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ALDACTONE (spironolactone)
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ALDACTONE Liens rapides
1 Indications
ALDACTONE (spironolactone) est indiqué pour les affections suivantes :
- L’hyperaldostéronisme primitif
ALDACTONE (spironolactone) est un agent utile dans le diagnostic de l’hyperaldostéronisme primitif. En présence d’alcalose hypokaliémique et d’hypertension, on doit envisager le diagnostic d’hyperaldostéronisme primitif si la tension artérielle et les électrolytes du sérum se normalisent après le traitement par ALDACTONE.
- Les troubles œdémateux
- l’insuffisance cardiaque :
ALDACTONE est utile dans le traitement de l’œdème et de la rétention sodée liés à l’insuffisance cardiaque chez les patients qui ne répondent que partiellement aux autres mesures thérapeutiques ou qui ne les tolèrent pas. ALDACTONE peut être administré seul ou en association avec des agents thiazidiques. Il est indiqué chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque et soumis à un traitement digitalique, quand on juge que les autres traitements ne conviennent pas.
- la cirrhose du foie accompagnée d’œdème et/ou d’ascite :
Les taux d’aldostérone peuvent être exceptionnellement élevés dans ces cas. ALDACTONE est indiqué dans le traitement d’entretien, en association avec le repos au lit et la restriction de l’apport hydrosodé.
- le syndrome néphrotique :
ALDACTONE est utile pour provoquer la diurèse chez les patients qui ne répondent pas au traitement glucocorticoïde (pour le syndrome néphrotique) ni aux autres traitements diurétiques. On n’a toutefois pas établi qu’ALDACTONE altère le processus pathologique sous‑jacent.
- l’insuffisance cardiaque :
- L’hypertension essentielle
ALDACTONE est indiqué, habituellement en association avec d’autres agents, chez les patients qui ne peuvent pas être traités de façon adéquate avec d’autres agents ou quand on juge que les autres agents ne conviennent pas. Administré seul, ALDACTONE a un effet antihypertensif léger à modéré.
- L’hypokaliémie
ALDACTONE est utile dans le traitement préopératoire de patients atteints d’hyperaldostéronisme primitif ainsi que dans le traitement d’entretien des patients qui ne sont pas de bons candidats pour l’intervention chirurgicale ou qui la refusent.
ALDACTONE est indiqué dans le traitement de l’hypokaliémie, quand on juge que les autres mesures ne conviennent ou ne suffisent pas. Il est également indiqué dans la prophylaxie de l’hypokaliémie chez les patients recevant de la digitaline, quand on juge que les autres mesures ne conviennent ou ne suffisent pas.
1.1 Enfants (< 18 ans) :
D’après les données soumises à Santé Canada et examinées par l’organisme, l’innocuité et l’efficacité d’ALDACTONE n’ont pas été établies chez les enfants. Par conséquent, Santé Canada n’a pas autorisé d’indication pour cette population.
1.2 Personnes âgées :
Les données tirées des études cliniques et l’expérience acquise auprès des personnes âgées laissent croire que l’innocuité et l’efficacité du médicament varient selon l’âge.
2 Contre-indications
ALDACTONE est contre-indiqué :
en cas d’hypersensibilité à la spironolactone ou à l’un des ingrédients du produit. Pour obtenir la liste complète, veuillez consulter la rubrique 6 FORMES PHARMACEUTIQUES, TENEURS, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT.
en présence d’anurie.
en présence de la maladie d’Addison.
en présence d’insuffisance rénale aiguë ou d’un dysfonctionnement rénal important (débit de filtration glomérulaire [DFG] < 30 mL/min/1,73 m2).
chez les patients atteints d’hyperkaliémie.
chez la femme enceinte (voir 7.1.2 Femmes enceintes).
chez la femme qui allaite (voir 7.1.2 Femmes qui allaitent).
en association avec l’éplérénone (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Système sanguin et lymphatique, a) Hyperkaliémie et 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
en association avec l’héparine ou l’héparine de bas poids moléculaire (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Système sanguin et lymphatique, Équilibre électrolytique, a) Hyperkaliémie et 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
3 Encadré sur les mises en garde et précautions importantes
Mises en garde et précautions importantes
Évitez les suppléments de potassium, les substituts de sel et les aliments riches en potassium (comme les bananes, les pruneaux, les raisins secs et le jus d’orange).
Suivez bien les directives de votre médecin en ce qui concerne l’adoption d’une alimentation hyposodée (à faible teneur en sel) et d’un programme d’exercices quotidiens.
4 Posologie et administration
4.2 Posologie recommandée et ajustement posologique
- Diagnostic et traitement de l’hyperaldostéronisme primitif
- Troubles œdémateux liés à l’insuffisance cardiaque, à la cirrhose et au syndrome néphrotique
- Hypertension essentielle
- Hypokaliémie
Comme mesure diagnostique initiale permettant d’obtenir un diagnostic de présomption d’hyperaldostéronisme primitif chez les patients dont le régime alimentaire est normal.
Épreuve longue : Administrer ALDACTONE à une posologie quotidienne de 400 mg pendant 3 à 4 semaines. La normalisation de l’hypokaliémie et de la tension artérielle suggère un diagnostic de présomption d’hyperaldostéronisme primitif.
Épreuve courte : Administrer ALDACTONE à une posologie quotidienne de 400 mg pendant 4 jours. Si le taux de potassium sérique augmente ou si le taux de potassium urinaire diminue pendant l’administration d’ALDACTONE, mais se normalise à l’arrêt du traitement, on doit envisager le diagnostic de présomption d’hyperaldostéronisme primitif.
Après avoir établi le diagnostic d’hyperaldostéronisme primitif par des méthodes plus définitives, on peut administrer ALDACTONE à des posologies quotidiennes de 75 à 400 mg pour préparer le patient à l’intervention chirurgicale. Si le sujet ne peut être opéré, on peut employer la spironolactone comme traitement d’entretien à long terme à la posologie la plus faible qui soit efficace chez ce patient.
Quand ALDACTONE est administré comme seul agent de diurèse, on maintiendra le traitement pendant au moins 5 jours. Si on obtient une réponse satisfaisante pendant cette période, on maintiendra le traitement à la même posologie (ou, dans certains cas, à une posologie réduite) qui sera administrée en doses quotidiennes uniques ou fractionnées. Certains patients peuvent répondre de façon adéquate à une posologie de seulement 75 mg par jour. Si on n’obtient pas de diurèse adéquate après 5 jours de traitement, on administrera un second diurétique pour obtenir un effet additif. Parfois, en cas d’œdème sévère rebelle, on peut ajouter un glucocorticoïde puissant à cette association diurétique. On recommande habituellement une posologie quotidienne initiale de 100 mg d’ALDACTONE (mais pouvant varier de 25 à 200 mg par jour), qui sera administrée en doses uniques ou fractionnées.
Posologie chez les enfants (< 18 ans) : La posologie quotidienne initiale doit correspondre à environ 3 mg/kg de poids corporel (1,5 mg/lb) et sera administrée en doses uniques ou fractionnées. Réduire la posologie à 1 à 2 mg/kg lors du traitement d’entretien ou de l’administration du médicament en association avec d’autres diurétiques.
Santé Canada n’a pas autorisé d’indication chez les enfants (voir 1.1 Enfants).
ALDACTONE, habituellement associé à d’autres agents, est indiqué chez les patients qui ne peuvent pas être traités de façon satisfaisante par d’autres agents ou quand on juge que les autres agents ne conviennent pas. ALDACTONE a un effet antihypertensif léger à modéré.
Pour les adultes, on recommande une posologie quotidienne initiale de 50 à 100 mg d’ALDACTONE (en doses uniques ou fractionnées). ALDACTONE peut également être administré avec des diurétiques agissant au niveau de la partie proximale du tube rénal ou avec d’autres antihypertenseurs. Il faut parfois attendre 2 semaines avant que la réponse au traitement ne se stabilise, et on maintiendra donc le traitement, en doses quotidiennes uniques ou fractionnées, pendant cette période. On adaptera par la suite la posologie aux besoins du patient. La plupart des patients répondront à des doses n’excédant pas 200 mg/j.
ALDACTONE administré à des posologies allant de 25 à 100 mg par jour est utile dans le traitement de l’hypokaliémie liée à un traitement diurétique, quand les suppléments potassiques par voie orale ou d’autres mesures d’épargne potassique ne conviennent pas. Se reporter au guide posologique présenté au tableau 1.
|
|||
En doses quotidiennes uniques ou fractionnées |
|||
---|---|---|---|
AFFECTION | GENRE D’ÉPREUVE | POSOLOGIE INITIALE | POSOLOGIE MAXIMALE |
Hyperaldostéronisme |
Épreuve longue : |
400 mg/jour × 3-4 semaines |
- |
Épreuve courte : |
400 mg/jour × 4 jours |
- |
|
Préparation à l’intervention chirurgicale : |
100-400 mg/j |
400 mg/j |
|
Troubles œdémateux : | |||
Insuffisance cardiaque | - | 100 mg/j | 200 mg/j |
Cirrhose | Rapport Na+ / K+ > 1 | 100 mg/j | 100 mg/j |
Rapport Na+ / K+ < 1 dans l’urine |
200-400 mg/j | 400 mg/j | |
Syndrome néphrotique |
- | 100 mg/j | 200 mg/j |
Hypertension essentielle |
- |
50-100 mg/j |
200 mg/j |
Hypokaliémie |
- |
25-100 mg/j |
100 mg/j |
4.5 Dose omise
Prenez la dose oubliée dès que possible. S’il est presque temps de prendre la dose suivante, attendez le moment de prendre celle-ci, et sautez la dose oubliée. Ne doublez pas la prochaine dose pour compenser la dose oubliée.
5 Surdosage
Symptômes : On n’a pas signalé de cas de mortalité attribué au surdosage chez l’humain (sauf de façon indirecte en raison d’une hyperkaliémie). On a signalé des cas de nausées et de vomissements, et (beaucoup plus rarement) de somnolence, d’étourdissements, de confusion mentale, de diarrhée ou d’éruptions maculopapulaires ou érythémateuses. Ces symptômes disparaissent rapidement à l’arrêt du traitement. L’hyperkaliémie peut se trouver exacerbée.
Traitement : Il n’existe pas d’antidote spécifique. Aucun effet toxique persistant n’a été observé et n’est anticipé. On peut envisager de provoquer le vomissement et de procéder à un lavage gastrique pour évacuer le contenu de l’estomac. On doit cesser l’administration de spironolactone et limiter l’apport de potassium (y compris de potassium alimentaire).
Pour traiter une surdose présumée, communiquer avec le centre antipoison de la région.
6 Formes pharmaceutiques, teneurs, composition et conditionnement
Voie d’administration | Forme pharmaceutique/teneur/composition | Ingrédients non médicinaux |
---|---|---|
orale |
Comprimés dosés à 25 et à 100 mg |
Sulfate de calcium, amidon de maïs, stéarate de magnésium, arôme de menthe poivrée, povidone, hypromellose, polyéthylèneglycol 400, cire de carnauba, acide stéarique, opaspray M-1-2042 (25 mg) et opaspray M-1-2668 (100 mg) |
ALDACTONE à 25 mg
Chaque comprimé pelliculé jaune clair, rond, biconvexe à odeur de menthe poivrée, portant l’inscription « ALDACTONE » et « 25 » d’un côté, et « SEARLE » et « 1001 » de l’autre, renferme 25 mg de spironolactone.
Les ingrédients non médicinaux sont les suivants : sulfate de calcium, amidon de maïs, stéarate de magnésium, arôme de menthe poivrée, povidone, hypromellose, polyéthylèneglycol 400, cire de carnauba, acide stéarique et opaspray M-1-2042.
Offert en flacons de 100 comprimés.
ALDACTONE à 100 mg
Chaque comprimé pelliculé sécable pêche, rond, biconvexe à odeur de menthe poivrée, portant l’inscription « ALDACTONE » et « 100 » d’un côté, et « SEARLE » et « 1031 » de l’autre (côté rainure), renferme 100 mg de spironolactone.
Les ingrédients non médicinaux sont les suivants : sulfate de calcium, amidon de maïs, stéarate de magnésium, arôme de menthe poivrée, povidone, hypromellose, polyéthylèneglycol 400, cire de carnauba, acide stéarique et opaspray M-1-2668.
Offert en flacons de 100 comprimés.
7 Mises en garde et précautions
Voir 3 ENCADRÉ SUR LES MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS IMPORTANTES.
Généralités
N’utiliser le médicament que pour les indications précisées ci‑dessus : ALDACTONE (spironolactone) ne doit être utilisé que pour traiter les affections énumérées dans la rubrique 1 INDICATIONS.
Suppléments de potassium (K+) : Le patient traité par ALDACTONE doit restreindre sa consommation d’aliments riches en potassium et éviter de prendre des suppléments de potassium ou d’autres diurétiques d’épargne potassique, étant donné le risque d’hyperkaliémie.
Cancérogenèse et mutagenèse
Potentiel tumorigène : Les études de toxicité chronique ont montré que la spironolactone est tumorigène chez les rats. Des cas de cancer du sein et d’autres types de tumeur (intestinale, pancréatique, etc.) ont été signalés dans le cadre du programme de pharmacovigilance.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
On a signalé des cas de somnolence et d’étourdissements. Le patient doit user de prudence lors de la conduite d’un véhicule et de l’utilisation de machines, surtout en début de traitement, jusqu’à ce que sa réponse au traitement initial ait été établie.
Système endocrinien et métabolisme
Gynécomastie : Les médecins doivent être mis au courant de la possibilité de gynécomastie comme effet indésirable de l’emploi d’ALDACTONE. Son apparition semble être liée à la posologie adoptée et à la durée du traitement; elle est normalement réversible à l’arrêt du traitement. En cas de gynécomastie, on cessera l’administration de l’agent. Dans de rares cas, une certaine hypertrophie mammaire peut persister.
Acidose métabolique hyperchlorémique : Des cas d’acidose métabolique hyperchlorémique réversible, généralement accompagnée d’hyperkaliémie, ont été signalés chez certains patients atteints de cirrhose hépatique décompensée, même en présence d’une fonction rénale normale. On doit faire preuve de prudence lorsqu’on traite des patients souffrant d’insuffisance hépatique aiguë ou sévère, un traitement diurétique énergique risquant de précipiter la survenue d’une encéphalopathie hépatique.
Acidose et fonction rénale : De rares cas d’acidose ont été signalés lors du traitement par ALDACTONE.
Système sanguin et lymphatique
Équilibre électrolytique : En raison de l’effet diurétique d’ALDACTONE, on doit évaluer avec soin l’équilibre hydroélectrolytique chez les patients qui reçoivent ce médicament, étant donné le risque d’hyperkaliémie, d’alcalose hypochlorémique, d’hyponatrémie et d’élévation du taux sanguin d’azote uréique, particulièrement chez les personnes âgées et/ou les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique.
a) Hyperkaliémie
L’hyperkaliémie peut se développer chez les patients traités par ALDACTONE si l’apport potassique est excessif. Cette hyperkaliémie peut entraîner des irrégularités cardiaques pouvant provoquer la mort. L’hyperkaliémie peut également survenir en l’absence de suppléments potassiques, particulièrement chez les patients atteints d’un dysfonctionnement rénal, les personnes âgées et les diabétiques. Normalement, on ne doit donc pas administrer de suppléments potassiques de façon concomitante avec ALDACTONE. ALDACTONE ne doit pas être administré en même temps que d’autres diurétiques d’épargne potassique. ALDACTONE a été associé à une hyperkaliémie sévère lorsqu’il a été administré avec un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA), un anti-inflammatoire non stéroïdien, un antagoniste de l’angiotensine II ou d’autres inhibiteurs de l’aldostérone, même en présence d’un diurétique (voir 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
L’emploi de spironolactone avec de l’héparine, de l’héparine de bas poids moléculaire ou d’autres médicaments connus pour entraîner une hyperkaliémie ou en présence de maladies ayant un tel effet peut donner lieu à une hyperkaliémie sévère (voir 2 CONTRE INDICATIONS et 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
Hyperkaliémie chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque modérée ou sévère
L’hyperkaliémie étant une complication potentiellement mortelle, il est essentiel de surveiller la kaliémie des patients atteints d’insuffisance cardiaque qui prennent ALDACTONE, et de prendre les mesures qui s’imposent. On doit éviter l’utilisation d’autres diurétiques d’épargne potassique. Il faut s’abstenir d’administrer des suppléments potassiques par voie orale chez les patients dont la kaliémie est > 3,5 mEq/L. On ne dispose d’aucune information relative aux patients dont la créatininémie est > 2,5 mg/dL ou chez qui l’on a observé une hausse récente de la créatininémie > 25 %. La surveillance des taux de potassium et de créatinine devrait se faire une semaine après le début du traitement par ALDACTONE ou après toute augmentation de la dose, tous les mois pendant les trois premiers mois, tous les trois mois pendant un an, puis tous les six mois. Il faut arrêter ou suspendre le traitement si la kaliémie est > 5 mEq/L ou si la créatininémie est > 4 mg/dL.
Hyperkaliémie chez les patients diabétiques
Il faut également surveiller de près les patients diabétiques qui sont traités par ALDACTONE, car ils courent un risque accru d’hyperkaliémie. Ainsi, il faut vérifier la fonction rénale et la kaliémie du patient avant d’amorcer le traitement ainsi que dans les jours qui suivent et quelques semaines par la suite, surtout chez les personnes âgées. Il faut vérifier les taux de potassium et de créatinine une semaine après le début du traitement par la spironolactone ou après toute augmentation de la dose, puis tous les mois pendant les trois premiers mois, ensuite, tous les trois mois pendant un an, et enfin tous les six mois.
On peut traiter promptement l’hyperkaliémie en administrant rapidement une perfusion intraveineuse de glucose (20 à 50 %) et d’insuline ordinaire, à raison de 0,25 à 0,5 unité d’insuline par gramme de glucose. Il s’agit là d’une mesure temporaire qui sera répétée si besoin est. On doit cesser l’administration d’ALDACTONE et limiter l’apport de potassium (y compris de potassium alimentaire).
b) Hyponatrémie
Pendant l’administration d’ALDACTONE, les patients présentant une déplétion sodée doivent être surveillés attentivement, et tout signe de déséquilibre électrolytique devra être soigneusement vérifié.
ALDACTONE, administré de façon concomitante avec d’autres diurétiques, peut entraîner ou aggraver une hyponatrémie, qui se manifestera par la sécheresse de la bouche, la soif, la léthargie et la somnolence.
Fonctions hépatique, biliaire et pancréatique
Atteinte hépatique : ALDACTONE doit être utilisé avec prudence en présence d’une atteinte hépatique, car la moindre variation de l’équilibre hydroélectrolytique peut précipiter un coma hépatique.
Maîtrise de la cirrhose : Bien que des doses élevées d’ALDACTONE soient requises pour traiter l’œdème et l’ascite chez les patients atteints de cirrhose, on peut réduire la posologie avant la diurèse complète pour éviter la possibilité de déshydratation.
Surveillance et épreuves de laboratoire
Généralités : Le traitement par ALDACTONE peut entraîner une augmentation passagère de l’azote uréique du sang, particulièrement chez les patients présentant une insuffisance rénale préexistante.
La littérature médicale mentionne plusieurs cas d’interférence possible de la spironolactone ou de ses métabolites avec les dosages radio‑immunologiques de la digoxine. On n’a pas encore établi l’importance ni la signification clinique possible de ce phénomène (qui peut être spécifique du dosage).
On arrêtera d’administrer la spironolactone pendant au moins 4 jours, et de préférence 7 jours, avant le dosage du cortisol plasmatique par la méthode de Mattingly, c’est-à-dire par épreuve fluorométrique. Aucune interférence n’a été observée quand ce dosage est réalisé par la technique de liaisons aux protéines ou par dosage radio-immunologique.
Cathétérisme de la veine surrénale et activité rénine plasmatique : On arrêtera le traitement par la spironolactone plusieurs jours avant de réaliser le cathétérisme de la veine surrénale pour doser l’aldostérone et l’activité rénine plasmatique.
Système nerveux
De façon générale, le lithium ne doit pas être administré en concomitance avec un diurétique (voir 9 INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
Santé reproductive : risque pour les femmes et les hommes
-
Fertilité
Dans le cadre d’une étude sur la reproduction, où des rates ont reçu des doses de 15 et de 50 mg/kg/j de spironolactone dans leur nourriture, aucun effet sur l’accouplement ou la fertilité n’a été observé, malgré une légère augmentation du nombre de ratons mort-nés à la dose la plus forte. L’injection de spironolactone (100 mg/kg/j par voie intrapéritonéale pendant 7 jours) à des rates a donné lieu à un cycle estral plus long, le traitement ayant prolongé la période de diestrus et provoqué un diestrus constant au cours d’une période d’observation post-thérapeutique de 2 semaines. Ces effets ont été associés à un retard de la maturation des follicules ovariens et à une baisse du taux d’estrogènes circulants, phénomènes pouvant nuire à l’accouplement, à la fertilité et à la fécondité. Par suite de l’administration de spironolactone (100 mg/kg/j par voie intrapéritonéale) à des souris femelles, on a observé une réduction du taux de conception chez les souris accouplées, ainsi qu’une réduction du nombre d’embryons implantés chez les souris fécondées. À la dose de 200 mg/kg/j, on a en outre observé un prolongement de la période de latence précédant l’accouplement.
7.1 Populations particulières
7.1.1 Femmes enceintes
Voir 2 CONTRE-INDICATIONS.
La spironolactone et ses métabolites traversent la barrière placentaire. Aucune étude n’a été réalisée auprès de femmes enceintes. ALDACTONE ne doit pas être administré aux femmes enceintes. Il faut conseiller aux femmes aptes à procréer qui sont traitées par ALDACTONE d’éviter de devenir enceintes avant ou pendant leur traitement et les informer des risques auxquels le fœtus serait exposé.
La spironolactone n’a eu aucun effet tératogène chez la souris. Une réduction du taux de conception, une augmentation du taux de résorption et un moins grand nombre de naissances vivantes ont été observés chez des lapines recevant de la spironolactone. Aucun effet embryotoxique n’a été noté chez les rats recevant de fortes doses de ce produit, mais on a constaté l’apparition de quelques effets tératogènes liés à la dose (hypoprolactinémie et diminution du poids de la prostate ventrale et des vésicules séminales chez les mâles; augmentation de la sécrétion de l’hormone lutéinisante ainsi que du poids des ovaires et de l’utérus chez les femelles). Une autre étude menée sur des rats a fait état d’une féminisation des organes génitaux externes de fœtus mâles.
7.1.2 Femmes qui allaitent
Voir 2 CONTRE-INDICATIONS.
On retrouve la canrénone, un métabolite important (et actif) de la spironolactone, dans le lait maternel. Comme on ne peut écarter le risque d’effets indésirables pour le nourrisson, il convient d’interrompre soit l’allaitement, soit le traitement, en tenant compte de l’importance du médicament pour la mère.
7.1.3 Enfants :
D’après les données soumises à Santé Canada et examinées par l’organisme, l’innocuité et l’efficacité d’ALDACTONE n’ont pas été établies chez les enfants. Par conséquent, Santé Canada n’a pas autorisé d’indication pour cette population.
8 Effets indésirables
8.1 Aperçu des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été associés à la prise d’ALDACTONE (spironolactone) :
Troubles sanguins et lymphatiques : leucopénie (y compris l’agranulocytose), thrombopénie, anémie.
Troubles gastro-intestinaux : diarrhée, crampes, hémorragie gastrique, gastrite, nausées, ulcération, vomissements.
Troubles généraux et au point d’administration : malaise, ataxie.
Troubles hépatobiliaires : dysfonctionnement hépatique; de rares cas de toxicité cholestatique/hépatocellulaire mixte, dont l’un a été mortel, ont été signalés par suite de l’administration de spironolactone.
Troubles du système immunitaire : fièvre iatrogénique, urticaire, éruptions cutanées maculopapulaires ou érythémateuses, réactions anaphylactiques, vasculite, prurit, éruption cutanée.
Troubles du métabolisme et de la nutrition : troubles électrolytiques, hyperkaliémie.
Atteintes des tissus ostéomusculaires ou conjonctifs : crampes dans les jambes, spasmes musculaires, rhabdomyolyse, myalgie, faiblesse.
Troubles du système nerveux/psychiatriques : confusion mentale, ataxie, céphalées, somnolence, léthargie, étourdissements, modification de la libido.
Troubles rénaux et urinaires :dysfonctionnement rénal (y compris l’insuffisance rénale aiguë).
Troubles de l’appareil reproducteur et des glandes mammaires : gynécomastie*(voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Cancérogenèse et mutagenèse), dysfonction érectile (incapacité à obtenir ou à maintenir une érection), anomalie du sperme (avec baisse de la motilité ou du nombre des spermatozoïdes), règles irrégulières ou aménorrhée, saignements postménopausiques, tumeur bénigne du sein, douleurs mammaires, cancer du sein (y compris chez des hommes).
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux : dysphonie, dyspnée.
Troubles de la peau et des tissus sous-cutanés : syndrome de Stevens-Johnson, érythrodermie bulleuse avec épidermolyse, toxidermie avec éosinophilie et symptômes généraux, alopécie, hypertrichose.
* Gynécomastie : Comme l’emploi de la spironolactone peut causer de la gynécomastie, les médecins doivent être à l’affût de cet effet indésirable. Cet effet est fonction de la dose administrée et de la durée du traitement. En cas de gynécomastie, on doit cesser l’administration du médicament. La gynécomastie se résorbe généralement à l’arrêt du traitement, quoique, dans de rares cas, l’augmentation du volume des seins peut persister.
Les effets indésirables sont habituellement réversibles à l’arrêt du traitement.
8.5 Effets indésirables observés après la commercialisation
Les effets indésirables énumérés dans le tableau 3 ont été évalués comme étant très rares (fréquence : < 1/10 000; < 0,01 %).
Troubles sanguins et lymphatiques |
Coagulation intravasculaire disséminée, insuffisance médullaire, lymphadénopathie Neutropénie, pancytopénie, lymphopénie, splénomégalie, coagulopathie Éosinophilie |
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Troubles cardiaques |
Arrêt cardiaque, arrêt cardiorespiratoire/sinusal, torsade de pointes, bloc auriculoventriculaire (du 1er/2e degré, complet), bloc de branche (gauche), bloc sinoauriculaire, infarctus du myocarde, ischémie myocardique, anomalie de la conduction intraventriculaire, tachycardie ventriculaire/supraventriculaire, extrasystoles ventriculaires/supraventriculaires, cardiomégalie, cardiomyopathie, choc cardiogénique, maladie du sinus, insuffisance cardiaque, fibrillation ventriculaire, fibrillation auriculaire/flutter, tachycardie, maladie coronarienne, maladie cardiovasculaire, bradycardie sinusale, angine instable, angine de poitrine, insuffisance de la valvule tricuspide, insuffisance de la valvule mitrale, palpitations, arythmie, épanchement péricardique, cyanose, occlusion de l’artère coronaire |
|
Troubles de l’oreille et du labyrinthe |
Surdité, hypoacousie, vertiges, trouble de l’oreille, otalgie, acouphènes |
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Troubles endocriniens |
Hyperthyroïdie, hypothyroïdie, sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique |
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Troubles oculaires |
Rétinopathie diabétique, cataractes, vision floue, troubles visuels |
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Troubles gastro-intestinaux |
Pancréatite, hémorragie gastro-intestinale, varices œsophagiennes, obstruction intestinale, polype du gros intestin, diverticulose, hernie hiatale, iléus paralytique, méléna, maladie cœliaque, reflux gastro-œsophagien, hémorroïdes, duodénite, haut-le-cœur, trouble gastrique, trouble gastro-intestinal, distension abdominale, dyspepsie, dysphagie, constipation |
|
Troubles généraux et au point d’administration |
Mort subite, insuffisance multiviscérale, hypothermie, enflure périphérique, œdème du visage, douleur/malaise thoracique, détérioration générale de l’état physique, trouble de la démarche, enflure, frissons, douleur, asthénie, fatigue |
|
Troubles hépatobiliaires |
Hépatite, insuffisance, nécrose, cirrhose ou stéatose hépatiques Hypertension portale, syndrome hépatorénal, thrombose de la veine porte Ictère cholostatique, hépatomégalie, cholécystite, cholélithiase, ictère, hyperbilirubinémie, trouble de la vésicule biliaire |
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Trouble du système immunitaire |
Choc anaphylactique |
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Infections et infestations |
Choc septique, pneumonie, sepsie, infection des voies respiratoires, empyème, bronchite, pyélonéphrite, infection bactérienne, fongique ou virale, infection des voies urinaires, zona, diverticulite, gastroentérite, mastite, cystite, cellulite, sinusite, onychomycose |
|
Lésion, intoxication et complications liées à une intervention |
Blessure à la tête, chute, fracture de la cheville, fracture d’un membre inférieur, contusion, accident de la route, blessure |
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Anomalies des épreuves de laboratoire |
Prolongation de l’intervalle QT, prolongation du complexe QRS, anomalie à l’électrocardiographie, augmentation de la créatininémie, augmentation ou diminution de la tension artérielle, augmentation du taux sanguin de bilirubine, augmentation du taux de transaminases, augmentation du taux d’aspartate aminotransférase, augmentation du rapport international normalisé, augmentation du taux d’alanine aminotransférase, augmentation du taux de gamma-glutamyltransférase, anomalie aux épreuves de la fonction hépatique, augmentation du taux sanguin de phosphatase alcaline, augmentation de l’hématocrite, augmentation ou diminution de la glycémie, augmentation du taux sanguin de lactate déshydrogénase, diminution de la kaliémie, augmentation du taux d’amylase, diminution du taux sanguin de chlorure, présence de sang occulte dans les selles, augmentation du taux sanguin d’aldostérone, augmentation du taux sanguin d’acide uréique, diminution de l’excrétion urinaire, augmentation du nombre de lymphocytes, augmentation du nombre d’éosinophiles, augmentation ou diminution du poids |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition
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Diabète, hypoglycémie, hyperglycémie, rétention liquidienne, hypovolémie Déshydratation, hypomagnésémie, hypocalcémie, hypercalcémie, alcalose métabolique Hyperammoniémie, goutte, malnutrition, obésité, diminution de l’appétit |
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Atteintes des tissus ostéomusculaire et conjonctif |
Rhabdomyolyse, lupus érythémateux disséminé ou syndrome pseudolupique, polyarthrite rhumatoïde, arthrose, hémorragie musculaire, ostéopénie, ostéoporose, spasmes, faiblesse ou douleur musculaires, bursite, malaise dans un membre, arthropathie, myalgie, arthralgie, dorsalgie, douleur dans les extrémités |
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Néoplasmes bénins, malins ou non précisés |
Carcinome du pancréas, tumeur maligne du poumon, cancer du foie, néoplasme malin, cancer du côlon, carcinome gastro-intestinal, lymphome |
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Troubles du système nerveux |
Hémorragie cérébrale, infarctus cérébral, accident vasculaire cérébral, coma, baisse ou altération du niveau de conscience, attaque ischémique transitoire, encéphalopathie hépatique, hydrocéphalie, encéphalopathie, atrophie cérébrale, paralysie, convulsions, maladie de Parkinson, paralysie faciale, neuropathie diabétique, neuropathie périphérique, syncope, présyncope, démence, trouble de la mémoire, trouble cognitif, paresthésie, hypoesthésie, dysarthrie, stupeur, agueusie, astérixis, tremblements, perturbation de l’attention, hypokinésie, nystagmus, trouble de la parole, trouble de l’équilibre |
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Troubles psychiatriques |
Suicide, tentative de suicide ou idées suicidaires, hallucination, dépression, trouble psychotique, comportement anormal, apathie, désorientation visuelle, délire, insomnie, anxiété, agitation, abus de drogue |
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Troubles rénaux et urinaires |
Anurie, insuffisance rénale chronique, nécrose tubulaire rénale, néphrite tubulo-interstitielle, néphropathie toxique, néphropathie diabétique, insuffisance prérénale, protéinurie, néphrolithiase, kyste rénal, rétention urinaire, hématurie, dysurie, chromaturie, pollakiurie, oligurie, polyurie |
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Troubles de l’appareil reproducteur et des glandes mammaires |
Masse au sein, enflure mammaire, hémorragie génitale, trouble utérin |
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Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux |
Arrêt, trouble, détresse ou insuffisance respiratoires Embolie pulmonaire, œdème pulmonaire, hypertension pulmonaire Atélectasie, bronchospasme, pneumonite, pneumopathie interstitielle, pneumonie par aspiration, asthme, respiration sifflante, épanchement pleural, maladie pulmonaire obstructive chronique, hémoptysie, syndrome d’apnée du sommeil, hypoxie, trouble pulmonaire, douleur oropharyngée, épistaxis, toux, râles |
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Troubles de la peau et du tissu sous-cutané |
Éruption cutanée toxique, œdème angioneurotique, nécrose ou exfoliation de la peau, kératose lichénoïde, éruption iatrogène, dermatite bulleuse/exfoliative, érythème polymorphe, réaction de photosensibilité, hyperhidrose, lichen plan, ulcère cutané, eczéma, pemphigoïde, dermatite, érythème, purpura, cloque, sécheresse de la peau, décoloration de la peau, sueurs froides |
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Interventions chirurgicales et médicales |
Intervention chirurgicale, hystérectomie, arthroplastie du genou |
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Troubles vasculaires |
Collapsus circulatoire, choc hypovolémique, choc hémorragique, choc, infarctus, hémorragie, thrombose, hypotension, hypotension orthostatique, maladie artérielle périphérique occlusive, artériosclérose, thrombose veineuse profonde, maladie artérielle périphérique, maladie veineuse périphérique, phlébite, angiopathie, œdème lymphatique, hématome, bouffées vasomotrices, bouffées de chaleur |
9 Interactions médicamenteuses
9.4 Interactions médicament-médicament
Le tableau ci-dessous se fonde sur des études d’interactions médicamenteuses ou des rapports de cas, ou sur d’éventuelles interactions dont on s’attend qu’elles soient intenses et graves (c.-à-d. mettant en cause des associations contre-indiquées).
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ALDACTONE | Source des données | Effet | Commentaire clinique |
---|---|---|---|
Alcool, barbituriques ou narcotiques |
T |
L’hypotension orthostatique peut être accentuée. |
La consommation d’alcool, de barbituriques et de stupéfiants doit être évitée, particulièrement lors de la mise en route du traitement. |
Antipyrine |
T |
La spironolactone peut stimuler la biotransformation de l’antipyrine. |
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Cholestyramine / chlorure d’ammonium
|
É |
Des cas d’acidose métabolique hyperchlorémique, souvent accompagnée d’hyperkaliémie, ont été signalés chez les patients recevant de la spironolactone en même temps que du chlorure d’ammonium ou de la cholestyramine. |
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Corticostéroïdes et corticotropine (ACTH) |
T |
L’administration de spironolactone avec ces substances peut accentuer une carence électrolytique, en particulier l’hypokaliémie. |
On doit surveiller le taux de potassium sérique, et régler la dose des médicaments, au besoin. |
Diurétiques et antihypertenseurs |
É |
Bien qu’ALDACTONE puisse être administré de façon concomitante avec des diurétiques et des antihypertenseurs, son effet est additif. Des cas d’hyperkaliémie ont été reliés à l’utilisation d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA), d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, d’antagonistes de l’angiotensine II et d’inhibiteurs de l’aldostérone en association avec la spironolactone. |
On recommande de réduire la dose des agents administrés. En particulier, la dose d’agents ganglioplégiques doit être réduite d’au moins 50 % quand on ajoute ALDACTONE au schéma thérapeutique. |
Éplérénone |
EC |
Des cas d’hyperkaliémie sévère ont été associés à l’emploi concomitant d’inhibiteurs de l’aldostérone et de spironolactone. |
|
Héparine et héparine de bas poids moléculaire |
EC |
L’emploi concomitant de spironolactone et d’héparine ou d’héparine de bas poids moléculaire peut donner lieu à une hyperkaliémie sévère. |
|
Médicaments connus pour entraîner une hyperkaliémie |
T |
L’emploi concomitant de spironolactone et de médicaments connus pour entraîner une hyperkaliémie peut donner lieu à une hyperkaliémie sévère. |
|
Lithium |
T |
Les diurétiques réduisent la clairance rénale du lithium, ce qui expose le patient à un risque élevé d’intoxication par le lithium. |
De façon générale, le lithium ne doit pas être administré en concomitance avec un diurétique. |
Norépinéphrine |
EC |
ALDACTONE réduit la réponse vasculaire à la norépinéphrine. |
On doit faire preuve de prudence lors de la prise en charge des patients soumis à une anesthésie régionale ou générale pendant leur traitement par la spironolactone. |
Digoxine |
É |
On a établi que la spironolactone augmente la demi‑vie de la digoxine, ce qui peut entraîner une augmentation des taux sériques de digoxine et une intoxication digitalique. |
On doit parfois réduire la dose d’entretien de digoxine quand on administre la spironolactone : on doit surveiller attentivement le patient pour éviter l’administration d’une quantité excessive ou insuffisante de digitaline. |
Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) |
É |
Les AINS comme l’AAS, l’acide méfénamique et l’indométacine pourraient atténuer l’efficacité natriurétique des diurétiques en raison de l’inhibition de la synthèse intrarénale des prostaglandines, et amoindrissent l’effet diurétique de la spironolactone. Des cas d’hyperkaliémie ont été reliés à l’utilisation de l’indométacine en association avec des diurétiques d’épargne potassique. |
Par contre, il a été démontré que l’AAS n’altère pas l’effet de la spironolactone sur la tension artérielle, les électrolytes sériques, l’azote uréique du sang ou l’activité rénine plasmatique chez l’hypertendu. Si l’on juge qu’une telle association est requise, surveiller de près la fonction rénale, le taux de potassium sérique et la tension artérielle. Un réglage de la posologie peut s’avérer nécessaire. |
Abiratérone |
É |
La spironolactone se lie aux récepteurs de l’androgène et pourrait entraîner une augmentation du taux de l’antigène prostatique spécifique (PSA) chez les patients atteints d’un cancer de la prostate traités par l’abiratérone. |
9.5 Interactions médicament-aliment
Dans une étude auprès de 9 sujets, on a signalé une augmentation statistiquement significative de l’ASC(0-24) et de la Cmax de la spironolactone lorsque celle-ci avait été administrée avec de la nourriture : l’ASC(0-24) avait à peu près doublé et la Cmax avait plus que doublé, tandis que la Cmax et l’ASC(0-24) de la canrénone avaient toutes deux été multipliées par 1,4 environ.
On ignore la portée clinique de cette observation.
9.6 Interactions médicament-plante médicinale
Les interactions avec des produits à base de plante médicinale n’ont pas été établies.
9.7 Interactions médicament-épreuves de laboratoire
La littérature médicale mentionne plusieurs cas d’interférence possible de la spironolactone ou de ses métabolites avec les dosages radio‑immunologiques de la digoxine. On n’a pas encore établi l’importance ni la signification clinique possible de ce phénomène (qui peut être spécifique du dosage).
On a établi que la spironolactone augmente la demi‑vie de la digoxine, ce qui peut entraîner une augmentation des taux sériques de digoxine et une intoxication digitalique (voir 9.4 Interactions médicament-médicament).
10 Pharmacologie clinique
10.1 Mode d’action
ALDACTONE (spironolactone) est un antagoniste pharmacologique spécifique de l’aldostérone; il agit essentiellement par liaison compétitive avec les récepteurs au niveau du foyer d’échange sodium‑potassium dépendant de l’aldostérone dans les tubes contournés rénaux distaux. ALDACTONE augmente l’excrétion hydrosodée tout en limitant au minimum la perte de potassium.
Ce mode d’action permet à ALDACTONE d’exercer à la fois un effet diurétique et antihypertensif. Il peut être administré seul ou en association avec des agents diurétiques agissant dans la partie proximale du tube rénal.
10.2 Pharmacodynamie
L’hyperaldostéronisme primitif et secondaire s’accompagne de taux élevés du minéralocorticoïde aldostérone. L’hyperaldostéronisme secondaire est habituellement lié à des troubles œdémateux comme l’insuffisance cardiaque, la cirrhose hépatique et le syndrome néphrotique. ALDACTONE, en se liant aux récepteurs de l’aldostérone de façon compétitive, permet le traitement efficace de l’œdème et de l’ascite. ALDACTONE rectifie l’hyperaldostéronisme secondaire à la déplétion volumique et à la perte de sodium causées par des traitements diurétiques.
ALDACTONE permet d’abaisser la tension artérielle systolique et diastolique chez les patients atteints d’hyperaldostéronisme primitif. Il est également efficace dans la plupart des cas d’hypertension essentielle, bien que la sécrétion d’aldostérone puisse rester dans les limites de la normale dans l’hypertension essentielle bénigne.
En s’opposant à l’effet de l’aldostérone, ALDACTONE inhibe l’échange sodium‑potassium au niveau de la partie distale du tube rénal et aide à prévenir la perte de potassium.
On n’a pas démontré qu’ALDACTONE augmente les taux d’acide urique dans le sérum, précipite la goutte ou modifie le métabolisme des glucides.
10.3 Pharmacocinétique
|
Cmax | Tmax | t½ (h) | ASC0-∞ | Cl | Vd |
---|---|---|---|---|---|---|
7-α-thiométhylspirolactone (TMS) |
391 |
3,2 |
13,8 |
1,25 |
- |
- |
6-β-hydroxy-7-α-thiométhylspirolactone(HTMS) |
125 |
5,1 |
15,0 |
1,50 |
- |
- |
Canrénone (C) |
181 |
4,3 |
16,5 |
1,41 |
- |
- |
Spironolactone |
80 |
2,6 |
~ 1,4 (t½ β) |
1,30 |
- |
- |
Métabolisme
La spironolactone est métabolisée rapidement et de façon importante en plusieurs métabolites, dont la canrénone et la 7-thiométhylspirolactone sulfurée, lesquelles sont toutes deux actives sur le plan pharmacologique. Environ 25 à 30 % de la dose administrée est transformée en canrénone, qui atteint ses taux sériques de pointe de 2 à 4 heures après une dose orale unique de spironolactone. On observe un rapport pratiquement linéaire entre des doses uniques de 25 à 200 mg de spironolactone et les taux plasmatiques de canrénone.
Élimination
Les concentrations plasmatiques de canrénone diminuent en deux phases distinctes, la première dure de 3 à 12 heures alors que la deuxième, plus lente, dure de 12 à 96 heures. Les données regroupées sur la clairance de la canrénone, après l’administration de doses multiples de spironolactone, indiquent que l’accumulation de la canrénone dans l’organisme serait moindre avec une seule dose de 100 mg par jour qu’avec 4 doses de 25 mg par jour. Plus de 90 % de la spironolactone et de la canrénone se lient aux protéines plasmatiques. Les métabolites de la spironolactone sont éliminés aussi bien dans l’urine (32 à 53 %) que dans les fèces par la bile (14 à 36 %).
Populations particulières et états pathologiques
- Enfants : Aucune étude pharmacocinétique n’a été menée avec la spironolactone chez les enfants. Par conséquent, l’innocuité et l’efficacité d’ALDACTONE n’ont pas été établies chez les enfants.
- Personnes âgées : Aucune étude pharmacocinétique n’a été menée avec la spironolactone chez les personnes âgées. Il faut faire preuve de prudence chez les patients ayant une insuffisance hépatique et/ou rénale (voir 2 CONTRE-INDICATIONS et 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Fonctions hépatique, biliaire et pancréatique).
- Insuffisance hépatique : Aucune étude pharmacocinétique n’a été menée avec la spironolactone chez des patients atteints d’insuffisance hépatique. Il faut faire preuve de prudence dans cette population (voir 7 MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS, Fonctions hépatique, biliaire et pancréatique).
- Insuffisance rénale : Aucune étude pharmacocinétique n’a été menée avec la spironolactone chez des patients atteints d’insuffisance rénale. ALDACTONE est contre-indiqué chez les patients ayant une anurie, une insuffisance rénale aiguë ou un trouble significatif de l’excrétion rénale (DFG < 30 mL/min/1,73 m2) (voir 2 CONTRE INDICATIONS).
11 Conservation, stabilité et mise au rebut
Garder à une température de 15 à 25 °C, à l’abri de la chaleur et de l’humidité.
12 Particularités de manipulation du produit
On ne dispose d’aucun renseignement à ce sujet pour ce médicament.
Numéro de contrôle : 265344
1 décembre 2022
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