Veuillez voir l’encadré Mises en garde et précautions importantes au début de la PARTIE I : RENSEIGNEMENTS DESTINÉS AUX PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ.
Risque d’infections
Des cas graves d’infections d’origine bactérienne (y compris de sepsie et de pneumonie) ou d’infections fongiques invasives, virales ou causées par d’autres agents pathogènes opportunistes ont été signalés chez des patients recevant un inhibiteur du TNF. Certaines de ces infections se sont révélées fatales. Dans de nombreux cas, ces infections graves chez des patients recevant l’infliximab pour injection ont été contractées alors que les patients recevaient un traitement immunosuppresseur concomitant, ce qui, en plus de leur maladie, pouvait les prédisposer aux infections.
INFLECTRAMD ne doit pas être administré aux patients atteints d’une infection évolutive d’importance clinique, y compris la tuberculose. La prudence est de mise lorsqu’on envisage de prescrire INFLECTRAMD à des patients atteints d’une infection chronique ou ayant eu des infections à répétition. Ces patients doivent être étroitement surveillés pendant et après le traitement afin de déceler tout signe et symptôme d’infection. Toute nouvelle infection mérite une surveillance étroite. Si une infection grave se manifeste, l’arrêt du traitement par INFLECTRAMD s’impose (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Infections).
Des cas d’histoplasmose, de coccidioïdomycose, de blastomycose, de listériose, de pneumocystose et de tuberculose ont été signalés chez des patients recevant l’infliximab pour injection. Dans le cas des patients ayant résidé ou voyagé dans des régions où l’histoplasmose, la coccidioïdomycose ou la blastomycose sévit à l’état endémique, il importe de bien peser les risques en regard des avantages du traitement par INFLECTRAMD avant d’instaurer ou de poursuivre celui-ci.
Infection fongique invasive
Lorsqu’une affection systémique grave survient chez des patients traités par INFLECTRAMD, une infection fongique invasive, telle qu’aspergillose, candidose, pneumocystose, histoplasmose, coccidioïdomycose ou blastomycose, doit être soupçonnée. Ce type d’infection peut se présenter sous une forme disséminée plutôt que localisée, et le résultat du test antigène-anticorps peut être négatif chez certains patients présentant une infection évolutive. Un traitement antifongique empirique approprié doit être envisagé pendant l’établissement du diagnostic. La décision d’administrer un traitement antifongique empirique doit être prise de concert avec un médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des infections fongiques invasives et doit tenir compte à la fois du risque d’infection fongique sévère et des risques liés au traitement antifongique.
Tuberculose
Des cas de tuberculose évolutive sont survenus chez des patients recevant l’infliximab pour injection pendant ou après un traitement contre une tuberculose latente. Les patients traités par INFLECTRAMD doivent faire l’objet d’une surveillance étroite pour déceler tout signe ou symptôme de tuberculose évolutive pendant et après le traitement, y compris les patients ayant un résultat négatif au test de dépistage de la tuberculose latente. La possibilité d’une tuberculose non diagnostiquée doit être envisagée, particulièrement chez les patients qui ont immigré de pays où la prévalence de la tuberculose est élevée, chez les patients qui ont voyagé dans de tels pays et les patients qui ont été en contact étroit avec une personne atteinte de tuberculose évolutive. Avant l’instauration du traitement par INFLECTRAMD, tous les patients doivent faire l’objet d’une anamnèse rigoureuse. Certains patients ayant déjà reçu un traitement contre la forme latente ou évolutive de la tuberculose ont présenté une tuberculose évolutive au cours du traitement par l’infliximab pour injection. On doit envisager un traitement antituberculeux avant d’instaurer un traitement par INFLECTRAMD chez les patients qui ont des antécédents de tuberculose évolutive ou latente et chez qui le traitement adéquat de cette affection ne peut être confirmé. On doit également envisager un traitement antituberculeux préalable chez les patients qui présentent plusieurs facteurs de risque ou un risque très élevé d’infection par le bacille de la tuberculose, même s’ils ont obtenu un résultat négatif au test de dépistage de la tuberculose latente. La décision d’instaurer un traitement antituberculeux chez ces patients doit être prise uniquement après consultation d’un médecin spécialisé dans le traitement de la tuberculose et doit tenir compte à la fois du risque de tuberculose latente et des risques liés au traitement antituberculeux.
Infections opportunistes
Des infections opportunistes causées par des organismes bactériens, mycobactériens, fongiques invasifs, viraux ou parasites, notamment l’aspergillose, la blastomycose, la candidose, la coccidioïdomycose, l’histoplasmose, la légionellose, la listériose, la pneumocystose et la tuberculose, ont été signalées lors de traitements par des inhibiteurs du TNF, y compris l’infliximab pour injection. La forme disséminée de la maladie était plus fréquente que la forme localisée.
Administration concomitante d’un inhibiteur du TNFα et d’anakinra
Des infections graves et des neutropénies ont été observées lors d’études cliniques au cours desquelles l’anakinra et un autre agent anti-TNFα, l’étanercept, étaient administrés de façon concomitante sans qu’aucun avantage clinique supplémentaire n’ait été mis en évidence comparativement à l’administration d’étanercept seul. Étant donné la nature des manifestations indésirables observées lors de l’administration concomitante d’étanercept et d’anakinra, des effets toxiques similaires pourraient résulter de l’administration concomitante d’anakinra et d’autres agents anti-TNFα. Par conséquent, l’administration concomitante d’INFLECTRAMD et d’anakinra n’est pas recommandée.
Administration concomitante d’INFLECTRAMD et d’abatacept
Dans les études cliniques, l’administration concomitante d’agents anti-TNF et d’abatacept a été associée à un risque accru d’infections, y compris d’infections graves, sans avantage clinique supplémentaire, comparativement à l’administration d’agents anti-TNF seuls. En raison de la nature des manifestations indésirables observées lors de l’administration concomitante d’agents anti-TNF et d’abatacept, l’administration concomitante d’INFLECTRAMD et d’abatacept n’est pas recommandée.
Administration concomitante avec d’autres agents biologiques
Nous ne disposons pas de données suffisantes sur l’utilisation concomitante d’INFLECTRAMD et d’autres agents biologiques servant à traiter les mêmes affections qu’INFLECTRAMD. Il n’est donc pas recommandé d’utiliser INFLECTRAMD en concomitance avec ces agents biologiques en raison du risque accru d’infection.
Changement d’agent biologique
Quand on remplace un agent biologique par un autre, il importe de continuer à surveiller les patients, car le chevauchement des activités biologiques pourrait augmenter davantage le risque d’infection.
Carcinogenèse et mutagenèse
Affections malignes chez les enfants
Des affections malignes, parfois fatales, ont été signalées chez des enfants, des adolescents et de jeunes adultes ayant reçu un traitement par des agents anti-TNF (instauration du traitement avant ou à l’âge de 18 ans), y compris l’infliximab pour injection. Environ la moitié de ces cas étaient des lymphomes, y compris des lymphomes de Hodgkin et des lymphomes non hodgkiniens. Parmi les autres cas, on comptait diverses affections malignes, dont certaines étaient des affections malignes rares habituellement associées à une immunosuppression, et des affections malignes qui ne sont pas observées généralement chez les enfants et les adolescents. Les affections malignes sont survenues après une période médiane de 30 mois (min.-max. : de 1 à 84 mois) suivant l’administration de la première dose du traitement par les inhibiteurs du TNF. La plupart des patients recevaient des immunosuppresseurs en concomitance. Ces cas ont été signalés après la commercialisation et proviennent de diverses sources, y compris de registres et de rapports spontanés de pharmacovigilance.
Lymphome
Des lymphomes ont été rapportés chez des patients traités par des inhibiteurs du TNF, y compris l’infliximab pour injection. Au cours des essais cliniques, l’incidence des lymphomes a été plus élevée chez les patients traités par infliximab pour injection que l’incidence escomptée dans la population en général. Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et de la maladie de Crohn, notamment ceux qui présentent une maladie fortement évolutive et/ou qui sont exposés de manière chronique à des agents immunosuppresseurs, pourraient être exposés à un risque plus élevé de lymphome que la population en général (ce risque pouvant être multiplié plusieurs fois), même s’ils ne reçoivent aucun anti-TNF. On ne connaît pas le rôle que pourraient jouer les anti-TNF dans le développement d’une affection maligne.
Lymphome hépatosplénique à cellules T
Depuis la commercialisation du produit, des cas de lymphome hépatosplénique à cellules T ont été rapportés chez des patients traités par des inhibiteurs du TNF, y compris l’infliximab pour injection. Ce type de lymphome à cellules T, de survenue rare, se caractérise par une évolution très rapide et une issue habituellement fatale. Presque tous ces patients avaient reçu un traitement par de l’azathioprine ou de la 6-mercaptopurine en concomitance avec ou juste avant un inhibiteur du TNF. La grande majorité des cas observés lors d’un traitement par l’infliximab pour injection sont survenus chez des patients atteints de la maladie de Crohn ou de colite ulcéreuse et la plupart d’entre eux ont été rapportés chez des adolescents ou de jeunes adultes de sexe masculin. Des cas de lymphome hépatosplénique à cellules T ont également été signalés chez des patients atteints de la maladie de Crohn et de colite ulcéreuse qui prenaient de l’azathioprine ou de la 6-mercaptopurine, mais qui n’étaient pas traités par l’infliximab pour injection. Avant d’instaurer ou de poursuivre un traitement par INFLECTRAMD chez un patient qui reçoit un immunosuppresseur tel que l’azathioprine ou la 6‑mercaptopurine, il faut évaluer avec soin le besoin de poursuivre le traitement immunosuppresseur en fonction des risques potentiels liés au traitement concomitant. Le lien de causalité entre le lymphome hépatosplénique à cellules T et le traitement par l’infliximab pour injection demeure incertain.
Leucémie
Depuis la commercialisation du produit, des cas de leucémie aiguë et chronique associés à l’utilisation d’un inhibiteur du TNF ont été signalés chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et d’affections faisant l’objet d’autres indications. Même en l’absence de traitement aux inhibiteurs du TNF, les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde pourraient présenter un risque plus élevé (environ 2 fois plus élevé) d’être atteints d’une leucémie que la population en général.
Affections malignes autres qu’un lymphome
Dans le volet comparatif d’essais cliniques portant sur certains inhibiteurs du TNF, y compris l’infliximab pour injection, on a observé un plus grand nombre de cas d’affections malignes (autres que le lymphome et que le cancer de la peau [à l’exception des mélanomes]) chez les patients recevant ces anti-TNF que chez les sujets témoins (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Affections malignes/Troubles lymphoprolifératifs). Le taux d’affections malignes autres qu’un lymphome parmi les patients traités par l’infliximab pour injection était semblable à celui escompté dans la population en général, alors qu’il était plus bas que prévu chez les sujets témoins.
Lors d’un essai clinique exploratoire évaluant l’utilisation de l’infliximab pour injection chez des patients atteints d’une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) modérée ou sévère, on a observé un plus grand nombre d’affections malignes chez les patients qui ont reçu l’infliximab pour injection que chez les sujets témoins. Tous ces patients avaient des antécédents de tabagisme lourd.
Cancer du col de l’utérus
Une étude de cohorte rétrospective de population utilisant les données des registres de santé nationaux suédois a montré une augmentation de l’incidence des cancers du col de l’utérus chez les femmes atteintes de polyarthrite rhumatoïde traitées avec de l’infliximab pour injection par comparaison avec des patientes n’ayant jamais été traitées par des produits biologiques ou avec la population générale, y compris des patientes âgées de plus de 60 ans. Une relation de causalité entre l’infliximab pour injection et le cancer du col de l’utérus ne peut pas être exclue. Un dépistage périodique doit continuer à être effectué chez les femmes traitées par INFLECTRAMD, y compris celles âgées de plus de 60 ans.
Cancers de la peau
Des cas de mélanome et de carcinome à cellules de Merkel ont été signalés chez des patients traités par des inhibiteurs du TNF, y compris l’infliximab pour injection (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Effets indésirables observés dans le cadre de la pharmacovigilance après commercialisation). Un examen de la peau à intervalles réguliers est recommandé pour tous les patients, notamment ceux qui présentent des facteurs de risque de cancer cutané.
Les patients atteints de psoriasis doivent faire l’objet d’une surveillance visant à déceler tout cancer de la peau à l’exception des mélanomes, notamment les patients ayant fait l’objet d’un traitement prolongé par photothérapie. Au cours de la phase d’entretien des essais cliniques sur l’infliximab pour injection, les cas de cancer de la peau à l’exception des mélanomes étaient plus fréquents chez les patients ayant déjà été traités par photothérapie (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Affections malignes/Troubles lymphoprolifératifs).
On ignore si le traitement anti-TNF joue un rôle dans le développement d’affections malignes. On doit user de prudence avant de prescrire un traitement anti-TNF à des patients ayant des antécédents d’affections malignes ou avant de poursuivre un tel traitement chez les patients qui développent une affection maligne (voir EFFETS INDÉSIRABLES – Affections malignes/Troubles lymphoprolifératifs).
Aucune étude à long terme permettant d’évaluer le potentiel carcinogène de l’infliximab pour injection chez l’animal n’a été effectuée. On n’a pas observé d’effet clastogène lors de l’épreuve du micronoyau réalisée in vivo chez la souris ni d’effet mutagène lors du test d’Ames réalisé au moyen de Salmonella et d’Escherichia coli. Une analyse effectuée au moyen de lymphocytes humains n’a mis en lumière aucune aberration chromosomique. Des études de tumorogénicité réalisées chez des souris présentant une carence en TNFα ont révélé que la fréquence de tumeurs n’augmentait pas lorsque les animaux étaient exposés à des substances reconnues pour leur effet d’induction et/ou d’activation des tumeurs.
Appareil cardiovasculaire
Des doses supérieures à 5 mg/kg ne doivent pas être administrées aux patients atteints d’insuffisance cardiaque congestive (ICC). INFLECTRAMD doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque légère (classe I/II de la NYHA). L’état des patients doit être étroitement surveillé, et le traitement par INFLECTRAMD ne doit pas être poursuivi en cas d’apparition de symptômes d’insuffisance cardiaque ou d’aggravation de tels symptômes (voir CONTRE-INDICATIONS et EFFETS INDÉSIRABLES, Insuffisance cardiaque congestive).
Les résultats d’une étude à répartition aléatoire évaluant l’utilisation de l’infliximab pour injection chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque (de classe III/IV selon la NYHA) semblait indiquer un taux de mortalité plus élevé chez les patients ayant reçu un traitement par l’infliximab pour injection à la dose de 10 mg/kg et un taux plus élevé de manifestations cardiovasculaires indésirables chez les patients ayant reçu un traitement par l’infliximab pour injection aux doses de 5 et de 10 mg/kg.
Système hématopoïétique/Sang
Des cas de pancytopénie, de leucopénie, de neutropénie et de thrombocytopénie ont été signalés chez des patients recevant un traitement par des inhibiteurs du TNF, y compris l’infliximab pour injection. On doit faire preuve de prudence quand des patients sous INFLECTRAMD ont des antécédents de cytopénies importantes ou présentent de telles affections. Tous les patients doivent être informés de la nécessité de consulter immédiatement un médecin en cas d’apparition de signes ou de symptômes évoquant une dyscrasie sanguine (p. ex., fièvre persistante, ecchymoses, saignements, pâleur). Si d’importantes anomalies hématologiques sont confirmées, l’arrêt du traitement par INFLECTRAMD doit être envisagé.
Fonctions hépatique, biliaire et pancréatique
Les données de pharmacovigilance sur l’infliximab pour injection font état de cas de jaunisse et d’hépatite non infectieuse dont certains avec des caractéristiques d’hépatite auto-immune. Quelques cas isolés d’insuffisance hépatique s’étant soldés par une transplantation du foie ou un décès se sont également produits. Aucun lien de cause à effet n’a été établi entre ces manifestations et l’utilisation de l’infliximab pour injection. Les patients qui manifestent des signes ou des symptômes de dysfonctionnement hépatique doivent être examinés afin de déterminer s’il y a ou non une atteinte hépatique. En présence d’une jaunisse et/ou d’une hausse des taux d’ALT correspondant à au moins 5 fois la limite supérieure normale, le traitement par INFLECTRAMD doit être immédiatement interrompu et un examen plus approfondi des signes anormaux doit être mené. Comme cela a été le cas avec d’autres agents immunosuppresseurs, on a observé des cas, quoique très rares, de réactivation du virus de l’hépatite B chez certains patients traités par l’infliximab pour injection qui étaient des porteurs chroniques de ce virus (séropositifs au test de détection de l’antigène de surface). Un dépistage du virus de l’hépatite B (VHB) doit être effectué avant d’instaurer un traitement par des immunosuppresseurs, y compris INFLECTRAMD. Chez les patients séropositifs pour l’antigène de surface du VHB, la consultation d’un médecin possédant des compétences dans le traitement de l’hépatite B est recommandée. Les patients qui sont des porteurs chroniques du VHB doivent être correctement évalués avant l’instauration du traitement par INFLECTRAMD et surveillés de près pendant le traitement ainsi que pendant plusieurs mois après la fin du traitement.
Système immunitaire
Afin de réduire au minimum l’incidence de réactions d’hypersensibilité, y compris les réactions liées à la perfusion et les réactions évoquant la maladie sérique, INFLECTRAMD doit être administré comme traitement d’entretien régulier après un traitement d’induction aux semaines 0, 2 et 6 (voir POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
Réactions d’hypersensibilité
L’utilisation de l’infliximab pour injection a été associée à des réactions d’hypersensibilité pouvant survenir à divers moments. Ces réactions, notamment l’urticaire, la dyspnée et/ou le bronchospasme, l’œdème laryngé et l’hypotension, sont survenues pendant la perfusion d’infliximab pour injection ou au cours des 2 heures qui ont suivi. Dans certains cas cependant, des réactions évoquant la maladie sérique ont été observées de 3 à 12 jours après la perfusion chez des patients atteints de la maladie de Crohn et de polyarthrite rhumatoïde qui avaient repris un traitement par l’infliximab pour injection après une longue interruption. Les symptômes associés à ces réactions comprennent la fièvre, les éruptions cutanées, les céphalées, les maux de gorge, les myalgies, les polyarthralgies, l’œdème du visage et des mains et/ou la dysphagie. Ces réactions ont été associées à une hausse marquée des titres d’anticorps dirigés contre l’infliximab, à une baisse des concentrations sériques de l’infliximab sous le seuil minimal de détection et à une perte d’efficacité possible du médicament. Le traitement par INFLECTRAMD doit être interrompu en présence d’une réaction sévère. Par ailleurs, on doit avoir à sa disposition des médicaments adéquats pour traiter immédiatement des réactions d’hypersensibilité éventuelles (par exemple, de l’acétaminophène, des antihistaminiques, des corticostéroïdes et/ou de l’épinéphrine) (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Réactions liées à la perfusion).
Au cours des essais cliniques, l’infliximab pour injection a parfois été réadministré dans les 14 semaines suivant la dernière perfusion. Le risque de réaction d’hypersensibilité retardée à la suite de la réadministration du médicament après une période de 15 semaines à 2 ans sans administration n’a pas été déterminé avec exactitude (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Réactions liées à la perfusion, Réactions d’hypersensibilité retardées / Réactions consécutives à la réadministration de l’infliximab pour injection).
Réactions liées à la perfusion consécutives à la réadministration de l’infliximab pour injection
Dans un essai clinique sur la polyarthrite rhumatoïde, durant lequel des sujets recevaient une faible dose de méthotrexate, et, dans un essai clinique sur le psoriasis, un traitement d’induction consistant en l’administration de trois doses d’infliximab pour injection après une période sans traitement a entraîné une incidence plus élevée de réactions graves et sévères liées à la perfusion au cours de la phase de réinduction que ce qui avait été signalé lors d’essais sur la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis et la maladie de Crohn durant lesquels une période sans traitement était suivie d’un traitement d’entretien régulier sans phase de réinduction. La plupart de ces réactions sont survenues au cours de la deuxième perfusion de réinduction à la semaine 2. Les réactions graves liées à la perfusion comprenaient, entre autres, les réactions suivantes : anaphylaxie, urticaire, œdème facial; frissons et démangeaisons. Après une période sans traitement, il n’est donc pas recommandé de réadministrer un traitement par l’infliximab pour injection avec une phase de réinduction (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Réactions liées à la perfusion, Réactions liées à la perfusion consécutives à la réadministration de l’infliximab pour injection).
Le programme d’aide aux patients sous INFLECTRA (PfizerFlexMC) a été établi afin de faciliter l’administration d’INFLECTRAMD. Les cliniques du programme d’aide aux patients sous INFLECTRA (PfizerFlexMC) sont composées de professionnels de la santé qualifiés et formés spécialement dans l’administration des perfusions d’INFLECTRAMD et sont disponibles partout au Canada. Pour obtenir des renseignements sur le programme d’aide aux patients sous INFLECTRA (PfizerFlexMC), veuillez composer le 1-8559353539.
Auto-immunité
Le traitement par l’infliximab pour injection peut entraîner la formation d’auto-anticorps et l’apparition d’un syndrome pseudolupique. Si un patient présente des symptômes évoquant un tel syndrome à la suite d’un traitement par l’infliximab pour injection, ce traitement doit être interrompu (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Auto-anticorps/Syndrome pseudolupique).
Immunogénicité
Le traitement par l’infliximab pour injection peut être associé à la formation d’anticorps dirigés contre l’infliximab (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Réactions d’hypersensibilité). Le résultat du test de détection des anticorps était positif chez environ 10 % des patients. La majorité d’entre eux présentaient un titre d’anticorps peu élevé.
Dans une étude de phase III sur la maladie de Crohn (SONIC) menée auprès de patients qui n’avaient jamais pris d’immunomodulateurs auparavant, l’apparition d’anticorps a été notée à la semaine 30 chez 14 % des patients qui recevaient de l’infliximab pour injection en monothérapie et chez 1 % de ceux qui recevaient de l’infliximab pour injection en association avec de l’azathioprine (AZA). Au cours des 50 premières semaines, des anticorps dirigés contre l’infliximab sont apparus respectivement chez 19 % et 2,5 % des patients. Parmi les 20 patients recevant l’infliximab pour injection en monothérapie qui sont devenus porteurs de ces anticorps au cours des 50 premières semaines, 10 ont présenté une réaction à la perfusion, dont l’une a été jugée grave. Aucun des 3 patients recevant de l’infliximab pour injection en association avec de l’AZA qui sont devenus porteurs de ces anticorps n’a présenté de réaction à la perfusion.
Par comparaison aux patients qui n’étaient pas porteurs d’anticorps, les patients qui présentaient ces anticorps avaient une probabilité plus forte de présenter des taux de clairance plus élevés, de moins bien répondre au traitement et d’avoir une réaction liée à la perfusion (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Réactions liées à la perfusion). Le taux de formation d’anticorps était plus faible chez les adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde, de la maladie de Crohn et de rhumatisme psoriasique qui recevaient des immunosuppresseurs tels que la 6‑mercaptopurine (6-MP), l’azathioprine (AZA) ou le méthotrexate (MTX). Toutefois, chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde juvénile, le pourcentage de patients devenus porteurs d’anticorps anti-infliximab était élevé dans le groupe traité par 3 mg/kg d’infliximab pour injection en association avec du MTX (voir Effets indésirables chez les enfants, Polyarthrite rhumatoïde juvénile).
À la suite de perfusions répétées d’infliximab pour injection, les concentrations sériques d’infliximab étaient plus élevées chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde qui recevaient du MTX en concomitance. Lors des 2 études de phase III sur le psoriasis (EXPRESS et EXPRESS II), l’infliximab pour injection a été administré comme traitement d’induction, puis comme traitement d’entretien, sans traitement concomitant par un immunosuppresseur. Au cours de ces études, environ 26,5 à 35,8 % des patients ayant reçu 5 mg/kg comme traitement d’entretien toutes les 8 semaines pendant 1 an ont développé des anticorps. Ces pourcentages étaient plus élevés (jusqu’à 1,4 fois plus élevés) avec les autres schémas thérapeutiques (3 mg/kg toutes les 8 semaines, 3 mg/kg au besoin et 5 mg/kg au besoin). Malgré l’augmentation du taux de synthèse des anticorps, les taux de réactions liées à la perfusion observés au cours des 2 études de phase III (EXPRESS et EXPRESS II) chez les patients recevant une dose de 5 mg/kg en traitement d’induction suivie d’un traitement d’entretien toutes les 8 semaines pendant 1 an (14,1 % et 23,0 %, respectivement) et les taux de réactions graves liées à la perfusion (< 1 %) étaient similaires à ceux observés dans d’autres effectifs d’étude. Lors de l’étude de phase III portant sur le rhumatisme psoriasique (IMPACT 2), au cours de laquelle les patients ont reçu une dose de 5 mg/kg d’infliximab pour injection avec ou sans MTX, 15,4 % des patients ont développé des anticorps anti-infliximab.
Les analyses d’immunogénicité sont généralement propres à chaque produit. La comparaison entre les taux d’anticorps anti-infliximab pour injection et les taux d’anticorps observés avec d’autres produits ou la comparaison de l’incidence des anticorps dans différents tests sans validation croisée n’est pas pertinente.
Vaccination
Avant d’instaurer un traitement par INFLECTRAMD, il est recommandé de mettre à jour, dans la mesure du possible, la vaccination de tous les patients, conformément au calendrier de vaccination en vigueur.
Vaccins vivants/Agents infectieux thérapeutiques
Nous disposons de données limitées sur la réponse à la vaccination par vaccins vivants et sur les infections consécutives à l’administration de vaccins renfermant des agents vivants chez les patients recevant un traitement anti-TNF. L’utilisation de vaccins vivants peut entraîner des infections cliniques, y compris des infections disséminées. Il est déconseillé d’administrer des vaccins vivants en concomitance avec INFLECTRAMD.
Un cas mortel d’infection disséminée par le bacille de Calmette et Guérin (BCG) a été signalé chez un nourrisson ayant reçu le vaccin BCG après exposition in uteroà l’infliximab pour injection. Il est recommandé d’attendre au moins six mois après la naissance avant l’administration de vaccins vivants chez les nourrissons exposés in uteroà l’infliximab pour injection (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Populations particulières, Femmes enceintes).
D’autres utilisations d’agents infectieux thérapeutiques, tels que des bactéries vivantes atténuées (par exemple, l’instillation intravésicale de BCG pour le traitement du cancer), peuvent entraîner des infections cliniques, y compris des infections disséminées. Il est déconseillé d’administrer ce type d’agents en concomitance avec INFLECTRAMD.
Vaccins non vivants
Dans un sous-groupe de patients de l’étude ASPIRE, les pourcentages de patients dont le titre d’anticorps mesuré après l’administration d’un vaccin polyvalent antipneumococcique avait doublé étaient similaires dans chaque groupe de traitement, ce qui indique que l’infliximab pour injection n’a pas eu d’effet sur la réponse immunitaire humorale indépendante des lymphocytes T.
Système nerveux
L’infliximab pour injection, tout comme d’autres inhibiteurs du TNF, a été associé à des crises épileptiques et à l’apparition ou à l’exacerbation de symptômes cliniques et/ou de manifestations radiologiques de troubles de démyélinisation du système nerveux central, y compris la sclérose en plaques et la névrite optique, et de troubles de démyélinisation du système nerveux périphérique y compris le syndrome de Guillain-Barré. Les prescripteurs doivent user de prudence lorsqu’ils envisagent d’utiliser INFLECTRAMD chez des patients atteints de tels troubles neurologiques et doivent cesser le traitement si ces troubles se manifestent.
Les médecins doivent informer les patients de l’existence d’une notice incluse dans l’emballage avec des renseignements destinés au patient, leur transmettre les renseignements qu’elle contient et s’assurer qu’ils sont bien compris.
Considérations périopératoires
Nous ne disposons que de données limitées sur l’innocuité du traitement par l’infliximab pour injection chez les patients qui ont subi des interventions chirurgicales, y compris une arthroplastie. La longue demi-vie de l’infliximab doit être prise en compte si une intervention chirurgicale est envisagée. Un patient qui doit avoir recours à une chirurgie alors qu’il reçoit un traitement par INFLECTRAMD doit faire l’objet d’une surveillance étroite visant à déceler la présence d’infections, et des mesures appropriées doivent être prises, le cas échéant.
Santé sexuelle/Reproduction
On ignore si l’infliximab pour injection peut altérer la fertilité chez l’humain. Aucune altération de la fertilité n’a été relevée lors d’une étude de toxicité sur la fertilité et la reproduction en général, réalisée chez la souris et utilisant un anticorps analogue qui inhibe de façon sélective l’activité fonctionnelle du TNFα murin.
Conduite automobile et utilisation de machinerie
INFLECTRAMD pourrait influer légèrement sur la capacité à conduire et à utiliser des machines. L’administration d’INFLECTRAMD pourrait entraîner des étourdissements.
Populations particulières
Femmes enceintes
Comme l’infliximab pour injection n’interagit pas de façon croisée avec le TNFα des espèces autres que les humains et les chimpanzés, aucune étude sur la reproduction animale n’a été effectuée avec l’infliximab pour injection. On n’a noté aucun signe de toxicité maternelle, d’embryotoxicité ou de tératogénicité lors d’une étude de toxicité sur le développement réalisée chez la souris et utilisant un anticorps analogue qui inhibe de façon sélective l’activité fonctionnelle du TNFα murin. Des doses de 10 à 15 mg/kg ont permis d’obtenir une efficacité pharmacologique maximale dans le cadre d’études de pharmacodynamie portant sur des modèles animaux et utilisant un anticorps analogue anti-TNF. Aucun effet indésirable n’a été observé à la suite de l’administration de doses pouvant atteindre 40 mg/kg dans des études sur la reproduction animale. On ignore si INFLECTRAMD peut nuire au fœtus lorsqu’il est administré à une femme enceinte ou s’il peut altérer la capacité de reproduction. INFLECTRAMD ne devrait être administré à une femme enceinte que s’il est jugé indispensable.
Comme tout autre IgG, l’infliximab traverse la barrière placentaire. L’infliximab pour injection a été retrouvé dans le sérum de nourrissons jusqu’à l’âge de 6 mois après la naissance. À la suite d’une exposition in utero à l’infliximab pour injection, les nourrissons peuvent présenter un risque accru d’infection, y compris des infections disséminées pouvant se révéler mortelles (voir MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Vaccins vivants/Agents infectieux thérapeutiques et Vaccins non vivants).
Les femmes en mesure de procréer doivent utiliser une méthode de contraception adéquate pour ne pas devenir enceintes et continuer la contraception pendant au moins six mois après le dernier traitement par INFLECTRAMD.
Femmes qui allaitent
On ignore si l’infliximab pour injection est excrété dans le lait maternel humain et, le cas échéant, s’il est absorbé de manière systémique après ingestion. Étant donné que les immunoglobulines sont excrétées dans le lait maternel humain et compte tenu du risque d’effets indésirables lié à l’infliximab pour injection chez les enfants allaités, l’allaitement n’est pas recommandé au cours du traitement et pendant 6 mois après la dernière dose d’INFLECTRAMD. Il faut décider de cesser l’allaitement ou d’arrêter le traitement, en fonction de l’importance du médicament pour l’état de santé de la mère.
Enfants (6-17 ans)
INFLECTRAMD est indiqué pour la réduction des signes et des symptômes, ainsi que pour l’induction et le maintien de la rémission clinique chez les enfants atteints de maladie Crohn évolutive modérée ou sévère qui ont obtenu une réponse insuffisante à un traitement standard. INFLECTRAMD est également indiqué pour la réduction des signes et des symptômes, l’induction et le maintien de la rémission clinique et l’induction de la cicatrisation de la muqueuse, chez les enfants atteints de colite ulcéreuse évolutive modérée ou sévère qui ont obtenu une réponse insuffisante à un traitement standard (c.‑à‑d. aminosalicylés et/ou corticostéroïdes et/ou immunosuppresseurs). En général, les manifestations indésirables observées chez les enfants atteints de la maladie de Crohn ou de colite ulcéreuse qui recevaient de l’infliximab pour injection étaient semblables à celles observées chez les patients adultes atteints respectivement des mêmes maladies. Il est important de noter qu’au cours de l’essai REACH, tous les patients devaient recevoir une dose stable de 6-MP, d’AZA ou de MTX (voir INDICATIONS, Enfants; EFFETS INDÉSIRABLES, Effets indésirables chez les enfants, Maladie de Crohn, Effets indésirables chez les enfants, Colite ulcéreuse, POSOLOGIE ET ADMINISTRATION et ESSAIS CLINIQUES – MÉDICAMENT BIOLOGIQUE DE RÉFÉRENCE; pour de plus amples renseignements concernant le traitement des enfants, voir aussi MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Immunogénicité, Vaccins vivants/Agents infectieux thérapeutiques et Vaccins non vivants, et MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE, Pharmacocinétique, Populations particulières).
L’innocuité et l’efficacité de l’infliximab pour injection n’ont pas été établies chez les enfants de moins de 9 ans atteints de la maladie de Crohn, de même que chez les enfants de moins de 6 ans atteints de colite ulcéreuse. L’innocuité et l’efficacité de l’infliximab pour injection chez les enfants atteints de psoriasis en plaques, de rhumatisme psoriasique, de spondylarthrite ankylosante ou de polyarthrite rhumatoïde juvénile n’ont pas été établies.
Personnes âgées (65 ans et plus)
Dans les essais cliniques portant sur la polyarthrite rhumatoïde (ATTRACT) et ceux sur le psoriasis en plaques, aucune différence globale n’a été observée en matière d’efficacité ou d’innocuité, entre, d’une part, les 181 participants atteints de polyarthrite rhumatoïde et les 75 patients atteints de psoriasis en plaques, tous âgés de 65 ans ou plus et, d’autre part, les sujets plus jeunes. Toutefois, la fréquence des manifestations indésirables graves a été plus élevée chez les sujets de 65 ans ou plus, tant dans les groupes traités par l’infliximab pour injection que dans les groupes témoins. La durée moyenne du traitement par l’infliximab pour injection chez ces patients (154) était d’environ 50 semaines. La population des études cliniques portant sur l’utilisation de l’infliximab pour injection contre la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse, la spondylarthrite ankylosante et le rhumatisme psoriasique ne comptait pas assez de personnes de 65 ans et plus pour permettre aux investigateurs de déterminer si leur réponse au traitement différait de celle des sujets âgés de 18 à 64 ans. L’incidence des infections est plus élevée dans la population âgée en général. De plus, l’incidence des infections graves chez les sujets de 65 ans et plus traités par l’infliximab pour injection était supérieure à celle observée chez les sujets de moins de 65 ans; par conséquent, la prudence s’impose lors du traitement des patients âgés (voir EFFETS INDÉSIRABLES, Infections).