4.1 Considérations posologiques
- Il faut toujours prescrire ATIVAN à la dose efficace la plus faible et pendant la plus brève durée possible.
- L’arrêt brusque d’un traitement par ATIVAN ou la réduction rapide de la dose de ce médicament peuvent occasionner des signes et des symptômes de sevrage ou un phénomène de rebond (voir 3 ENCADRÉ SUR LES MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS IMPORTANTES, Sevrage; et 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Dépendance et tolérance). Même si le traitement a été de courte durée, il faut éviter d’y mettre fin brusquement et procéder plutôt par réduction graduelle de la posologie sous surveillance étroite. Les symptômes de retrait (p.ex., insomnie de rebond) peuvent se manifester à la suite de l’arrêt d’un traitement d’aussi peu qu’une semaine aux doses recommandées.
- La diminution de la dose doit être adaptée pour chaque patient. Il faut accorder une attention particulière aux patients ayant des antécédents de convulsions.
- Si un patient éprouve des signes et des symptômes de sevrage, il y a lieu d’envisager le report de la diminution graduelle de la dose ou de remonter la dose de benzodiazépine au palier précédent avant de procéder à la réduction progressive de la dose.
Les symptômes signalés après l’arrêt des benzodiazépines comprennent: céphalées, anxiété, tension, dépression, insomnie, agitation, confusion, irritabilité, transpiration, phénomène de rebond, dysphorie, étourdissements, déréalisation, dépersonnalisation, hyperacousie, engourdissement ou picotement des extrémités, hypersensibilité à la lumière, au bruit et au contact physique ou aux changements perceptifs, mouvements involontaires, nausées, vomissements, diarrhée, perte d’appétit, hallucinations, délire, convulsions, tremblements, crampes abdominales et musculaires, myalgie, agitation, palpitations, tachycardie, crises de panique, vertige, hyperréflexie, perte de la mémoire à court terme et hyperthermie. Les convulsions peuvent être plus fréquentes chez les patients atteints de troubles convulsifs préexistants et chez ceux qui prennent d’autres médicaments abaissant le seuil convulsif, comme les antidépresseurs.
Maladie rénale ou hépatique
La dose d’ATIVAN doit être adaptée chez les patients atteints d’une maladie hépatique ou rénale légère à modérée. Les patients devant suivre un traitement prolongé par ATIVAN doivent faire périodiquement l’objet d’hémogrammes et d’épreuves d’exploration fonctionnelle hépatique.
Lorsque le lorazépam est utilisé chez des patients souffrant de maladie hépatique ou rénale légère à modérée, il faut envisager la dose efficace la plus faible, car l’effet médicamenteux peut être prolongé (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Fonction rénale).
Personnes âgées
Chez les personnes âgées ou affaiblies, il faut réduire la dose initiale d’environ 50% et ajuster la posologie en fonction des besoins et de la tolérance du patient. Les personnes âgées peuvent être plus sensibles aux effets des benzodiazépines (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Chutes et fractures). L’utilisation prolongée d’ATIVAN doit être évitée chez les personnes âgées. Une intensification de la surveillance est recommandée (voir 7.1.4 Personnes âgées).
4.2 Posologie recommandée et ajustement posologique
La posologie d’ATIVAN (lorazépam) et la durée du traitement doivent être individualisées et graduellement adaptées avec soin, afin d’éviter une sédation excessive ou des perturbations mentales ou motrices.
Comme avec tout autre sédatif anxiolytique, des traitements de courte durée doivent être de règle pour le soulagement symptomatique de l’anxiété incapacitante chez les patients psychonévrotiques, et le premier traitement ne doit pas durer plus d’une semaine sans réévaluer la nécessité d’une prolongation limitée. Au début, on ne doit fournir au patient qu’une provision du médicament pour une semaine, sans permettre le renouvellement systématique de l’ordonnance. Les ordonnances ultérieures, quand elles sont nécessaires, doivent se limiter à de courtes périodes de traitement.
Comme le risque de dépendance peut augmenter avec la dose et la durée du traitement, prescrire la plus petite dose efficace, le moins longtemps possible, et réévaluer fréquemment la nécessité de poursuivre le traitement.
Après un emploi prolongé, l’arrêt brusque de la prise de lorazépam ou la diminution rapide de la dose peuvent provoquer des symptômes de sevrage susceptibles de mettre la vie du patient en danger et/ou un phénomène de rebond; il faut donc réduire la dose ou abandonner le traitement progressivement (voir 3 ENCADRÉ SUR LES MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS IMPORTANTES, Sevrage; et 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Dépendance et tolérance).
Anxiété généralisée: La posologie initiale recommandée pour les adultes, par voie orale, est de 2mg par jour divisés en prises de 0,5mg, 0,5mg et 1mg ou de 1mg et 1mg. La posologie quotidienne doit être soigneusement augmentée ou diminuée de 0,5mg, selon la réaction du patient et sa tolérance au produit. La posologie habituelle est de 2 à 3mg par jour. Cependant, la posologie optimale peut varier de 1 à mg par jour chez certains patients. Il est habituellement déconseillé de dépasser la dose de 6mg par jour.
Chez les personnes âgées ou affaiblies, la posologie quotidienne initiale ne doit pas dépasser 0,5mg et elle doit être graduellement adaptée avec soin selon la tolérance de chaque patient au produit et sa réponse au traitement.
Anxiété excessive avant les interventions chirurgicales: Adultes: La dose habituelle est de 0,05mg/kg jusqu’au maximum de 4mg au total, administrée par voie sublinguale 1 à 2 heures avant l’intervention. Comme pour toute prémédication, la dose doit être individualisée. En général, il faut réduire les doses d’autres dépresseurs du système nerveux central (SNC).
Santé Canada n’a pas autorisé d’indication chez les enfants.
4.4 Administration
Placé sous la langue, le comprimé sublingual se dissout en 20 secondes environ. Pour permettre un temps d’absorption suffisant, le patient doit s’abstenir d’avaler pendant au moins deux minutes.
4.5 Dose omise
Les patients qui oublient de prendre une dose doivent communiquer avec leur professionnel de la santé pour obtenir des directives.