez les patients qui reçoivent Rapamune avec suivi de la concentration;
- chez les enfants;
- dans les cas d’insuffisance hépatique;
- pendant l’administration concomitante d’inhibiteurs ou d’inducteurs de la CYP3A4 et de la Pglycoprotéine;
- lorsque l’administration de cyclosporine est considérablement réduite ou interrompue.
- Il n’est pas nécessaire d’ajuster la posologie de Rapamune dans les cas d’insuffisance rénale (voir 10.3 Pharmacocinétique – Populations particulières et états pathologiques, Insuffisance rénale).
- On recommande de réduire la dose d’entretien de Rapamune de un tiers à une moitié environ chez les insuffisants hépatiques. Il n’est toutefois pas nécessaire de réduire la dose de charge (voir 10.3 Pharmacocinétique – Populations particulières et états pathologiques, Insuffisance hépatique). En présence d’insuffisance hépatique, il est recommandé de surveiller la concentration minimale de sirolimus dans le sang entier.
- Étant donné que la clairance sanguine du sirolimus diminue linéairement avec l’âge, on doit envisager de réduire la dose de Rapamune chez les patients de 65 ans ou plus (voir 10.3 Pharmacocinétique – Populations particulières et états pathologiques, Personnes âgées).
- L’innocuité et l’efficacité de Rapamune n’ont pas été établies chez les enfants âgés de moins de 13 ans. La dose de charge initiale doit être de 3 mg/m2 chez les patients de 13 ans ou plus qui pèsent moins de 40 kg. La dose d’entretien doit être ajustée, en fonction de la surface corporelle, à 1 mg/m2/jour. Il est recommandé de surveiller la concentration minimale de sirolimus dans le sang entier.
- La biodisponibilité du sirolimus (solution orale ou comprimés) est modifiée s’il est pris en même temps que des aliments. Pour réduire les fluctuations de concentration sanguine, Rapamune doit toujours être pris de la même façon, soit avec des aliments, soit sans aliments.
- On recommande d’avaler les comprimés entiers car on ne connaît pas leur biodisponibilité une fois qu’ils ont été écrasés, mâchés ou coupés. On devrait prescrire la solution orale aux patients qui ne peuvent pas prendre les comprimés et leur expliquer comment l’utiliser.
- La solution orale Rapamune contient jusqu’à 3,17 % d’éthanol (alcool) par volume. Une dose de charge de 6 mg contient jusqu’à 150 mg d’alcool, ce qui équivaut à 3,80 mL de bière ou à 1,58 mL de vin. Cette dose pourrait être nocive pour les sujets alcooliques, et il faut en tenir compte chez les femmes enceintes ou qui allaitent, les enfants et les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques. Les doses d’entretien de 4 mg ou moins contiennent de petites quantités d’éthanol (100 mg ou moins), probablement trop faibles pour être nocives.
4.2 Posologie recommandée et ajustement posologique
Patients à risque immunologique faible ou modéré
Traitement d’association par Rapamune et la cyclosporine : La première dose de Rapamune doit être administrée le plus tôt possible après la transplantation. Chez les personnes recevant une première transplantation, la dose de charge de Rapamune est égale à trois fois la dose d’entretien. Pour la plupart des patients, la dose d’entretien est de 2 mg par jour et la dose de charge, de 6 mg par jour.
Même si une dose d’entretien de 5 mg/jour après une dose de charge de 15 mg a été employée pendant des essais cliniques sur la solution orale et s’est révélée sûre et efficace, elle n’était pas plus efficace que la dose de 2 mg chez les transplantés rénaux. Les patients recevant 2 mg par jour de solution orale Rapamune ont présenté un meilleur profil d’innocuité global que celui des patients recevant 5 mg par jour de solution orale Rapamune.
Il est recommandé d’utiliser la solution orale et les comprimés Rapamune en association avec la cyclosporine et un corticostéroïde pour commencer. Chez les patients à risque immunologique faible ou modéré, la cyclosporine doit être retirée de 2 à 4 mois après la transplantation rénale et la dose de Rapamune doit être augmentée pour que la concentration sanguine de sirolimus atteigne l’intervalle recommandé (voir Traitement d’entretien par Rapamune). Le retrait de la cyclosporine n’a pas été étudié chez les patients qui avaient eu un rejet vasculaire ou un rejet aigu de grade III selon la classification de 1993 de Banff avant le retrait de la cyclosporine, ceux qui avaient besoin d’une dialyse ou dont la créatininémie était > 400 µmol/L (4,5 mg/dL), les patients de race noire, les patients qui avaient reçu une nouvelle transplantation ou plusieurs organes, et ceux qui avaient un pourcentage élevé d’anticorps réactifs (voir 14 ÉTUDES CLINIQUES).
Il est recommandé de prendre Rapamune 4 heures après la cyclosporine en micro-émulsion [(cyclosporine, USP) modifiée].
Traitement d’entretien par Rapamune (après le retrait de la cyclosporine) :Avant de pouvoir suivre un traitement d’entretien par Rapamune, les patients doivent d’abord prendre Rapamune en association avec la cyclosporine. Deux à quatre mois après la transplantation, la cyclosporine doit être retirée progressivement en 4 à 8 semaines, et la dose de Rapamune doit être ajustée pour que la concentration minimale de sirolimus dans le sang entier atteigne entre 16 et 24 ng/mL (par chromatographie) pendant l’année suivant la transplantation. Par la suite, la concentration cible de sirolimus est de 12 à 20 ng/mL (par chromatographie). Les valeurs mesurées 1 an et 5 ans après la transplantation étaient proches de ces intervalles (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS – Surveillance et épreuves de laboratoire, Surveillance des concentrations sanguines).
Patients à risque immunologique élevé
Traitement d’association par Rapamune : Il est recommandé d’utiliser Rapamune en association avec la cyclosporine et un corticostéroïde pendant un an après la transplantation chez les patients à risque immunologique élevé (c’est-à-dire les patients de race noire, ceux qui reçoivent une nouvelle transplantation rénale parce qu’ils ont perdu leur allogreffon précédent pour une raison immunologique et ceux qui ont un pourcentage élevé d’anticorps réactifs, soit un pourcentage maximum supérieur à 80 %) (voir 14 ÉTUDES CLINIQUES).
L’innocuité et l’efficacité de cette association n’ont pas été étudiées pendant plus d’un an chez les transplantés rénaux à risque élevé. C’est pourquoi, passé un an après la transplantation, tout ajustement du traitement immunosuppresseur doit être basé sur l’état clinique du patient.
Chez les patients recevant Rapamune avec la cyclosporine, le traitement par Rapamune doit commencer avec une dose de charge allant jusqu’à 15 mg le jour suivant la transplantation (jour 1). À compter du jour 2, une dose d’entretien initiale de 5 mg/jour doit être administrée. La concentration minimale doit être mesurée entre les jours 5 et 7, et la dose quotidienne de Rapamune doit ensuite être ajustée pour que la concentration minimale de sirolimus dans le sang entier soit entre 10 et 15 ng/mL.
La dose initiale de cyclosporine doit aller jusqu’à 7 mg/kg/jour en doses fractionnées, et la dose doit ensuite être ajustée pour que la concentration minimale de cyclosporine dans le sang entier atteigne 200-300 ng/mL pendant la 2e semaine, 150-200 ng/mL de la 2e à la 26e semaine, et 100-150 ng/mL de la 26e à la 52e semaine. Il faut administrer de la prednisone à une dose minimale de 5 mg/jour.
Un traitement d’induction par anticorps peut être administré (voir 14 ÉTUDES CLINIQUES).
Enfants (moins de 13 ans) : L’innocuité et l’efficacité de Rapamune n’ont pas été établies chez les enfants âgés de moins de 13 ans; par conséquent, Santé Canada n’a pas autorisé d’indication pour cette population.
Ajustement posologique de Rapamune
Les ajustements posologiques de Rapamune ne doivent pas dépendre uniquement de la concentration sanguine. Il faut prêter une attention particulière aux signes et symptômes cliniques, aux biopsies tissulaires et aux paramètres biologiques (voir 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
Comme la cyclosporine inhibe le métabolisme et le transport du sirolimus, les concentrations de sirolimus dans le sang entier vont diminuer après la cessation de la cyclosporine à moins que la dose de Rapamune ne soit augmentée. Cette dose devra être multipliée par 4 environ pour compenser l’absence d’interaction pharmacocinétique avec la cyclosporine (qui exige de doubler la dose) et la perte d’immunosuppression entraînée par le retrait de la cyclosporine (qui exige aussi de doubler la dose).
La demi-vie du sirolimus est longue; de fréquents ajustements posologiques de Rapamune basés sur des concentrations de sirolimus non à l’état d’équilibre peuvent donc donner lieu à des doses excessives ou insuffisantes. Une fois la dose d’entretien de Rapamune modifiée, il faut s’en tenir à cette nouvelle dose pendant au moins 7 à 14 jours avant de l’ajuster de nouveau en fonction de la concentration minimale.
Pour la plupart des patients, les ajustements peuvent être déterminés simplement par l’équation suivante :
Nouvelle dose de Rapamune = dose actuelle × (concentration cible/concentration actuelle)
Une dose de charge devrait être envisagée en plus d’un ajustement posologique quand il est nécessaire d’augmenter considérablement les concentrations minimales de sirolimus :
Dose de charge de Rapamune = 3 × (nouvelle dose d’entretien – dose d’entretien actuelle)
La dose quotidienne de Rapamune ne doit pas dépasser 40 mg. Si l’ajout d’une dose de charge devait porter la dose quotidienne à plus de 40 mg, la dose de charge devrait être répartie sur 2 jours. La concentration minimale de sirolimus doit être mesurée au moins 3 ou 4 jours après la ou les dose(s) de charge.
4.4 Administration
Directives de dilution et d’administration de la solution orale Rapamune
Utiliser la seringue ambrée pour prélever la quantité prescrite de Rapamune dans le flacon. Vider la seringue dans un contenant de verre ou de plastique renfermant au moins 2 onces (¼ de tasse, 60 mL) d’eau ou de jus d’orange. Aucun autre liquide, y compris le jus de pamplemousse, ne doit servir à la dilution. Brasser vigoureusement et boire immédiatement. Ajouter dans le contenant au moins 4 onces (½ tasse, 120 mL) d’eau ou de jus d’orange, brasser vigoureusement et boire immédiatement.
La solution orale Rapamune contient du polysorbate 80, qui augmente le taux d’extraction du phtalate de di(2-éthylhexyle) (DEHP) du matériel en polychlorure de vinyle (PVC). Ce phénomène doit être pris en considération durant la préparation et l’administration de la solution orale Rapamune. Il est important de suivre strictement les recommandations de cette section.
Directives d’administration des comprimés Rapamune
Les comprimés Rapamune doivent être pris uniquement avec du jus d’orange ou de l’eau. Les comprimés Rapamune ne doivent jamais être pris avec du jus de pamplemousse.
4.5 Dose omise
Une dose oubliée doit être prise dès que l’on s’en aperçoit, mais pas moins de quatre heures avant la dose suivante de cyclosporine. Le médicament peut par la suite être pris comme d’habitude. Lorsqu’une dose a été oubliée complètement, il ne faut jamais prendre une double dose pour compenser une dose oubliée.
5 Surdosage
On possède peu de données sur le surdosage. En général, les effets indésirables d’une surdose de sirolimus sont compatibles avec ceux qui sont énumérés dans la section 8 EFFETS INDÉSIRABLES. Au cours des essais cliniques, deux ingestions accidentelles (de 120 et 150 mg) de Rapamune (solution orale de sirolimus) se sont produites. Le sujet ayant ingéré 150 mg a connu un épisode transitoire de fibrillation auriculaire, tandis que l’autre n’a subi aucun effet indésirable. L’application des mesures générales de maintien des fonctions vitales devrait suivre tous les cas de surdosage. Compte tenu de sa faible solubilité en milieu aqueux et de son importante fixation aux érythrocytes et aux protéines plasmatiques, Rapamune ne devrait pas être dialysable.
Chez la souris et le rat, la DL50 orale aiguë a été évaluée à plus de 800 mg/kg.
Pour traiter une surdose présumée, communiquer avec le centre antipoison de la région.
6 Formes pharmaceutiques, teneurs, composition et conditionnement
Voie d’administration |
Forme pharmaceutique/ |
Ingrédients non médicinaux |
---|---|---|
Orale
Orale |
Solution : 1 mg/mL
Comprimés : 1 mg, 2 mg et 5 mg |
Phosal 50 PG® (palmitate d’ascorbyle, éthanol, phosphatidylcholine, propylèneglycol, acides gras d’huile de soja et mono- et diglycérides de tournesol) et polysorbate 80 NF.
Sulfate de calcium anhydre NF, cire de carnauba NF, monooléate de glycéryle, lactose monohydraté NF, stéarate de magnésium NF, cellulose microcristalline NF, vernis pharmaceutique NF, poloxamère 188, polyéthylèneglycol 8000 en poudre NF, polyéthylèneglycol type 20 000, polyvidone USP, vitamine E (dl alpha-tocophérol), saccharose NF, talc USP, dioxyde de titane USP et encre. De plus, les comprimés de 2 mg contiennent de l’oxyde de fer NF brun (no 70) et de l’oxyde de fer NF jaune (no 10); les comprimés de 5 mg contiennent de l’oxyde de fer NF brun (no 75) et de l’oxyde de fer NF jaune (no 10). |
Formes posologiques commercialisées
Solution orale
Rapamune (solution orale de sirolimus) est présenté en concentration de 1 mg/mL sous la forme suivante :
- Flacons de verre ambré de 60 mL
Les flacons sont fournis avec un adaptateur pour seringue qui s’insère dans le col du flacon ainsi qu’avec 30 seringues ambrées à usage unique et 30 capuchons pour la prise des doses quotidiennes.
Comprimés
Rapamune (comprimés de sirolimus) est présenté sous les formes suivantes :
- comprimés triangulaires blancs contenant 1 mg de sirolimus et portant la marque « RAPAMUNE 1 mg » d’un côté;
- comprimés triangulaires de couleur jaune-beige contenant 2 mg de sirolimus et portant la marque « RAPAMUNE 2 mg » d’un côté;
- comprimés triangulaires de couleur brun clair contenant 5 mg de sirolimus et portant la marque « RAPAMUNE 5 mg » d’un côté.
Présentation des comprimés :
- Flacons de 100 comprimés.
- Boîtes à conditionnement unitaire de 100 comprimés (10 plaquettes alvéolées de 10 comprimés chacune).
7 Mises en garde et précautions
Voir 3 ENCADRÉ SUR LES MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS IMPORTANTES.
Généralités
Rapamune ne doit être administré que par voie orale.
Rapamune a été approuvé pour être administré en association avec la cyclosporine (en liquide ou en micro-émulsion) et un corticostéroïde. L’efficacité et l’innocuité de Rapamune en association avec d’autres immunosuppresseurs que ceux-ci n’ont pas été démontrées.
Patients à risque élevé
Le retrait de la cyclosporine n’est pas recommandé chez les patients à risque élevé, car son innocuité et son efficacité n’ont pas été suffisamment étudiées chez ces patients. On compte parmi ces patients ceux qui ont eu un rejet vasculaire ou un rejet aigu de grade III selon la classification de Banff avant le retrait de la cyclosporine, ceux qui nécessitent une dialyse ou dont la créatininémie est > 400 µmol/L (4,5 mg/dL), les patients de race noire, les patients qui reçoivent une nouvelle transplantation ou plusieurs organes, et ceux qui ont un pourcentage élevé d’anticorps réactifs. Il est recommandé d’utiliser Rapamune en association avec la cyclosporine et un corticostéroïde pendant un an après la transplantation.
L’innocuité et l’efficacité de cette association n’ont pas été étudiées pendant plus d’un an chez les transplantés rénaux à risque élevé. C’est pourquoi, passé un an après la transplantation, tout ajustement du traitement immunosuppresseur doit être basé sur l’état clinique du patient (voir 1 INDICATIONS, 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION et 14 ÉTUDES CLINIQUES).
Œdème angioneurotique
L’administration concomitante de Rapamune et d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) a donné lieu à des réactions évoquant un œdème angioneurotique. Des concentrations élevées de sirolimus (avec ou sans administration concomitante d’inhibiteurs de l’ECA) peuvent également potentialiser l’œdème angioneurotique. Dans certains cas, l’œdème angioneurotique s’est résolu après l’arrêt de Rapamune ou une réduction de sa dose.
Prophylaxie antimicrobienne
La prophylaxie contre le cytomégalovirus (CMV) est recommandée pendant 3 mois après la transplantation, surtout dans les cas de risque accru d’infection à CMV.
Des cas de pneumonie à Pneumocystis carinii ont été relevés chez des patients n’ayant pas reçu d’antibiothérapie prophylactique. Ainsi, il importe d’éviter cette forme de pneumonie en recourant à l’antibiothérapie prophylactique pertinente pendant 1 an après la transplantation.
Cancérogenèse et mutagenèse
Les personnes recevant plusieurs immunosuppresseurs de façon concomitante, y compris Rapamune en association, présentent un risque accru d’apparition d’un lymphome ou d’un autre cancer, principalement au niveau de la peau. Le risque semble lié à l’intensité et à la durée de l’immunosuppression plutôt qu’à l’emploi d’un agent précis. Il convient donc de prendre les précautions qui s’imposent dans les cas de risque accru de cancer de la peau : exposition limitée au soleil et aux rayons ultraviolets par le port de vêtements protecteurs et utilisation d’un écran solaire doté d’un facteur de protection élevé.
Voir aussi 16 TOXICOLOGIE NON CLINIQUE– Toxicologie chronique; Carcinogénicité, Mutagenèse et Toxicologie pour la reproduction et le développement.
Appareil cardiovasculaire
Hyperlipidémie :
Des hausses de la cholestérolémie et de la triglycéridémie nécessitant un traitement peuvent survenir chez les patients traités par Rapamune. Chez les patients qui présentent une hyperlipidémie, il faut soupeser le rapport risques-bienfaits avant de mettre en route un traitement immunosuppresseur, y compris Rapamune.
Interactions médicament-médicament
La coadministration de Rapamune avec un inhibiteur puissant de la CYP3A4 ou de la P-glycoprotéine (Pgp) (comme le kétoconazole, le voriconazole, l’itraconazole, la télithromycine ou la clarithromycine) ou un inducteur puissant de la CYP3A4 ou de la P-gp (comme la rifampicine ou la rifabutine) n’est pas recommandée. Son administration avec des inhibiteurs ou des inducteurs de la CYP3A4 ou de la P-gp fait respectivement augmenter ou diminuer la concentration de sirolimus dans le sang entier. En cas d’administration concomitante, un dosage fréquent du sirolimus dans le sang entier et des ajustements posologiques appropriés s’imposent pendant le traitement et une fois que l’autre agent cesse d’être administré.
L’administration concomitante de Rapamune avec le létermovir peut faire augmenter la concentration plasmatique de Rapamune. Il convient de mesurer souvent le taux sanguin de sirolimus pendant le traitement et une fois que le létermovir cesse d’être administré; la dose du sirolimus doit être ajustée, au besoin.
Des cas d’élévation de la concentration sanguine de sirolimus ont été signalés après l’utilisation concomitante de cannabidiol. La prudence s’impose en cas d’utilisation concomitante de cannabidiol et de Rapamune. Surveiller de près les concentrations de sirolimus et l’apparition de tout effet indésirable évoquant une toxicité du sirolimus; un ajustement de la dose de sirolimus pourrait s’imposer (voir 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
Système sanguin et lymphatique
La prise de Rapamune (et d’agents similaires) peut faire apparaître une leucopénie, dont la cause peut être liée directement à Rapamune, à des médicaments administrés en concomitance, à une infection virale ou à l’association de quelques-uns de ces facteurs. En présence de leucopénie, la réduction de la dose de Rapamune et/ou des autres immunosuppresseurs utilisés doit être envisagée.
Fonctions hépatique, biliaire et pancréatique
Transplantation hépatique – Excès de mortalité, de perte du greffon et de thrombose de l’artère hépatique (TAH)
L’administration de Rapamune en association avec le tacrolimus a été associée à un excès de mortalité et de perte du greffon lors d’une étude portant sur les receveurs d’une première transplantation hépatique. Un grand nombre de ces patients présentaient des signes d’infection à leur décès ou peu avant. Dans le cadre de cette étude et d’une autre portant aussi sur des receveurs d’une première transplantation hépatique, l’administration de Rapamune en association avec la cyclosporine ou le tacrolimus a été associée à une augmentation du taux de TAH. Dans la plupart des cas, la TAH est survenue 30 jours ou moins après la transplantation et a donné lieu à la perte du greffon ou au décès du patient.
Insuffisance hépatique : Dans les cas de dysfonction hépatique, la clairance du sirolimus est nettement réduite par rapport à la normale. Par conséquent, on doit surveiller étroitement la concentration sanguine de Rapamune et ajuster sa dose en fonction de sa concentration. Il n’est cependant pas nécessaire de modifier la dose de charge (voir 10 PHARMACOLOGIE CLINIQUE et 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Système immunitaire
La suppression excessive du système immunitaire peut réduire la résistance aux infections opportunistes, à la septicémie et aux infections mortelles. On a relevé beaucoup plus de cas d’herpès des muqueuses chez les sujets traités avec 5 mg/jour de Rapamune que chez ceux qui avaient reçu d’autres traitements (voir 8 EFFETS INDÉSIRABLES). On a également signalé, chez certains sujets, l’activation d’infections virales latentes, y compris d’une néphropathie à virus BK et d’une leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) causée par le virus JC. Ces infections se manifestent souvent chez les sujets très immunodéprimés et peuvent entraîner une maladie grave ou fatale. Il faut envisager une réduction de l’immunosuppression chez les patients qui présentent des signes de néphropathie à virus BK ou de LEMP.
Vaccins : Les immunosuppresseurs peuvent modifier la réponse aux vaccins (voir 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES – Vaccins).
Surveillance et épreuves de laboratoire
Surveillance des concentrations sanguines : Les concentrations minimales de sirolimus dans le sang entier doivent être surveillées chez les patients recevant Rapamune avec suivi de la concentration. La surveillance est aussi nécessaire chez les patients susceptibles de le métaboliser différemment, dans les cas d’insuffisance hépatique, chez les enfants, pendant l’administration concomitante d’inducteurs ou d’inhibiteurs de la CYP3A4 ou de la P‑glycoprotéine, ou encore lorsque l’administration de cyclosporine est considérablement changée ou interrompue. Il est recommandé de mesurer la concentration minimale 1 ou 2 semaines après avoir modifié la dose quotidienne totale de Rapamune, quand les patients passent de la solution aux comprimés, ou qu’ils passent d’un comprimé à un autre de teneur différente (1 mg, 2 mg ou 5 mg), pour confirmer que la concentration minimale se situe dans l’intervalle cible recommandé.
Dans le cadre des essais cliniques contrôlés comportant l’administration concomitante de cyclosporine (études 1 et 2), les concentrations minimales moyennes de sirolimus dans le sang entier jusqu’au 6e mois après la transplantation, exprimées selon les valeurs d’un dosage chromatographique, étaient d’environ 7,2 ng/mL (intervalle [10e-90e centile] : 3,6-11 ng/mL) pour le groupe ayant reçu 2 mg/jour (n = 226) et de 14 ng/mL (intervalle [10e-90e centile] : 8,0-22 ng/mL) pour le groupe ayant reçu 5 mg/jour (n = 219; les résultats ont été obtenus au moyen d’un immunodosage de recherche, mais ils sont exprimés en valeurs équivalentes en chromatographie, calculées en supposant un biais de + 20 % pour l’immunodosage).
Dans le cadre d’un essai clinique contrôlé sur le retrait de la cyclosporine (étude 4), les concentrations minimales moyennes de sirolimus dans le sang entier entre le 4e et le 12e mois suivant la transplantation, exprimées selon les valeurs d’un dosage chromatographique, étaient d’environ 8,6 ng/mL (intervalle [10e-90e centile] : 5,2-12 ng/mL) dans le groupe sous traitement par Rapamune, la cyclosporine et un corticostéroïde (n = 205) et d’environ 19 ng/mL (intervalle [10e-90e centile] : 14-24 ng/mL) dans le groupe sous traitement d’entretien par Rapamune après le retrait de la cyclosporine (n = 201). Au 60e mois, la concentration minimale moyenne de sirolimus dans le sang entier s’était stabilisée à 8,6 ng/mL (intervalle [10e-90e centile] : 5,0-12 ng/mL) dans le groupe sous Rapamune, la cyclosporine et un corticostéroïde (n = 71). Dans le groupe du retrait de la cyclosporine (n = 104), au 60e mois, la concentration minimale moyenne de sirolimus dans le sang entier avait descendu à 15 ng/mL (intervalle [10e-90e centile] : 9,4-19 ng/mL).
Dans le cadre d’un essai clinique avec suivi de la concentration, mené auprès de patients adultes à risque élevé (étude 5), la concentration minimale moyenne de sirolimus dans le sang entier du 9e au 12e mois après la transplantation, mesurée par chromatographie, était de 11,2 ng/mL (intervalle [10e-90e centile] : 6,8–15,9 ng/mL, n = 127) et celle de cyclosporine dans le sang entier était de 133 ng/mL (intervalle [10e-90e centile] : 54–215 ng/mL).
Les résultats des dosages peuvent être différents selon qu’il s’agit d’un immunodosage ou non. Les méthodes chromatographiques [chromatographie liquide haute performance avec détection par rayons ultraviolets (HPLC UV) ou chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS)] donnent des résultats qui sont en moyenne à peu près 20 % (extrêmes : 10-29 %) plus faibles que ceux des immunodosages dans le sang entier. L’intervalle recommandé pour la concentration minimale de sirolimus en 24 heures est basé sur des méthodes chromatographiques. Plusieurs méthodes de dosage ont servi à mesurer la concentration de sirolimus dans le sang entier. À l’heure actuelle, en pratique courante, on se sert aussi bien de méthodes chromatographiques que d’immunodosages pour mesurer la concentration sanguine de sirolimus. Les valeurs obtenues avec ces différentes méthodes ne sont pas interchangeables. L’intervalle cible doit être adapté en fonction de la méthode utilisée pour déterminer la concentration minimale de sirolimus. Pour une discussion sur diverses méthodes de dosage, se reporter à Clinical Therapeutics 2000; 22 Suppl B :B1-B132. Étant donné que les résultats dépendent aussi du laboratoire, il faut connaître la méthode utilisée par le laboratoire en question pour ajuster la dose en fonction de l’écart thérapeutique cible.
Lipides : L’emploi de Rapamune peut donner lieu à des hausses de la cholestérolémie et de la triglycéridémie susceptibles de nécessiter un traitement. Une hyperlipidémie doit être recherchée chez les patients. Lors des études 1 et 2, on a observé des taux élevés de triglycérides à jeun (> 11,3 mmol/L [1 000 mg/dL]) chez 0,8 % des sujets ayant reçu 2 mg/jour de Rapamune et chez 3 % des sujets ayant reçu 5 mg/jour du même agent. L’évaluation régulière de la triglycéridémie devrait faire partie des tests systématiques à effectuer après la transplantation, particulièrement chez les patients ayant des antécédents de dyslipidémie. L’élévation des taux de triglycérides peut être corrigée par un traitement médical adéquat, une réduction de la dose ou, dans le cas des élévations sévères, par l’interruption du traitement par Rapamune.
Durant l’étude 4, avant la randomisation, la triglycéridémie et la cholestérolémie moyennes à jeun ont augmenté rapidement après l’administration de Rapamune et ont atteint leur maximum au 2e mois, le taux moyen de cholestérol étant > 6,2 mmol/L (240 mg/dL) et celui des triglycérides étant > 2,8 mmol/L (250 mg/dL). Après 3 ans de traitement par Rapamune, le taux de cholestérol moyen à jeun est resté plus élevé dans le groupe du retrait de la cyclosporine (5,9 par rapport à 6,3 mmol/L; p = 0,059) alors que les taux de cholestérol HDL, de cholestérol LDL et de triglycérides étaient similaires dans les deux groupes.
Appareil locomoteur
Rhabdomyolyse : Pendant les essais cliniques, l’administration concomitante de Rapamune et d’un inhibiteur de l’HMG-CoA réductase ou d’un fibrate a été bien tolérée. Durant un traitement par Rapamune, avec ou sans cyclosporine, le patient doit faire l’objet d’une surveillance attentive visant à détecter une élévation éventuelle des lipides, et si le patient reçoit un inhibiteur de l’HMG-CoA réductase ou un fibrate, il faut rechercher une rhabdomyolyse et d’autres effets indésirables décrits dans la monographie du ou des produits concomitants.
Considérations périopératoires
Des études in vitro ont démontré que les inhibiteurs de la mTOR comme le sirolimus inhibaient la production de certains facteurs de croissance susceptibles d’influencer l’angiogenèse, la prolifération de fibroblastes et la perméabilité vasculaire, ce qui pourrait entraîner une altération ou un retard de cicatrisation ou une accumulation de liquide.
Altération de la cicatrisation de plaies : Des études ont démontré que, par comparaison avec d’autres traitements immunosuppresseurs, ceux qui comprenaient le sirolimus étaient associés à une nette augmentation de l’incidence de complications reliées à la cicatrisation de plaies, telles que désunion des sutures d’une plaie, éventration postopératoire, rupture d’anastomose et lymphocèle (voir 8.5 Effets indésirables observés depuis la commercialisation, Peau et annexes). Après une opération, il faut prendre plus de mesures contre ces complications.
Accumulation de liquide : L’administration de sirolimus est associée à une augmentation de l’incidence d’accumulation de liquide, se traduisant par exemple par un œdème périphérique, un lymphœdème, un épanchement pleural ou un épanchement péricardique (susceptible d’être important sur le plan hémodynamique chez un enfant ou un adulte).
Fonction rénale
Les patients sous cyclosporine et Rapamune ont présenté des taux sériques de créatinine plus élevés, des taux de filtration glomérulaire plus faibles et un déclin de la fonction rénale plus rapide que les patients sous cyclosporine et placebo ou cyclosporine et azathioprine (études 1 et 2) ou ceux dont le traitement par Rapamune était poursuivi après le retrait de la cyclosporine (traitement d’entretien par Rapamune : étude 4). Dans le cadre de l’étude sur le traitement d’entretien par Rapamune, qui a comparé un traitement par Rapamune, la cyclosporine et un stéroïde à un traitement comportant le retrait de la cyclosporine de 2 à 4 mois après la transplantation, les sujets qui ont continué à prendre de la cyclosporine présentaient des taux sériques de créatinine nettement plus élevés et des taux de filtration glomérulaire nettement plus faibles du 12e au 60e mois après la transplantation, de même qu’un taux de survie du greffon nettement plus faible au 48e mois, moment auquel le promoteur a décidé de mettre fin au traitement assigné dans le groupe sous Rapamune et cyclosporine. Quand le protocole a été modifié, tous les sujets avaient participé à l’étude pendant au moins 48 mois et certains y avaient participé pendant la durée complète de 60 mois. Chez les patients à risque immunologique faible ou modéré, la poursuite du traitement d’association par Rapamune et la cyclosporine pendant plus de 4 mois après la transplantation ne doit être envisagée que si les avantages l’emportent sur les risques de cette association pour le patient en question (voir 14 ÉTUDES CLINIQUES – Traitement d’entretien par Rapamune).
Il faut surveiller de près la fonction rénale durant le traitement d’association par Rapamune et la cyclosporine. Des ajustements appropriés du traitement immunosuppresseur, y compris l’arrêt du traitement par la cyclosporine ou par Rapamune, ou les deux, doivent être envisagés si les taux sériques de créatinine sont élevés ou augmentent. La prudence est de mise quand le patient prend un autre médicament connu pour être néphrotoxique (comme un aminoside ou l’amphotéricine B).
Dans les cas de reprise retardée de fonction du greffon, Rapamune est susceptible de retarder la récupération de la fonction rénale.
Protéinurie : Il est recommandé de mesurer périodiquement l’excrétion urinaire de protéines. Lors d’une étude évaluant la substitution du sirolimus à un inhibiteur de la calcineurine de 6 à 120 mois après une transplantation rénale, la substitution a été associée à une nette augmentation de l’excrétion urinaire de protéines. L’innocuité et l’efficacité de la substitution du sirolimus à un inhibiteur de la calcineurine dans le traitement d’entretien des transplantés rénaux n’ont pas été démontrées (voir 8.2 Effets indésirables observés au cours des études cliniques et 10.2 Pharmacodynamie).
Administration de novo sans inhibiteur de la calcineurine : L’innocuité et l’efficacité de l’administration de novo de Rapamune, de mofétilmycophénolate et d’un corticostéroïde en association avec un traitement d’induction par anticorps anti-récepteur de l’interleukine 2 (IL-2) n’ayant pas été établies, ce traitement n’est pas recommandé chez les receveurs d’une première transplantation rénale (voir 14 ÉTUDES CLINIQUES).
Syndrome hémolytique et urémique (SHU), purpura thrombocytopénique thrombotique (PTT) et microangiopathie thrombotique (MAT) : L’administration concomitante de sirolimus et d’un inhibiteur de la calcineurine augmente peut-être le risque que ce dernier provoque un SHU, un PTT ou une MAT.
Santé reproductive : risque pour les femmes et les hommes
Voir 16 TOXICOLOGIE NON CLINIQUE – Toxicologie chronique – Carcinogénicité, Mutagenèse et Toxicologie pour la reproduction et le développement.
Appareil respiratoire
Transplantation pulmonaire – Déhiscence de l’anastomose bronchique : Des cas, souvent mortels, de déhiscence de l’anastomose bronchique ont été constatés chez des patients qui avaient reçu une première transplantation pulmonaire et qui étaient traités par Rapamune dans le cadre de leur traitement immunosuppresseur.
Pneumopathie interstitielle : Des pneumopathies interstitielles [y compris des pneumopathies inflammatoires et, peu fréquemment, des bronchiolites oblitérantes avec pneumonie en voie d’organisation (BOOP) et des fibroses pulmonaires], parfois mortelles, sans cause infectieuse identifiée sont survenues chez des patients recevant des immunosuppresseurs, dont le sirolimus. Dans certains cas, la pneumopathie interstitielle a régressé après la cessation du sirolimus ou une réduction de sa dose. Le risque augmente peut-être de pair avec la concentration minimale de sirolimus.
7.1 Populations particulières
7.1.1 Femmes enceintes
Comme le sirolimus est embryotoxique et fœtotoxique chez le rat en doses de 0,1 mg/kg ou plus (soit environ 1,4 fois la dose maximale recommandée pour l’humain [DMRH]), il peut avoir des effets néfastes sur le fœtus lorsqu’il est administré à une femme enceinte. Dans des études animales, ces toxicités se sont manifestées par des décès et un faible poids fœtal (associé à un retard du développement osseux). Cependant, aucune tératogenèse n’a été observée. On n’a noté aucun effet sur le développement des lapins après administration de la dose toxique de 0,05 mg/kg (soit environ 0,7 fois la DMRH) à la mère.
Aucune étude adéquate et rigoureusement contrôlée n’a été effectuée sur l’administration de Rapamune à des femmes enceintes. Par conséquent, l’emploi de Rapamune durant la grossesse ne devrait être envisagé que si les avantages potentiels priment le risque pour l’embryon ou le fœtus.
Un moyen contraceptif efficace doit être utilisé avant l’instauration du traitement par Rapamune, au cours de ce dernier et pendant les 12 semaines suivant l’interruption du traitement.
National Transplantation Pregnancy Registry : Registre établi pour surveiller l’issue de la grossesse des femmes enceintes exposées au sirolimus. Les médecins sont invités à y inscrire leurs patientes en composant le 1-215-599-2078 ou le numéro sans frais 1-877-955-6877.
7.1.2 Femmes qui allaitent
Femmes qui allaitent : Des études ont révélé que le sirolimus est excrété dans le lait des rates. On ignore toutefois s’il est excrété dans le lait maternel. Il faudrait donc soit mettre fin à l’allaitement naturel, soit interrompre le traitement, en fondant la décision sur l’importance du médicament pour la mère.
7.1.3 Enfants
Enfants (moins de 13 ans) : L’innocuité et l’efficacité de Rapamune n’ont pas été établies chez les enfants âgés de moins de 13 ans; par conséquent, Santé Canada n’a pas autorisé d’indication pour cette population.
Les données d’un essai clinique contrôlé sur l’innocuité et l’efficacité observées chez des receveurs de greffe rénale de moins de 18 ans considérés comme présentant un risque immunologique élevé (c’est-à-dire qu’ils avaient connu au moins un épisode de rejet aigu ou qu’ils étaient atteints de néphropathie chronique de l’allogreffe) ne viennent pas appuyer l’administration continuelle de solution orale ou de comprimés Rapamune en association avec un inhibiteur de la calcineurine et un corticostéroïde, car ces protocoles immunosuppresseurs étaient associés à un risque accru d’anomalies des lipides et de détérioration de la fonction rénale, sans amélioration des taux de rejet aigu, de survie du greffon ou de survie du patient.
7.1.4 Personnes âgées
Personnes âgées (plus de 65 ans) : La population étudiée dans le cadre d’essais cliniques sur Rapamune ne comprenait pas suffisamment de personnes de 65 ans ou plus pour qu’on détermine si l’efficacité et l’innocuité du médicament sont différentes dans ce groupe d’âge. Si l’on part du fait que la clairance sanguine diminue de façon linéaire avec l’âge, il faudrait songer à réduire la dose de Rapamune chez les personnes de 65 ans ou plus.
8 Effets indésirables
8.1 Aperçu des effets indésirables
- L’immunosuppression peut entraîner une diminution de la résistance aux infections et la formation de lymphomes.
- Des cas d’entérocolite à Clostridium difficile ont été rapportés chez des patients recevant du sirolimus.
- Des réactions d’hypersensibilité, y compris des réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes, l’œdème angioneurotique, la dermatite exfoliative et des vascularites d’hypersensibilité, ont été associées à l’administration de sirolimus.
8.2 Effets indésirables observés au cours des études cliniques
Étant donné que les études cliniques sont menées dans des conditions très particulières, les taux des effets indésirables qui y sont observés peuvent ne pas refléter les taux observés dans la pratique courante et ne doivent pas être comparés aux taux observés dans le cadre des études cliniques portant sur un autre médicament. Les renseignements sur les effets indésirables provenant des études cliniques peuvent être utiles pour la détermination des effets indésirables liés aux médicaments et pour l’approximation des taux en contexte réel.
Traitement d’association par Rapamune et la cyclosporine
Solution orale Rapamune : L’incidence des effets indésirables a été évaluée dans le cadre de deux essais à répartition aléatoire, multicentriques, menés à double insu et contrôlés portant sur des transplantés rénaux (études 1 et 2) : 499 personnes ont reçu 2 mg/jour de Rapamune (solution orale de sirolimus), 477 autres ont reçu 5 mg/jour de solution orale Rapamune, 160 ont reçu 2-3 mg/kg/jour d’azathioprine et 124 ont reçu un placebo. Tous les patients recevaient aussi de la cyclosporine et des corticostéroïdes.
Les effets indésirables qui se sont manifestés plus souvent, et ce, de façon significative, chez les sujets ayant reçu la solution orale Rapamune que chez les sujets ayant reçu un placebo ou de l’azathioprine comprennent l’arthralgie, l’hirsutisme, la diarrhée, l’hypertension, l’hypokaliémie, la lymphocèle, l’œdème des membres, une éruption cutanée, la tachycardie et certaines infections. En général, les effets indésirables reliés à l’administration de Rapamune dépendaient de sa dose ou de sa concentration. Dans les groupes traités par Rapamune, selon la dose, on notait une élévation de la cholestérolémie et de la triglycéridémie ainsi qu’une diminution des taux de plaquettes et d’hémoglobine.
Les données présentées par groupe dans le tableau 2 indiquent les effets indésirables survenus dans n’importe quel groupe avec une incidence ≥ 10 %.
|
Solution orale Rapamune |
Solution orale Rapamune |
Azathioprine |
Placebo |
||
---|---|---|---|---|---|---|
Appareil ou système |
2 mg/jour |
5 mg/jour |
2-3 mg/kg/jour |
|
||
Effet indésirable |
Étude 1 |
Étude 2 |
Étude 1 |
Étude 2 |
Étude 1 |
Étude 2 |
|
(n = 281) |
(n = 218) |
(n = 269) |
(n = 208) |
(n = 160) |
(n = 124) |
Organisme dans son ensemble |
|
|
|
|
|
|
Ballonnement abdominal |
15 |
8 |
9 |
13 |
9 |
10 |
Douleur abdominale |
20 |
26 |
24 |
31 |
22 |
23 |
Blessure accidentelle |
8 |
11 |
9 |
8 |
9 |
10 |
Asthénie |
27 |
17 |
32 |
23 |
23 |
19 |
Dorsalgies |
13 |
20 |
21 |
15 |
19 |
17 |
Douleurs thoraciques |
10 |
16 |
15 |
18 |
12 |
16 |
Frissons |
7 |
5 |
8 |
12 |
2 |
8 |
Œdème facial |
5 |
5 |
11 |
10 |
4 |
4 |
Fièvre |
19 |
18 |
22 |
27 |
19 |
23 |
Céphalées |
18 |
30 |
23 |
30 |
10 |
20 |
Lymphocèle |
12 |
11 |
15 |
13 |
3 |
6 |
Surdosage |
10 |
17 |
11 |
17 |
6 |
10 |
Douleur |
19 |
29 |
25 |
23 |
20 |
21 |
Rejet du greffon |
2 |
3 |
3 |
7 |
3 |
15 |
Appareil cardiovasculaire |
|
|
|
|
|
|
Hypertension |
38 |
39 |
34 |
43 |
23 |
41 |
Tachycardie |
10 |
10 |
12 |
12 |
4 |
4 |
Hypotension |
3 |
4 |
8 |
4 |
10 |
6 |
Appareil digestif |
|
|
|
|
|
|
Constipation |
25 |
34 |
30 |
34 |
34 |
28 |
Diarrhée |
20 |
18 |
32 |
28 |
14 |
14 |
Dyspepsie |
12 |
21 |
20 |
22 |
21 |
25 |
Résultats anormaux aux épreuves de fonction hépatique |
9 |
7 |
11 |
11 |
9 |
7 |
Nausées |
25 |
21 |
28 |
25 |
31 |
22 |
Vomissements |
16 |
17 |
17 |
18 |
25 |
16 |
Système endocrinien |
15 |
15 |
20 |
20 |
12 |
15 |
Sang et système lymphatique |
|
|
|
|
|
|
Anémie |
21 |
18 |
31 |
28 |
22 |
14 |
Leucopénie |
6 |
7 |
12 |
9 |
12 |
2 |
Ecchymoses |
5 |
6 |
6 |
12 |
7 |
3 |
Thrombocytopénie |
10 |
12 |
18 |
24 |
7 |
3 |
Métabolisme et nutrition |
|
|
|
|
|
|
Augmentation du taux de créatinine |
28 |
32 |
28 |
38 |
22 |
33 |
Œdème |
20 |
17 |
14 |
14 |
15 |
7 |
Anomalies de la cicatrisation |
8 |
7 |
10 |
12 |
4 |
6 |
Hypercholestérolémie |
33 |
41 |
37 |
46 |
24 |
20 |
Hyperglycémie |
13 |
11 |
16 |
14 |
13 |
10 |
Hyperkaliémie |
13 |
14 |
10 |
12 |
19 |
23 |
Hyperlipémie |
34 |
42 |
42 |
55 |
24 |
20 |
Hypokaliémie |
12 |
7 |
17 |
15 |
9 |
6 |
Hypophosphatémie |
16 |
14 |
21 |
17 |
18 |
18 |
Augmentation du taux de lacticodéshydrogénase |
10 |
11 |
13 |
18 |
6 |
5 |
Œdème des membres |
53 |
48 |
56 |
51 |
48 |
42 |
Gain pondéral |
17 |
8 |
11 |
6 |
13 |
13 |
Appareil locomoteur |
|
|
|
|
|
|
Arthralgie |
18 |
21 |
23 |
25 |
13 |
15 |
Système nerveux |
|
|
|
|
|
|
Étourdissements |
10 |
9 |
13 |
13 |
11 |
8 |
Hypoesthésie |
5 |
7 |
7 |
10 |
6 |
5 |
Insomnie |
10 |
10 |
20 |
11 |
13 |
8 |
Tremblements |
23 |
17 |
26 |
17 |
18 |
11 |
Paresthésie |
7 |
10 |
8 |
9 |
4 |
6 |
Appareil respiratoire |
|
|
|
|
|
|
Toux accrue |
14 |
8 |
16 |
15 |
13 |
17 |
Dyspnée |
17 |
20 |
22 |
24 |
14 |
23 |
Épistaxis |
4 |
4 |
6 |
11 |
< 1 |
0 |
Anomalie pulmonaire révélée à l’examen physique |
9 |
13 |
11 |
11 |
5 |
12 |
Rhinite |
12 |
11 |
14 |
13 |
8 |
8 |
Peau et annexes |
|
|
|
|
|
|
Acné |
25 |
19 |
19 |
19 |
11 |
14 |
Éruption |
10 |
5 |
9 |
15 |
2 |
5 |
Hirsutisme |
5 |
8 |
12 |
8 |
3 |
8 |
Organes des sens |
|
|
|
|
|
|
Troubles de la vision |
9 |
8 |
11 |
12 |
8 |
6 |
Appareil génito-urinaire |
|
|
|
|
|
|
Dysurie |
9 |
10 |
13 |
17 |
10 |
6 |
Hématurie |
11 |
14 |
15 |
17 |
13 |
9 |
Oligurie |
5 |
4 |
4 |
7 |
6 |
10 |
Nécrose des tubules rénaux |
9 |
9 |
10 |
10 |
7 |
4 |
Manifestation associée à divers facteurs |
41 |
37 |
42 |
40 |
34 |
35 |
Réaction locale à une intervention |
40 |
37 |
42 |
40 |
34 |
34 |
a. Tous les patients des études 1 et 2 recevaient de la cyclosporine et des corticostéroïdes. |
Le tableau 3 fournit un résumé de l’incidence (après six mois) d’infections opportunistes ou courantes, liées à la transplantation et d’une importance clinique dans tous les groupes de traitement des études 1 et 2. On n’a noté aucune différence significative quant aux taux d’incidence entre les groupes, sauf pour ce qui est des infections des muqueuses au virus Herpes simplex; cette infection était beaucoup plus fréquente chez les sujets recevant 5 mg/jour de Rapamune.
Infection |
Sirolimus 2 mg/jour (n = 511) |
Sirolimus 5 mg/jour (n = 493) |
Azathioprine 2-3 mg/kg/jour (n = 161) |
Placebo
(n = 130) |
---|---|---|---|---|
Septicémie |
6,3 |
6,7 |
3,7 |
6,9 |
|
|
|
|
|
Infection à CMV (disséminée) |
2,9 |
4,1 |
3,7 |
5,4 |
|
|
|
|
|
Infection à CMV (invasion tissulaire) |
0,4 |
1,0 |
1,2 |
0,8 |
|
|
|
|
|
Pneumonie |
2,5 |
4,3 |
1,2 |
3,9 |
|
|
|
|
|
Pneumonie à Pneumocystis carinii |
0,4 |
0 |
0 |
0 |
|
|
|
|
|
Herpès |
5,3 |
12,2 |
3,7 |
6,2 |
|
|
|
|
|
Zona |
1,8 |
2,2 |
1,9 |
3,1 |
|
|
|
|
|
Infection des voies urinaires/pyélonéphrite |
19,8 |
23,1 |
23 |
21,5 |
|
|
|
|
|
Infection des plaies |
6,5 |
8,3 |
5,0 |
6,9 |
|
|
|
|
|
Virus Epstein-Barr |
0,6 |
0,6 |
0 |
0 |
a. Analyse effectuée chez les populations qu’on avait l’intention de traiter. b. Tous les patients des études 1 et 2 recevaient de la cyclosporine et des corticostéroïdes. |
Le tableau 4 fournit un résumé de l’incidence des cancers signalés dans les études 1 et 2. Douze mois après la transplantation, on notait une très faible incidence de cancer, et il n’existait pas de différence significative entre les groupes traités.
Cancer |
Rapamune 2 mg/jour (n = 511) |
Rapamune 5 mg/jour (n = 493) |
Placebo
(n = 130) |
Azathioprine
(n = 161) |
---|---|---|---|---|
Lymphome/TLCTa,b |
0,4 |
1,4 |
0 |
0,6 |
Cutané (mélanome exclu)c |
0,4 |
1,4 |
3,1 |
1,2 |
Autre |
0,6 |
0,6 |
0 |
0 |
a. Lymphome/trouble lymphoprolifératif consécutif à la transplantation. b. p > 0,05 dans tous les groupes traités. c. p < 0,05, placebo vs Rapamune (2 mg/jour). |
Les effets indésirables suivants (énumérés par ordre alphabétique par appareil ou système) ont été associés à un taux d’incidence supérieur ou égal à 1 % chez les patients recevant Rapamune en association avec la cyclosporine et un corticostéroïde :
En général, les effets indésirables reliés à l’administration de Rapamune dépendaient de sa dose ou de sa concentration.
Organisme dans son ensemble |
Anomalies de la cicatrisation, douleurs pelviennes, fièvre, hernie, herpès, infections fongiques, virales et bactériennes (dues, par exemple, à des mycobactéries, au virus Epstein-Barr, au cytomégalovirus ou au virus de la varicelle et du zona), lymphocèle, malaise, œdème généralisé, œdème périphérique, résultats anormaux aux épreuves de laboratoire, sepsie, variation des taux hormonaux.
|
Appareil cardiovasculaire |
Anomalie artérielle, cardiomégalie, hémorragie, hypervolémie, hypotension orthostatique, insuffisance cardiaque congestive, palpitations, tachycardie, thromboembolie veineuse (y compris embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde), thrombophlébite, thrombose, trouble cardiovasculaire décelé à l’examen physique, trouble des vaisseaux périphériques, trouble vasculaire, vasodilatation.
|
Appareil digestif |
Anorexie, augmentation de l’appétit, diarrhée, douleur abdominale, éructation, flatulences, gingivite, hyperplasie gingivale, iléus, œsophagite, stomatite, troubles rectaux, ulcération buccale.
|
Système endocrinien
|
Diabète sucré, glycosurie, syndrome de Cushing, troubles parathyroïdiens.
|
Sang et système lymphatique |
Anémie, leucocytose, leucopénie, neutropénie, polyglobulie, purpura thrombocytopénique thrombotique/syndrome hémolytique et urémique, thrombocytopénie.
|
Métabolisme et nutrition |
Acidose, augmentation des taux d’ALT/SGPT, d’AST/SGOT, d’azote uréique du sang et d’urée, de créatine phosphokinase, de lacticodéshydrogénase (LDH) et de phosphatase alcaline, bilirubinémie, déshydratation, hypercalcémie, hypercholestérolémie, hyperglycémie, hypertriglycéridémie (hyperlipémie), hypocalcémie, hypokaliémie, hypomagnésémie, hyponatrémie, hypophosphatémie, hypoprotéinémie, perte pondérale.
|
Appareil locomoteur |
Arthralgie, crampes aux jambes, douleur osseuse, myalgie, ostéonécrose, ostéoporose, tétanie, troubles articulaires.
|
Système nerveux |
Agitation, anxiété, confusion, dépression, hallucinations, hypertonie, hypoesthésie, hypotonie, nervosité, neuropathie, paresthésie péribuccale, somnolence.
|
Appareil respiratoire |
Asthme, atélectasie, épanchement pleural, épistaxis, hémoptysie, hoquet, hypoxie, œdème pulmonaire, pharyngite, pneumonie, pneumopathie inflammatoire, sinusite.
|
Peau et annexes |
Acné, carcinome basocellulaire, carcinome épidermoïde, carcinome neuroendocrine cutané, éruptions cutanées, hypertrophie cutanée, néoplasme cutané bénin, prurit, sudation, trouble cutané, trouble unguéal, ulcère cutané.
|
Organes des sens
|
Acouphène, cataracte confirmée, conjonctivite, otalgie. |
Appareil génito-urinaire |
Albuminurie, anomalie urinaire, douleurs rénales, douleurs vésicales, anomalie fonctionnelle rénale, hydronéphrose, impuissance, incontinence urinaire, infection des voies urinaires, néphropathie toxique, nycturie, œdème scrotal, pollakiurie, protéinurie, pyélonéphrite, rétention urinaire, trouble testiculaire, trouble des voies urinaires, kystes ovariens, troubles menstruels (y compris l’aménorrhée et la ménorragie). |
Comprimés Rapamune
L’incidence des effets indésirables en 12 mois a été déterminée lors d’un essai à répartition aléatoire, contrôlé, multicentrique (étude 3) durant lequel 229 transplantés rénaux ont reçu la solution orale Rapamune à raison de 2 mg une fois par jour et 228 patients ont reçu le comprimé Rapamune à raison de 2 mg une fois par jour. Tous les patients recevaient aussi de la cyclosporine et des corticostéroïdes.
Les effets indésirables qui sont survenus dans un groupe ou dans l’autre de cette étude avec une incidence ≥ 10 % sont semblables à ceux qui sont apparus pendant les études 1 et 2. Ces effets indésirables ne présentaient pas de différence notable d’incidence entre les groupes de traitement (solution orale et comprimés) de l’étude 3, à l’exception de l’acné et de la pharyngite, qui ont été notées plus souvent dans le groupe de la solution orale, ainsi que des anomalies du bilan hépatique et des tremblements, qui ont été rapportés plus souvent dans le groupe du comprimé.
Les effets indésirables dont l’incidence était ≥ 3 % mais < 10 % dans un groupe ou l’autre de l’étude 3 étaient semblables à ceux observés lors des études 1 et 2. Ces effets indésirables ne présentaient pas de différence notable d’incidence entre les groupes de traitement (solution orale et comprimés) de l’étude 3, à l’exception de l’hypertonie et de l’incontinence urinaire, qui ont été observées plus souvent dans le groupe ayant reçu la solution orale, ainsi que des cataractes, de l’acidose, de l’ascite et de la dysphagie, qui ont été constatées plus souvent dans le groupe ayant reçu des comprimés. C’est uniquement dans l’étude 3 que la ménorragie, la métrorragie et la polyurie sont survenues avec une incidence ≥ 3 % mais < 10 %.
Les infections opportunistes ou courantes liées à la transplantation et d’une importance clinique étaient les mêmes pour les trois études, et leurs incidences durant l’étude 3 étaient semblables à celles des études 1 et 2. Il n’y avait pas de différence significative d’incidence pour ces infections entre les groupes de la solution orale et du comprimé de l’étude 3.
Dans le cadre de l’étude 3, on avait enregistré deux cas de lymphome ou de trouble lymphoprolifératif dans le groupe ayant reçu la solution orale (0,8 %) et deux autres cas dans le groupe ayant reçu des comprimés (0,8 %). Ces différences n’étaient pas statistiquement significatives et étaient similaires aux taux d’incidence observés lors des études 1 et 2.
Traitement d’entretien par Rapamune : L’incidence des effets indésirables a été déterminée pendant 60 mois, lors d’un essai à répartition aléatoire, contrôlé, multicentrique, (étude 4) durant lequel 430 transplantés rénaux ont reçu Rapamune, la cyclosporine et un corticostéroïde pendant 3 mois après la transplantation (période de prérandomisation). Ils ont été randomisés selon un rapport de 1:1 après 3 mois ± 2 semaines pour cesser la cyclosporine (traitement d’entretien par Rapamune) ou poursuivre le traitement par Rapamune, la cyclosporine et un corticostéroïde. Le profil d’innocuité observé avant la randomisation (le début du retrait de la cyclosporine) était semblable à celui observé dans les groupes sous 2 mg de Rapamune des études 1, 2 et 3.
L’incidence des effets suivants a été plus élevée, et ce, de façon significative, chez les patients ayant cessé de prendre la cyclosporine dans le cadre de leur traitement immunosuppresseur après 3 mois ± 2 semaines : élévation de l’AST/SGOT et élévation de l’ALT/SGPT, atteinte hépatique, hypokaliémie, thrombocytopénie, anomalies de la cicatrisation, acné, iléus et trouble articulaire. Par ailleurs, les patients qui ont continué à prendre Rapamune et de la cyclosporine ont présenté une incidence significativement plus élevée des effets suivants : acidose, hypertension, toxicité de la cyclosporine, élévation de la créatinine, anomalies fonctionnelles rénales, néphropathie toxique, œdème, hyperkaliémie, hyperuricémie, goutte, néoplasme bénin de la peau et hyperplasie gingivale. Les tensions artérielles systolique et diastolique moyennes se sont améliorées considérablement après le retrait de la cyclosporine.
L’incidence de zona 60 mois après la transplantation était plus faible, et ce, de façon significative, chez les patients recevant Rapamune après le retrait de la cyclosporine que chez ceux sous traitement par Rapamune et cyclosporine.
Le tableau 5 présente l’incidence des cancers constatée 60 mois après la transplantation, après le retrait de la cyclosporine. L’incidence des lymphomes ou des maladies lymphoprolifératives était similaire dans tous les groupes de traitement. L’incidence globale de cancer (basée sur le nombre de patients ayant eu un cancer ou plus) était plus faible chez les patients recevant le traitement d’entretien par Rapamune que chez ceux sous traitement par Rapamune et cyclosporine (10,7 % vs 15,8 % respectivement, p = 0,155).
Cancerd |
Sujets non randomisésb (n = 95) |
Rapamune plus cyclosporinec (n = 215) |
Rapamune après le retrait de la cyclosporinec (n = 215) |
---|---|---|---|
Lymphome/maladie lymphoproliférative |
1,1 |
1,4 |
0,5 |
Cancer de la peau Cancer de la peau autre qu’un mélanome Mélanome |
5,3 0,0 |
8,8 0,5 |
7,0 0,5 |
Autre cancer |
1,1 |
3,3 |
1,4 |
a. Ce tableau tient compte des patients qui ont abandonné prématurément le traitement. b. Les patients recevaient Rapamune, la cyclosporine et un corticostéroïde. c. Les patients recevaient Rapamune et un corticostéroïde. d. Les patients peuvent figurer dans plus d’une catégorie. |
Étude sur les patients à risque élevé : L’innocuité du traitement a été évaluée dans le cadre d’un essai contrôlé (étude 5) (voir 14 ÉTUDES CLINIQUES) regroupant 224 patients ayant reçu au moins une dose de sirolimus avec la cyclosporine. Dans l’ensemble, l’incidence et la nature des manifestations indésirables étaient similaires à celles observées pendant les études antérieures sur Rapamune en association. L’incidence de cancer était de 1,3 % après 12 mois.
Le tableau 6 énumère les effets indésirables survenus à une incidence ≥ 10 %.
Appareil ou systèmea |
SRL + CsA |
---|---|
Organisme dans son ensemble |
|
Douleur abdominale |
73 (32,6) |
Asthénie |
67 (29,9) |
Dorsalgies |
34 (15,2) |
Douleurs thoraciques |
36 (16,1) |
Frissons |
28 (12,5) |
Fièvre |
93 (41,5) |
Céphalées |
57 (25,4) |
Infection |
48 (21,4) |
Lymphocèle |
61 (27,2) |
Surdosage |
32 (14,3) |
Douleur |
88 (39,3) |
Appareil cardiovasculaire |
|
Constatation physique cardiovasculaire |
24 (10,7) |
Hypertension |
130 (58,0) |
Hypervolémie |
38 (17,0) |
Hypotension |
43 (19,2) |
Tachycardie |
48 (21,4) |
Appareil digestif |
|
Ballonnement abdominal |
45 (20,1) |
Anorexie |
24 (10,7) |
Constipation |
75 (33,5) |
Diarrhée |
80 (35,7) |
Dyspepsie |
25 (11,2) |
Résultats anormaux aux épreuves de fonction hépatique |
31 (13,8) |
Nausées |
99 (44,2) |
Vomissements |
73 (32,6) |
Système endocrinien |
|
Diabète |
28 (12,5) |
Sang et système lymphatique |
|
Anémie· |
137 (61,2) |
Leucopénie· |
78 (34,8) |
Thrombocytopénie· |
55 (24,6) |
Métabolisme et nutrition |
|
Acidose |
54 (24,1) |
Augmentation du taux de créatinine |
89 (39,7) |
Œdème |
59 (26,3) |
Anomalies de la cicatrisation |
49 (21,9) |
Hypercholestérolémie |
58 (25,9) |
Hyperglycémie |
65 (29,0) |
Hyperkaliémie |
71 (31,7) |
Hyperlipémie |
97 (43,3) |
Hyperphosphatémie |
23 (10,3) |
Hypocalcémie |
39 (17,4) |
Hypokaliémie |
53 (23,7) |
Hypomagnésémie |
50 (22,3) |
Hypophosphatémie |
78 (34,8) |
Œdème des membres |
156 (69,6) |
Gain pondéral |
45 (20,1) |
Perte pondérale |
24 (10,7) |
Appareil locomoteur |
|
Arthralgie· |
47 (21,0) |
Système nerveux |
|
Étourdissements |
38 (17,0) |
Insomnie |
45 (20,1) |
Tremblements |
35 (15,6) |
Appareil respiratoire |
|
Toux accrue |
46 (20,5) |
Dyspnée |
75 (33,5) |
Œdème pulmonaire |
24 (10,7) |
Pharyngite |
35 (15,6) |
Pneumonie |
17 (7,6) |
Anomalie pulmonaire à l’examen physique |
42 (18,8) |
Rhinite |
49 (21,9) |
Infection des voies respiratoires supérieures |
33 (14,7) |
Peau et annexes |
|
Acné· |
42 (18,8) |
Prurit· |
22 (9,8) |
Appareil génito-urinaire |
|
Dysurie |
40 (17,9) |
Hématurie |
49 (21,9) |
Impuissanceb |
16 (12,7) |
Nécrose des tubules rénaux |
103 (46,0) |
Pollakiurie |
25 (11,2) |
Trouble des voies urinaires |
26 (11,6) |
Infection des voies urinaires |
67 (29,9) |
Effet indésirable associé à divers facteurs et apparu pendant le traitement |
|
Réaction locale à une intervention |
133 (59,4) |
a. Un sujet peut avoir signalé 2 effets indésirables ou plus dans le même appareil ou système. b. Manifestation reliée au sexe : le pourcentage est calculé avec le nombre d’hommes du groupe I (120) ou du groupe II (126) comme dénominateur, Abréviations : CsA = cyclosporine; SRL = sirolimus. |
L’innocuité et l’efficacité de la substitution de Rapamune à un inhibiteur de la calcineurine dans le traitement d’entretien des transplantés rénaux n’ont pas été démontrées. Dans le cadre d’une étude visant à évaluer (de 6 à 120 mois après la transplantation) l’innocuité et l’efficacité de la substitution de Rapamune (concentrations cibles de sirolimus de 12-20 ng/mL par dosage chromatographique) à des inhibiteurs de la calcineurine pour le traitement d’entretien de transplantés rénaux de 6 mois à 10 ans après la transplantation, on a mis fin au recrutement des patients (n = 90) dont le taux de filtration glomérulaire initial était inférieur à 40 mL/min. Dans ce sous-groupe, les patients sous sirolimus (n = 60, période médiane de 36 mois après la transplantation) présentaient un taux plus élevé d’effets indésirables graves, y compris pneumonie, rejet aigu, perte du greffon et décès.
Dans une étude évaluant l’innocuité et l’efficacité de la substitution de Rapamune au tacrolimus de 3 à 5 mois après une transplantation rénale, un taux plus élevé de rejet aigu et d’apparition de nouveaux cas de diabète a été observé après le passage à Rapamune (voir 10.2 Pharmacodynamie).
L’administration concomitante de Rapamune et d’un inhibiteur de la calcineurine augmente peut-être le risque que ce dernier provoque un syndrome hémolytique et urémique, un purpura thrombocytopénique thrombotique ou une microangiopathie thrombotique.
Dans les cas de reprise retardée de fonction du greffon, Rapamune est susceptible de retarder la récupération de la fonction rénale (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS – Fonction rénale).
8.2.1 Effets indésirables observés au cours des études cliniques – enfants
L’innocuité du traitement a été évaluée dans le cadre d’un essai clinique contrôlé regroupant des transplantés rénaux de moins de 18 ans qui présentaient un risque immunologique élevé, c’est-à-dire qu’ils avaient connu au moins un épisode de rejet aigu de l’allogreffe ou qu’une biopsie rénale avait indiqué la présence d’une néphropathie chronique de l’allogreffe. L’administration de Rapamune en association avec un inhibiteur de la calcineurine et un corticostéroïde était associée à un risque accru de détérioration de la fonction rénale, d’anomalies lipidiques sériques (y compris une élévation du cholestérol et des triglycérides sériques) et d’infections des voies urinaires.
8.3 Effets indésirables peu fréquents observés au cours des études cliniques
Parmi les effets indésirables moins fréquents se rangeaient la pancréatite, le lymphome ou le trouble lymphoprolifératif consécutif à la transplantation, la pancytopénie, le mélanome, la dermatite exfoliative (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS), le syndrome néphrotique, les hémorragies pulmonaires et l’épanchement péricardique (susceptible d’être important sur le plan hémodynamique chez un enfant ou un adulte).
8.4 Résultats anormaux aux épreuves de laboratoire : données hématologiques, données biochimiques et autres données quantitatives
Données d’étude clinique
Les effets indésirables du médicament observés lors des essais cliniques tiennent compte des anomalies dans les résultats hématologiques et biologiques (voir 8.2 Effets indésirables observés au cours des études cliniques).
8.5 Effets indésirables observés après la commercialisation
Il est généralement admis que le taux de déclaration spontanée des effets indésirables d’un médicament après sa commercialisation sous-estime les risques associés à son administration.
Les effets indésirables suivants ont été signalés spontanément depuis la commercialisation de Rapamune. Un rapport de cause à effet entre Rapamune et les effets signalés spontanément ne peut être exclu.
Organisme dans son ensemble : lymphœdème, tuberculose.
Appareil cardiovasculaire : épanchement péricardique (susceptible d’être important sur le plan hémodynamique chez un enfant ou un adulte).
Système digestif : Les cas d’ascite ont été fréquents. Des cas d’entérocolite à Clostridium difficile ont été rapportés chez des patients recevant du sirolimus.
Sang et système lymphatique : pancytopénie.
Troubles hépatobiliaires : Des cas d’hépatotoxicité ont été signalés, p. ex. une nécrose hépatique mortelle, associée à des concentrations minimales élevées (supérieures aux valeurs thérapeutiques) de sirolimus.
Système immunitaire : Des réactions d’hypersensibilité, y compris des réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes, l’œdème angioneurotique, la dermatite exfoliative et des vascularites d’hypersensibilité, ont été associées à l’administration de sirolimus (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS).
Métabolisme et nutrition : Les cas d’accumulation de liquide ont été fréquents.
Appareil locomoteur : De la rhabdomyolyse a été signalée chez des patients recevant Rapamune et un inhibiteur de l’HMG-CoA réductase, avec ou sans cyclosporine (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS – Appareil locomoteur).
Troubles du système nerveux : Des cas de syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) ont été signalés en lien avec l’emploi d’immunosuppresseurs, y compris le sirolimus.
Appareil respiratoire : Des pneumopathies interstitielles [y compris des pneumopathies inflammatoires et, peu fréquemment, des bronchiolites oblitérantes avec pneumonie en voie d’organisation (BOOP) et des fibroses pulmonaires], parfois mortelles, sans cause infectieuse identifiée sont survenues chez des patients recevant des immunosuppresseurs, dont Rapamune. Dans certains cas, la pneumopathie interstitielle a régressé après la cessation de Rapamune ou une réduction de sa dose. Le risque augmente peut-être de pair avec la concentration minimale de sirolimus. Des cas d’hémorragie pulmonaire ont été constatés chez certains patients pendant l’administration de sirolimus. Une résolution ou une atténuation des symptômes a été observée après le retrait du sirolimus. Les cas d’épanchement pleural ont été fréquents. De rares cas de protéinose pulmonaire alvéolaire ont été signalés.
Peau et annexes : Une cicatrisation anormale, y compris des cas de séparation du fascia, d’éventration postopératoire et de rupture d’anastomose (p. ex. au niveau de la plaie, de vaisseaux ou des voies aériennes, urétérales ou biliaires), a été signalée après la transplantation.
Appareil génito-urinaire : Peu de cas d’azoospermie ont été signalés. L’azoospermie associée à Rapamune a régressé dans la plupart des cas après l’arrêt du traitement (voir 16 TOXICOLOGIE NON CLINIQUE, Carcinogénicité, Mutagenèse et Toxicologie pour la reproduction et le développement). On a rapporté des cas de glomérulosclérose segmentaire et focale (fréquence inconnue).
9 Interactions médicamenteuses
9.1 Interactions médicamenteuses graves
Interactions médicamenteuses graves
- La coadministration de Rapamune avec un inhibiteur puissant de la CYP3A4 (comme le kétoconazole, le voriconazole, l’itraconazole, la télithromycine ou la clarithromycine) ou un inducteur puissant du CYP3A4 (comme la rifampicine ou la rifabutine) n’est pas recommandée (voir 9.4 Interactions médicament-médicament).
9.2 Aperçu des interactions médicamenteuses
Le sirolimus est métabolisé en grande partie par l’isoenzyme CYP3A4 dans la paroi intestinale et le foie, et est expulsé des entérocytes de l’intestin grêle par la P-glycoprotéine, agissant comme une pompe d’efflux. Par conséquent, l’absorption du sirolimus et son élimination subséquente de la circulation générale peuvent être influencées par les médicaments qui influent sur ces protéines. Le tableau 7 fournit un résumé des effets potentiels de l’administration concomitante de médicaments sur les paramètres pharmacocinétiques du sirolimus.
|
|
Ratio des paramètres pharmacocinétiques du sirolimusa,b |
||||
---|---|---|---|---|---|---|
Population |
Agent administré |
tmax |
Cmax |
t1/2 |
SSC |
Cl/F/PC |
Sujets sains |
Acyclovir |
0,95 |
|
|
|
|
|
Cyclosporine (micro-émulsion) (admin. simultanée)d |
1,92 |
2,16 |
|
3,3 |
0,3 |
|
Cyclosporine (micro-émulsion) (4 heures d’écart)d |
1,58 |
1,37 |
1,1 |
1,8 |
0,56 |
|
Cyclosporine (micro-émulsion) (admin. simultanée)e |
0,7 |
6,12 |
0,93 |
2,48 |
0,4 |
|
Cyclosporine (micro-émulsion) (4 heures d’écart)e |
0,67 |
1,33 |
0,9 |
1,33 |
0,75 |
|
Cyclosporine (micro-émulsion) (admin. simultanée)f |
1,47 |
2,17 |
0,87 |
2,8 |
0,35
|
|
Cyclosporine (micro-émulsion) (2 h après la dose de sirolimus)f |
0,95 |
0,98 |
0,97 |
0,99 |
1,01 |
|
Cyclosporine (micro-émulsion) (2 h avant la dose de sirolimus)f |
1,47 |
2,26 |
0,87 |
2,4 |
0,42 |
|
Digoxine |
1,03 |
|
|
|
|
|
Diltiazem |
1,29 |
1,43 |
0,85 |
1,6 |
|
|
Glyburide |
|
|
|
|
|
|
Kétoconazole |
1,38 |
4,42 |
|
10,9 |
0,085 |
|
Nifédipine |
|
|
|
|
|
|
Norgestrel/éthinylœstradiol |
- |
- |
0,86 |
1,08 |
|
|
Rifampicine |
|
0,29 |
|
0,18 |
5,53 |
Post-greffe rénale |
Sulfaméthoxazole/triméthoprime |
|
|
- |
|
- |
Psoriasis |
Cyclosporine liquide (admin. simultanée) |
- |
- |
- |
1,75c |
- |
Cl/F/PC = clairance apparente d’une dose orale corrigée en fonction du poids corporel; Cmax = concentration maximale; SSC = surface sous la courbe de la concentration en fonction du temps; t1/2 = demi-vie; tmax = délai d’atteinte de la concentration maximale a. Ratio = (sirolimus + agent)/(sirolimus seul). b. = aucun changement statistiquement significatif. c. Ratio des concentrations minimales moyennes de sirolimus. d. 10 mg de sirolimus en solution orale, 300 mg de cyclosporine en micro-émulsion. e. 10 mg de sirolimus en comprimés; 300 mg de cyclosporine en micro-émulsion. f. Une dose de 5 mg de sirolimus en solution orale a été administrée simultanément, 2 heures avant ou 2 heures après une dose de 300 mg de cyclosporine en micro-émulsion. |
Les inhibiteurs de la CYP3A4 et de la P-glycoprotéine peuvent accroître les concentrations de sirolimus, tandis que les inducteurs de la CYP3A4 et de la P-glycoprotéine peuvent les diminuer. Quand un inhibiteur ou un inducteur puissants de la CYP3A4 ou de la P-glycoprotéine est indiqué, on doit envisager d’autres médicaments qui risquent moins d’inhiber ou d’induire la CYP3A4 ou la Pglycoprotéine.
La prudence s’impose lorsque des médicaments ou substances néphrotoxiques (p. ex. : le ganciclovir) ou métabolisés par la CYP3A4 sont administrés en concomitance avec Rapamune.
Inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase ou fibrates – Rhabdomyolyse : Pendant les essais cliniques, l’administration concomitante de Rapamune et d’un inhibiteur de l’HMG-CoA réductase ou d’un fibrate a été bien tolérée. Durant un traitement par Rapamune, avec ou sans cyclosporine, le patient doit faire l’objet d’une surveillance attentive visant à détecter une élévation éventuelle des lipides, et si le patient reçoit un inhibiteur de l’HMG-CoA réductase ou un fibrate, il faut rechercher une rhabdomyolyse et d’autres effets indésirables décrits dans la monographie du ou des produits concomitants (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS – Appareil locomoteur).
Inhibiteurs de la calcineurine : Des cas de syndrome hémolytique et urémique, de purpura thrombocytopénique thrombotique et de microangiopathie thrombotique provoqués par un inhibiteur de la calcineurine ont été rapportés chez des patients recevant le sirolimus avec un inhibiteur de la calcineurine.
Vaccins : Les immunosuppresseurs peuvent modifier la réponse aux vaccins. Par conséquent, durant le traitement par Rapamune, l’efficacité des vaccins pourrait être réduite. Tout vaccin composé d’agents vivants doit être évité, notamment le BCG et les vaccins antimorbilleux, antiourlien, antirubéoleux, antipoliomyélitique (à prise orale), antiamaril, antivaricelleux et antityphoïque (TY21a).
9.4 Interactions médicament-médicament
Le choix des médicaments apparaissant dans le tableau 8 est fondé sur des exposés de cas ou des études sur les interactions médicamenteuses, ou encore sur les interactions potentielles en raison de l’ampleur ou de la gravité anticipée de l’interaction (soit les médicaments qui ont été identifiés comme contre-indiqués).
Nom du médicament |
Réf |
Effet |
Commentaire clinique |
---|---|---|---|
Cannabidiol |
É |
À la suite de la coadministration de doses multiples de sirolimus et de cannabidiol, la Cmin médiane du sirolimus a augmenté de 5,1 ng/mL. |
Surveiller de près les concentrations sanguines de sirolimus et l’apparition de tout effet indésirable évoquant une toxicité du sirolimus; un ajustement de la dose de sirolimus pourrait s’imposer. |
Cyclosporine (micro-émulsion) |
EC |
L’administration de doses multiples décalées de Rapamune et de cyclosporine a diminué la clairance des doses orales de cyclosporine. |
Si l’on se fie au schéma posologique établi lors d’essais cliniques de phase III, il est recommandé d’administrer Rapamune 4 heures après la cyclosporine en micro-émulsion (Neoral®); il faut administrer des doses légèrement plus faibles de cyclosporine pour atteindre les concentrations cibles. |
Diltiazem |
EC |
À la suite de la coadministration de solution orale Rapamune (10 mg) et de diltiazem (120 mg), la Cmax, le tmax et la SSC du sirolimus ont été multipliés respectivement par 1,4, 1,3 et 1,6. Le sirolimus n’a aucunement modifié les paramètres pharmacocinétiques du diltiazem ou de ses principaux métabolites, le désacétyldiltiazem et le desméthyldiltiazem. |
Il faut surveiller les concentrations de sirolimus; un ajustement posologique de Rapamune pourrait se révéler nécessaire. |
Érythromycine |
EC |
À la suite de la coadministration de doses multiples de Rapamune et d’érythromycine, la Cmax dans le sang entier, le tmax et la SSC du sirolimus ont été multipliés respectivement par 4,4, 1,4 et 4,2 et la Cmax plasmatique, le tmax et la SSC de l’érythromycine base ont été multipliés respectivement par 1,6, 1,3 et 1,7. |
Il faut surveiller les concentrations de sirolimus et envisager, au besoin, de réduire les doses des deux médicaments. |
Kétoconazole |
EC |
À la suite de la coadministration de doses multiples de Rapamune et de kétoconazole, la Cmax, le tmax et la SSC du sirolimus ont été multipliés respectivement par 4,4, 1,4 et 10,9. |
La coadministration de Rapamune et de kétoconazole n’est pas recommandée. Le kétoconazole a modifié significativement la vitesse et l’importance de l’absorption du sirolimus ainsi que l’exposition à cet agent. |
Létermovir |
EC |
À la suite de l’administration de doses multiples de létermovir, à raison d’un comprimé de 480 mg 1 fois par jour (du jour 1 au jour 16) avec un seul comprimé de 2 mg de Rapamune (au jour 8), la Cmax du sirolimus a été multipliée par 2,8, le tmax a augmenté de 1,5 h et la SSC a été multipliée par 3,4. |
Il convient de mesurer souvent le taux sanguin de sirolimus pendant le traitement et une fois que le létermovir cesse d’être administré; la dose du sirolimus doit être ajustée, au besoin. |
Rifampicine |
EC |
Un prétraitement par la rifampicine, à raison de 600 mg par jour pendant 14 jours, a abaissé considérablement l’exposition au sirolimus par suite de l’administration d’une dose unique de 10 mg de solution orale Rapamune. |
La coadministration de Rapamune et de rifampicine n’est pas recommandée. |
Vérapamil |
EC |
À la suite de la coadministration de doses multiples de vérapamil et de solution orale Rapamune, la Cmax, le tmax et la SSC du sirolimus ont été multipliés respectivement par 2,3, 1,1 et 2,2; la Cmax plasmatique et la SSC du S-vérapamil ont été multipliées par 1,5 et le tmax a été réduit de 24 %. |
Il faut surveiller les concentrations de sirolimus et envisager, au besoin, de réduire les doses des deux médicaments. |
Légende : É = étude de cas; EC = essai clinique. |
Autres inhibiteurs et inducteurs de la CYP3A4
Il faut faire preuve de prudence et surveiller la concentration sanguine de sirolimus lorsque des médicaments ou substances qui sont des substrats, des inhibiteurs ou des inducteurs de la CYP3A4 sont administrés en concomitance avec Rapamune. Outre les agents énumérés ci‑dessus, les substances qui inhibent la CYP3A4 comprennent, entre autres :
- Inhibiteurs des canaux calciques : nicardipine.
- Antifongiques : clotrimazole, fluconazole.
- Antibiotiques : troléandomycine.
- Agents favorisant la motilité gastro-intestinale : cisapride, métoclopramide.
- Autres agents : bromocriptine, cimétidine, cyclosporine, danazol, inhibiteurs de la protéase (utilisés notamment dans le traitement du VIH, comme le ritonavir et l’indinavir, et de l’hépatite C, comme le bocéprévir et le télaprévir).
- Jus de pamplemousse.
Outre les agents énumérés ci-dessus, les substances qui induisent la CYP3A4 comprennent, entre autres :
- Anticonvulsivants : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne.
- Antibiotiques : rifapentine.
Cette liste n’est pas exhaustive.
Aucune interaction médicamenteuse cliniquement significative n’a été observée entre, d’une part, le sirolimus et, d’autre part, l’acyclovir, l’atorvastatine, la digoxine, le glyburide, la nifédipine, le norgestrel (0,3 mg)/éthinylœstradiol (0,03 mg), la méthylprednisolone, le sulfaméthoxazole/triméthoprime ou le tacrolimus. Ils peuvent donc être administrés en concomitance sans ajustements posologiques.
Aucune étude d’interactions médicamenteuses n’a porté sur d’autres agents susceptibles d’être administrés aux transplantés rénaux.
9.5 Interactions médicament-aliment
La biodisponibilité du sirolimus est modifiée par la prise d’aliments en même temps que la solution orale ou les comprimés Rapamune. Pour réduire les fluctuations de concentration sanguine, Rapamune doit toujours être pris de la même façon, soit avec des aliments, soit sans aliments. Le jus de pamplemousse réduit le métabolisme des médicaments par la CYP3A4 et est susceptible de rehausser l’expulsion des médicaments des entérocytes de l’intestin grêle par la P‑glycoprotéine. Il ne faut pas prendre de jus de pamplemousse avec des comprimés ou de la solution orale Rapamune ni s’en servir pour diluer cette dernière.
9.6 Interactions médicament-plante médicinale
Le millepertuis (Hypericum perforatum) induit la CYP3A4 et la P-glycoprotéine. Comme le sirolimus est un substrat de la CYP3A4 et de la P-glycoprotéine, il est possible que la consommation de millepertuis par un patient recevant Rapamune fasse diminuer les concentrations de sirolimus dans le sang entier.
9.7 Interactions médicament-épreuves de laboratoire
Les effets du sirolimus sur les résultats d’analyses de laboratoire cliniques courantes n’ont fait l’objet d’aucune étude.
10 Pharmacologie clinique
10.1 Mode d’action
Rapamune est un immunosuppresseur puissant. Le sirolimus est une lactone macrocyclique produite par Streptomyces hygroscopicus. Il inhibe l’activation des lymphocytes T ainsi que leur prolifération consécutive à une stimulation par des antigènes et des cytokines (interleukines 2, 4, 7 et 15), grâce à un mécanisme distinct de celui des autres immunosuppresseurs. De plus, le sirolimus inhibe la formation d’anticorps. Dans les cellules, le sirolimus se lie à l’immunophiline appelée FKBP-12 (FK Binding Protein-12) pour former un complexe immunosuppressif. Contrairement à ce qui se produit avec la cyclosporine et le tacrolimus, le complexe sirolimus-FKBP-12 n’a aucun effet sur l’activité de la calcineurine. Ce complexe se fixe plutôt à une protéine particulière qui régit le cycle cellulaire (la cible mammalienne de la rapamycine : mTOR) et en inhibe l’activation. La mTOR est une kinase jouant un rôle régulateur clé; son inhibition par le sirolimus entraîne une suppression de la prolifération des lymphocytes T due aux cytokines, ce qui empêche le passage de la phase G1 à la phase S du cycle cellulaire.
10.2 Pharmacodynamie
In vitro, le sirolimus inhibe la prolifération des lymphocytes T, des lymphocytes B ainsi que des cellules du muscle lisse vasculaire et bronchique due aux cytokines et aux facteurs de croissance. Comme le sirolimus agit sur l’activation des lymphocytes grâce à un mécanisme différent, des stimuli d’activation non inhibés par la cyclosporine et le tacrolimus répondent au sirolimus. Le sirolimus agit également sur l’activation des lymphocytes B et sur la production d’anticorps. Ces effets contribuent aux propriétés immunosuppressives du sirolimus.
Le sirolimus prolonge la survie des allogreffons chez des animaux, allant des rongeurs aux primates, qu’il s’agisse d’organes pleins ou de cellules. Chez la souris, le sirolimus prolonge la survie du cœur, de la peau et des îlots de Langerhans transplantés. Il prévient également le rejet aigu du cœur, du rein, de l’intestin grêle et des greffons pancréatico-duodénaux chez le rat en installant une tolérance prolongée. Chez le rat, le sirolimus inverse un rejet aigu en cours des allogreffons cardiaques, rénaux et pancréatiques; il supprime également le rejet suraigu de l’allogreffon cardiaque chez des hôtes présensibilisés. Le sirolimus prévient aussi le rejet aigu des allogreffes rénales chez le chien, le porc et le babouin, de même que le rejet des cellules des îlots de Langerhans chez le chien. Bien que, chez les animaux, la survie de l’allogreffon soit améliorée par une monothérapie au sirolimus, cet agent a un effet synergique avec la cyclosporine et se révèle efficace en association avec le tacrolimus.
Dans les cas de maladies auto-immunes chez les animaux, le sirolimus supprime les manifestations immunes associées au lupus érythémateux aigu disséminé, à l’arthrite induite par le collagène, au diabète auto-immun de type I, à la myocardite auto-immune, à l’encéphalomyélite allergique expérimentale, à la réaction du greffon contre l’hôte et à l’uvéorétinite auto-immune.
Chez les rongeurs et les primates, le sirolimus ralentit la progression du rejet chronique en réduisant la prolifération vasculaire intimale qui est caractéristique du rejet vasculaire chronique. Dans un modèle porcin de resténose coronarienne après angioplastie, le sirolimus réduit la réponse vasculaire proliférative consécutive à une agression mécanique des vaisseaux.
Les études réalisées auprès d’animaux ont montré que l’immunosuppression causée par le sirolimus est réversible.
Dans une étude multicentrique comparative, à répartition aléatoire et menée sans insu, dans laquelle des transplantés rénaux sont passés du tacrolimus au sirolimus de 3 à 5 mois après la transplantation ou ont poursuivi le traitement par le tacrolimus, aucune différence significative de la fonction rénale n’a été observée après 2 ans. Davantage d’effets indésirables (99,2 % vs 91,1 %, p = 0,002) et d’abandons du traitement en raison d’effets indésirables (26,7 % vs 4,1 %, p < 0,001) ont été signalés dans le groupe qui est passé au sirolimus comparativement au groupe traité par le tacrolimus. Le taux d’incidence de rejet aigu confirmé par biopsie était plus élevé (p = 0,020) chez les patients sous sirolimus (11, 8,4 %) que chez les patients sous tacrolimus (2, 1,6 %) après 2 ans; dans le groupe sous sirolimus, la plupart des rejets étaient de gravité légère (8 rejets aigus confirmés par biopsie sur 9 [89 %] étaient liés aux cellules T et 2 rejets aigus confirmés par biopsie sur 4 [50 %] étaient liés aux anticorps). Les patients ayant subi un rejet lié à la fois aux anticorps et aux cellules T constaté au cours de la même biopsie ont compté pour un cas dans chacune des catégories. L’apparition de diabète, lequel était défini par la prise d’un traitement antidiabétique de tout genre pendant 30 jours ou plus ou pendant au moins 25 jours sans interruption (sans arrêt) après la répartition aléatoire, une glycémie à jeun ≥ 126 mg/dL ou une glycémie non à jeun ≥ 200 mg/dL après la répartition aléatoire (18,3 % vs 5,6 %, p = 0,025), a été plus fréquente chez les patients qui sont passés au traitement par le sirolimus. Une incidence plus faible de carcinome épidermoïde a été observée dans le groupe sirolimus (0 % vs 4,9 %).
10.3 Pharmacocinétique
L’activité pharmacocinétique du sirolimus a été déterminée à la suite de l’administration orale chez des sujets sains, des enfants dialysés, des insuffisants hépatiques et des transplantés rénaux. Le sirolimus est rapidement absorbé et subit une importante transformation en sept métabolites principaux qui ne contribuent pas significativement à l’effet pharmacologique.
Absorption
Après administration de la solution orale Rapamune, le sirolimus est rapidement absorbé, le délai d’atteinte de la concentration maximale (tmax) étant de une heure chez des sujets sains et de deux à trois heures chez des transplantés rénaux. En ce qui concerne le comprimé Rapamune, le tmax du sirolimus est d’environ 3 heures après l’administration d’une seule dose à des sujets sains et celle de plusieurs doses à des transplantés rénaux. La disponibilité générale du sirolimus est d’environ 14 % après l’administration de solution orale Rapamune. Sa biodisponibilité moyenne est environ 22 % plus élevée après l’administration du comprimé Rapamune qu’après celle de la solution orale. Les comprimés oraux de sirolimus ne sont pas bioéquivalents à la solution orale, mais l’équivalence clinique a été démontrée pour la dose de 2 mg administrée pendant 12 mois à des receveurs d’allogreffe rénale. L’équivalence clinique a été mesurée par la fréquence du paramètre combiné (premier rejet aigu confirmé par biopsie, perte de greffon ou décès survenu durant les 3 mois suivant la transplantation) (voir 14 ÉTUDES CLINIQUES – Comprimés Rapamune et 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION). Les concentrations de sirolimus sont proportionnelles à la dose entre 3 et 12 mg/m2 après l’administration de solution orale Rapamune à des transplantés rénaux stables et entre 5 et 40 mg après l’administration de comprimés Rapamune à des sujets sains. À la suite d’administrations répétées à des transplantés rénaux stables, la concentration sanguine moyenne du sirolimus avait été multipliée par un facteur d’environ trois.
Des essais de bioéquivalence des comprimés de différentes teneurs de sirolimus menés auprès de volontaires sains (n = 22) ont démontré que la Cmax, la SSC0-72h et la SSC0-inf de doses de 10 mg de comprimés de 1 mg, de 2 mg et de 5 mg étaient équivalentes (voir 14.3 Études comparatives de biodisponibilité).
Effets de l’ingestion d’aliments : Chez 22 volontaires sains recevant la solution orale Rapamune, un petit-déjeuner à teneur élevée en gras (861,8 kcal, dont 54,9 % provenaient du gras) a modifié la biodisponibilité du sirolimus. Par rapport aux conditions de jeûne, on a observé une diminution de 34 % de la concentration sanguine maximale (Cmax) de sirolimus, une augmentation de 3,5 fois du délai d’atteinte de la concentration maximale (tmax) et une augmentation de 35 % de l’exposition totale (SSC) au médicament. Les fluctuations de la biodisponibilité n’étaient pas importantes sur le plan clinique. Chez 24 volontaires sains recevant des comprimés Rapamune, la consommation d’un repas à teneur élevée en gras a augmenté respectivement la Cmax, le tmax et la SSC de 65 %, 32 % et 23 %. Un repas à teneur élevée en gras a donc entraîné des vitesses d’absorption différentes avec les deux présentations. L’importance de l’absorption n’a toutefois pas été modifiée. Les données d’un vaste essai à répartition aléatoire contrôlé, multicentrique comparant la solution orale aux comprimés Rapamune ont confirmé le fait que la différence de vitesse d’absorption ne changeait pas l’efficacité du médicament.
Pour réduire les fluctuations, la solution orale et les comprimés Rapamune doivent toujours être pris de la même façon, soit avec des aliments, soit sans aliments (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION). Des essais de bioéquivalence fondés sur la SSC et la Cmax ont révélé que la prise de Rapamune avec du jus d’orange est équivalente à la prise avec de l’eau. Par conséquent, l’eau et le jus d’orange peuvent être utilisés indifféremment pour la dilution de Rapamune (voir 4 POSOLOGIE ET ADMINISTRATION). Le jus de pamplemousse réduit le métabolisme des médicaments par la CYP3A4 et est susceptible de rehausser l’expulsion des médicaments des entérocytes de l’intestin grêle par la P-glycoprotéine. Il ne faut pas prendre de jus de pamplemousse avec les comprimés ou la solution orale de Rapamune ni s’en servir pour diluer cette dernière.
Distribution
Après l’administration de la solution orale Rapamune, le rapport moyen (± ÉT) concentration sanguine/concentration plasmatique du sirolimus s’est élevé à 36 (± 17,9) chez des receveurs stables d’allogreffe rénale, ce qui dénote une grande affinité du sirolimus pour les éléments figurés du sang. Le volume de distribution moyen (Véq/F) du sirolimus en solution orale Rapamune est de 12 ± 7,52 l/kg. Le sirolimus se lie en très grande partie (dans une proportion d’environ 92 %) aux protéines plasmatiques humaines. Chez l’homme, le sirolimus se lie principalement à l’albumine sérique (à 97 %), à l’α1-glycoprotéine acide ainsi qu’aux lipoprotéines.
Métabolisme
Le sirolimus sert de substrat au cytochrome P-450 IIIA4 (CYP3A4) et à la P-glycoprotéine. Il est principalement métabolisé par O-déméthylation, par hydroxylation ou par les deux mécanismes. Sept métabolites principaux (y compris les dérivés hydroxylé, déméthylé et hydroxydéméthylé) se retrouvent dans le sang entier. Certains de ces métabolites peuvent être détectés dans des échantillons de plasma, de selles et d’urine. Les conjugués glucuronés et sulfatés ne sont présents dans aucune des matrices biologiques. Les métabolites déméthylé et hydroxylé combinés sont responsables de ≤ 30 % de l’activité immunosuppressive in vitro du sirolimus.
Élimination
Après l’administration à des volontaires sains d’une dose unique de sirolimus en solution orale marqué au 14C, on retrouve une partie importante (91 %) de la dose dans les selles et une faible proportion (2,2 %) dans l’urine.
La demi-vie (t1/2) d’élimination terminale moyenne (± ÉT) du sirolimus après l’administration de plusieurs doses de solution orale Rapamune à des transplantés rénaux stables a été évaluée à 62 ± 16 heures.
Pharmacocinétique chez les transplantés rénaux
Traitement d’association par Rapamune et la cyclosporine
Solution orale Rapamune : Les paramètres pharmacocinétiques moyens (± ÉT) pour la solution orale Rapamune administrée quotidiennement en concomitance avec de la cyclosporine et des corticostéroïdes chez des transplantés rénaux ont été déterminés un, trois et six mois après la transplantation (étude 1, voir 14 ÉTUDES CLINIQUES). On n’a relevé aucune différence significative des paramètres, quel que soit le groupe traité ou le moment de l’évaluation. Les concentrations minimales de sirolimus dans le sang entier (moyenne ± ÉT) étaient de 8,6 ± 4,0 ng/mL (n = 226) dans le groupe ayant reçu 2 mg/jour et de 17,3 ± 7,4 ng/mL (n = 219) dans le groupe ayant reçu 5 mg/jour. Les concentrations minimales de sirolimus dans le sang entier correspondaient significativement (r2 = 0,95) à la SSCϑ,éq. Le tableau 9 fournit un résumé de ces paramètres pharmacocinétiques du sirolimus.
n |
Dose |
Cmax,éqc (ng/mL) |
tmax,éq (h) |
SSCJ,éqc (ng•h/mL) |
Cl/Fd (mL/h/kg) |
---|---|---|---|---|---|
19 |
2 mg |
12,2 ± 6,2 |
3,01 ± 2,40 |
158 ± 70 |
182 ± 72 |
23 |
5 mg |
37,4 ± 21 |
1,84 ± 1,30 |
396 ± 193 |
221 ± 143 |
a. Le sirolimus était administré quatre heures après la micro-émulsion de cyclosporine. b. Paramètres mesurés par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS). c. Ces paramètres sont normalisés en fonction de la dose aux fins de comparaison statistique. d. Cl/F = clairance de la dose orale. |
Comprimés Rapamune : Le tableau 10 résume les paramètres pharmacocinétiques du sirolimus qui ont été calculés après l’administration quotidienne de comprimés Rapamune avec de la cyclosporine et des corticostéroïdes à des transplantés rénaux, en fonction des données recueillies 1 et 3 mois après la transplantation (étude 3; voir 14 ÉTUDES CLINIQUES).
n |
Dose (2 mg/jour) |
Cmax,éqc (ng/mL) |
tmax,éq (h) |
SSCJ,éqc (ng•h/mL) |
Cl/Fd (mL/h/kg) |
---|---|---|---|---|---|
17 |
Solution orale |
14,4 ± 5,3 |
2,12 ± 0,84 |
194 ± 78 |
173 ± 50 |
13 |
Comprimés |
15,0 ± 4,9 |
3,46 ± 2,40 |
230 ± 67 |
139 ± 63 |
a. Le sirolimus était administré quatre heures après la micro-émulsion de cyclosporine. b. Paramètres mesurés par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS). c. Ces paramètres sont normalisés en fonction de la dose aux fins de comparaison statistique. d. Cl/F = clairance de la dose orale. |
Les concentrations minimales de sirolimus dans le sang entier (moyenne ± ÉT), mesurées par immunodosage, durant 6 mois de traitement à la dose de 2 mg sous forme de solution orale ou de comprimé, étaient respectivement de 8,9 ± 4,4 ng/mL (n = 172) ou de 9,5 ± 3,9 ng/mL (n = 179). Les concentrations minimales de sirolimus dans le sang entier mesurées par LC-MS/MS présentaient une corrélation significative (r2 = 0,85) avec la SSCτ,éq. Les concentrations minimales moyennes de sirolimus dans le sang entier observées chez les patients recevant Rapamune sous forme de solution orale ou de comprimé, avec une dose de charge égale à trois fois la dose d’entretien, ont atteint l’état d’équilibre dans les 24 heures suivant le début du traitement.
Utilisation de Rapamune sans administration concomitante de cyclosporine
Le tableau 11 résume les doses moyennes de Rapamune et les concentrations minimales de sirolimus dans le sang entier notées avec l’administration quotidienne de comprimés Rapamune en association avec de la cyclosporine ou après son retrait, chez des transplantés rénaux qui prenaient aussi des corticostéroïdes (étude 4; voir 14 ÉTUDES CLINIQUES).
|
Rapamune plus cyclosporinea |
Rapamune après le retrait |
---|---|---|
Du 4e au 12e mois Du 12e au 24e mois Dose de Rapamune (mg/jour) Du 24e au 36e mois Du 36e au 48e mois Du 48e au 60e mois |
2,1 ± 0,7 2,0 ± 0,8 2,0 ± 0,8 2,0 ± 0,8 2,1 ± 1,0 |
8,2 ± 4,2 6,4 ± 3,0 5,0 ± 2,5 4,8 ± 2,2 4,4 ± 2,0 |
Du 4e au 12e mois Du 12e au 24e mois Cmin de sirolimus (ng/mL) b Du 24e au 36e mois Du 36e au 48e mois Du 48e au 60e mois |
10,7 ± 3,8 11,2 ± 4,1 11,4 ± 4,2 10,8 ± 3,7 10,7 ± 4,1 |
23,3 ± 5,0 22,5 ± 4,8 20,4 ± 5,4 19,4 ± 5,6 18,2 ± 5,3 |
a. 215 patients ont été randomisés dans chaque groupe. |
Le retrait de la cyclosporine et l’augmentation concomitante de la concentration minimale de sirolimus jusqu’à l’état d’équilibre a pris environ 6 semaines. Après le retrait de la cyclosporine, il a fallu augmenter la dose de Rapamune parce que la cyclosporine n’inhibait plus le métabolisme et le transport du sirolimus et parce que le traitement devait atteindre une concentration cible de sirolimus plus élevée.
Pharmacocinétique chez les patients à risque élevé
Le tableau 12 indique la dose moyenne de sirolimus et sa concentration minimale dans le sang entier après son administration quotidienne sous forme de comprimés avec la cyclosporine et un corticostéroïde à des transplantés rénaux à risque élevé (voir 14 ÉTUDES CLINIQUES).
|
Rapamune plus cyclosporine |
---|---|
Dose de Rapamune (mg/jour) |
|
Du 3e au 6e moisa |
5,1 ± 2,4 |
Du 9e au 12e moisb |
5,0 ± 2,3 |
Cmin de sirolimus (ng/mL)c |
|
Du 3e au 6e mois |
11,8 ± 4,2 |
Du 9e au 12e mois |
11,2 ± 3,8 |
a. n = 109 b. n = 127 c. Concentration exprimée sous forme de résultat chromatographique. |
Populations particulières et états pathologiques
Enfants (moins de 13 ans)
Des données pharmacocinétiques sur le sirolimus ont été recueillies dans le cadre d’essais menés chez des transplantés rénaux pédiatriques qui recevaient le sirolimus avec suivi de la concentration, la cyclosporine et un corticostéroïde. L’intervalle cible de la concentration minimale de sirolimus était de 10-20 ng/mL pour les 21 enfants recevant les comprimés et de 5-15 ng/mL pour le seul enfant recevant la solution orale. La dose moyenne (± écart type) était de 1,75 ± 0,71 mg/jour (0,064 ± 0,018 mg/kg, 1,65 ± 0,43 mg/m2) chez les enfants de 6-11 ans (n = 8) et de 2,79 ± 1,25 mg/jour (0,053 ± 0,015 0 mg/kg, 1,86 ± 0,61 mg/m2) chez ceux de 12-18 ans (n = 14). Au moment des prises de sang pour l’évaluation pharmacocinétique du sirolimus, la majorité (80 %) des enfants recevaient le sirolimus 16 heures après leur dose quotidienne de cyclosporine.
Âge |
n |
Poids corporel |
Cmax,éq |
tmax,éq |
Cmin,éq |
SSCt,éq |
Cl/Fc |
Cl/Fc |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6-11 |
8 |
27 ± 10 |
22,1 ± 8,9 |
5,88 ± 4,05 |
10,6 ± 4,3 |
356 ± 127 |
214 ± 129 |
5,4 ± 2,8 |
12-18 |
14 |
52 ± 15 |
34,5 ± 12,2 |
2,7 ± 1,5 |
14,7 ± 8,6 |
466 ± 236 |
136 ± 57 |
4,7 ± 1,9 |
a. Le sirolimus était administré avec la cyclosporine en solution orale modifiée (comme la solution orale Neoral) ou en capsules modifiées (comme les capsules de gélatine molle Neoral). b. Paramètres mesurés par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS). c. Clairance d’une dose orale, ajustée en fonction du poids corporel (kg) ou de la surface corporelle (m2). |
Le tableau 14 illustre en résumé les données obtenues chez des enfants dialysés atteints d’insuffisance rénale chronique et recevant Rapamune en solution orale.
Âge (années) |
n |
tmax (h) |
t1/2 (h) |
Cl/F/PC (mL/h/kg) |
---|---|---|---|---|
5-11 |
9 |
1,1 ± 0,5 |
71 ± 40 |
580 ± 450 |
12-18 |
11 |
0,79 ± 0,17 |
55 ± 18 |
450 ± 232 |
Personnes âgées (plus de 65 ans)
Une diminution de la Cl/F correspondant à environ 13 % par tranche de dix années de vie a été observée dans les études démographiques. Les études cliniques sur Rapamune n’ont pas réuni suffisamment de patients de plus de 65 ans pour déterminer s’ils répondent différemment des jeunes patients. Après l’administration de solution orale Rapamune, les concentrations minimales de sirolimus mesurées chez 35 transplantés rénaux de plus de 65 ans étaient similaires à celles de 822 adultes de 18 à 65 ans. De même, l’administration de comprimés Rapamune a donné des résultats similaires chez 12 transplantés rénaux de plus de 65 ans et 167 adultes de 18 à 65 ans.
Sexe
Les différences d’ordre pharmacocinétique liées au sexe sont relativement faibles. La clairance d’une dose orale de Rapamune en solution orale chez les hommes s’est révélée inférieure de 12 % à la clairance notée chez les femmes; on observait également une t1/2 sensiblement plus longue chez les hommes que chez les femmes (respectivement 72,3 et 61,3 heures). Une tendance semblable de l’effet du sexe sur la clairance d’une dose orale et la t½ du sirolimus a été observée après l’administration de comprimés Rapamune. Il n’est pas recommandé d’adapter la dose en fonction du sexe.
Origine ethnique
Dans le cadre d’essais de phase 3 (Études 1 et 2) menés auprès d’une vaste population et portant sur Rapamune et la cyclosporine (micro-émulsion, Neoral®), on n’a observé aucune différence marquée quant aux concentrations minimales moyennes de sirolimus ou aux SSC en fonction du temps chez les sujets de race noire (n = 139) ou autre (n = 724) durant les six mois suivant la transplantation, lorsque Rapamune était administré à raison de 2 mg/jour et 5 mg/jour en solution orale. De même, après l’administration de comprimés Rapamune (2 mg/jour) pendant 6 mois lors d’un essai de phase 3, les concentrations minimales moyennes de sirolimus n’étaient pas nettement différentes chez les sujets de race noire (n = 51) par rapport aux sujets d’autres races (n = 128). On dispose de peu d’information sur les sujets de race noire d’un essai de phase 3 (étude 4) qui ont pris Rapamune après le retrait de la cyclosporine. Lors d’un essai de phase 2 dont les conditions étaient semblables à celles de l’étude 4, les concentrations minimales moyennes de sirolimus à dose normalisée mesurées pendant 12 mois dans le groupe témoin (2 mg/jour de sirolimus + cyclosporine) étaient nettement plus faibles (environ 31 %) chez les sujets de race noire (n = 17) que chez les sujets d’autres races (n = 72). Dans le groupe de traitement par Rapamune (suivi de la concentration de 10-20 ng/mL) avec retrait de la cyclosporine, les concentrations minimales moyennes de sirolimus à dose normalisée mesurées pendant 12 mois étaient nettement plus faibles (environ 15 %) chez les sujets de race noire (n = 15) que chez les sujets d’autres races (n = 76).
Insuffisance hépatique
Le tableau 15 illustre la moyenne (± ÉT) des paramètres pharmacocinétiques du sirolimus suivant l’administration de sirolimus à des insuffisants hépatiques et à des sujets sains. Une dose unique de 15 mg de Rapamune en solution orale a été administrée à des sujets présentant une fonction hépatique normale ainsi qu’à des sujets présentant une dysfonction hépatique A (légère), B (modérée) ou C (sévère) selon la classification Child-Pugh (la dysfonction était primaire et non liée à une affection générale sous-jacente).
Population |
Cmax,éq a (ng/mL) |
tmax (h) |
SSC0-4 (ng•h/mL) |
Cl/F (mL/h/kg) |
---|---|---|---|---|
Sujets sains |
78,2 ± 18,3 |
0,83 ± 0,17 |
970 ± 272 |
215 ± 76 |
Insuffisants hépatiques |
77,9 ± 23,1 |
0,84 ± 0,17 |
1567 ± 616 |
144 ± 62 |
a. Paramètre mesuré par LC-MS/MS. |
Groupea |
Cmax |
tmax |
t½ |
SSC |
Cl/F (mL/h/kg) |
Véq/F |
TMS |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Sujets sains |
72,3 ± 16,6 |
0,78 ± 0,16 |
80,0 ± 5,4 |
838 ± 277 |
300 ± 66 |
34,5 ± 7,2 |
77,5 ± 6,4 |
Insuffisance hépatique sévère |
56,2 ± 23,1 |
0,82 ± 0,17 |
214,5 ± 68,9 |
2597 ± 1092 |
98,1 ± 43,8 |
29,1 ± 12,9 |
280 ± 99 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
------------------------------ Valeur-p (ANOVA) ------------------------------ |
||||||
|
0,108 |
0,652 |
0,0001 |
0,0002 |
0,0001 |
0,286 |
0,0001 |
Abréviations : ANOVA = analyse de variance; Cl/F = clairance apparente d’une dose orale; Cmax = concentration maximale; ÉT = écart type; SSC = surface sous la courbe de la concentration en fonction du temps; tmax = délai d’atteinte de la concentration maximale; t½ = demi-vie d’élimination terminale; TMS = temps moyen de séjour; Véq/F = volume apparent de distribution d’une dose orale à l’équilibre. a. Le sirolimus était administré sous forme de solution orale. |
La valeur moyenne de la SSC et de la t1/2 était plus élevée dans le groupe atteint d’insuffisance hépatique, mais la Cl/F était plus faible dans ce groupe, par rapport au groupe de sujets sains. L’absorption du sirolimus n’a pas été réduite malgré l’affection hépatique, comme en témoigne l’absence de changement de la Cmax et du tmax. La dose d’entretien initiale de Rapamune doit être réduite d’environ un tiers dans les cas d’insuffisance hépatique légère ou modérée et d’environ une moitié dans les cas d’insuffisance hépatique sévère. En présence d’insuffisance hépatique, il est recommandé de surveiller la concentration minimale de sirolimus dans le sang entier. Toutefois, des troubles hépatiques de causes variées pourraient avoir des effets différents.
Insuffisance rénale
Le médicament et ses métabolites subissent une très faible excrétion rénale (2,2 %). Les paramètres pharmacocinétiques du sirolimus sont donc très similaires dans des populations diverses dont la fonction rénale varie de normale à nulle (patients dialysés).
11 Conservation, stabilité et mise au rebut
Conserver en lieu sûr hors de la portée des enfants.
Solution orale Rapamune
Les flacons de solution orale Rapamune doivent être conservés au réfrigérateur (entre 2 et 8 oC), à l’abri de la lumière. Ne pas congeler. Rapamune est stable jusqu’à la date de péremption indiquée sur l’étiquette du contenant. Une fois ouvert, le flacon doit être conservé au réfrigérateur, et son contenu doit être utilisé durant le mois qui suit. S’il n’est pas réfrigéré, le flacon entamé peut être conservé à la température ambiante (entre 15 et 30 oC) pendant un maximum de 5 jours.
Une seringue ambrée et son capuchon sont fournis aux fins d’administration; le produit peut demeurer dans la seringue pendant au plus 24 heures à la température ambiante (maximum : 30 oC) ou au réfrigérateur (entre 2 et 8 oC). Jeter la seringue après un usage. La solution diluée doit être bue immédiatement.
Il se peut que la solution Rapamune d’un flacon devienne légèrement trouble lorsqu’elle est réfrigérée. Si c’est le cas, laisser le produit à la température ambiante et agiter doucement jusqu’à ce que la solution redevienne claire. La qualité du produit n’en est pas altérée.
Comprimés Rapamune
Les comprimés Rapamune doivent être conservés entre 15 et 30 oC. Distribuer dans un contenant opaque. Garder à l’abri de la lumière. Rapamune est stable jusqu’à la date de péremption indiquée sur l’étiquette du contenant.
12 Particularités de manipulation du produit
Comme Rapamune n’est pas absorbé par la peau, aucune précaution particulière n’est nécessaire. Toutefois, en cas de contact direct avec la peau ou une muqueuse, laver à fond avec de l’eau et du savon; rincer les yeux à l’eau claire.
Numéro de contrôle : 262058
13 septembre 2022
Communiquez avec le Service de l'innocuité des médicaments de Pfizer ou toute préoccupation concernant la qualité d'un produit de Pfizer: 1 866 723-7111.
Pour signaler un effet indésirable lié au Vaccin Contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech pour les patients qui ne font pas partie d'un essai clinique * pour ce produit, cliquez sur le lien ci-dessous pour soumettre vos informations:
Portail Web de Pfizer Dédié à l’Innocuité
* Si vous participez à un essai clinique pour ce produit, les effets indésirables doivent être signalés au coordonnateur de votre site d'étude
Vous pourriez aussi communiquer directement avec le Programme Canada Vigilance pour signaler un effet indésirable ou une préoccupation concernant la qualité d'un produit en composant le 1-866-234-2345 ou visitez www.santecanada.gc.ca/medeffet.